Attribué à la région centrale du Vietnam, les Hauts Plateaux abritent au moins 47 ethnies qui partagent ensemble une grande diversité culturelle et une longue évolution historique.
Dans le passé, il s’agissait d’une zone autonome. Les tribus Ede, Jarai, Mah vivaient côte à côte. Dans l’Histoire, on parle aussi du pays des Jarai (la province Gia Lai actuelle). Une part de cette zone appartenait à des royaumes monarchiques comme Cham Pa et Dai Viet (l’ancien royaume du Vietnam).
Quand le royaume Champa perdait au fur et à mesure son influence et après la conquête des seigneurs Trinh et Nguyen, la communauté des ethnies vivant dans les Hauts Plateaux du Centre se joint dans l’ensemble de 54 ethnies du Vietnam.
Sous l’époque coloniale, les français réalisent des explorations et des recherches sur cette zone. Les missionnaires religieux ont mis des premiers pas, ensuite il faut mentionner surtout les découvertes et des recherches du Docteur Yersin, lui, en 1891, qui a découvert la vallée Lang Biang et la ville de Dalat de nos jours.
En 1990, le Gouverneur Général de l’Indochine, Paul Doumer a approuvé le projet d’urbanisation pour convertir ce plateau en ville de vacances. En 1907, on a élu le premier maire de Kontum, Monsieur Guenot. En 1917, la commune Dalat est fondée. En 1923, la province Darlac est établie sous l’époque du Gouverneur Sabatier.
Après la Deuxième Guerre mondiale, les Plateaux du Centre étaient attribué une position plus particulière, ils sont détachés de la gouvernance des Kinh à la plaine, pour devenir les Pays montagnards du Sud Indochinois. Les Kinh arrivent à Dalat, Lam Dong, Daklak (Darlac) depuis les années 50’s (précisément depuis 1954) suivant la nouvelle politique de déplacements de la population (de la Côte centrale du Nord vers les Plateaux du Centre).
Jusqu’en 2011, la population de cette région centrale est à 5,3 millions d’habitants dont 69,7% sont des ethnies minoritaires comme les Jarai, Bana, Edeh, Sedang, M’nong.
Chaque province de cette zone centrale est l’habitation principale d’une ou deux ethnies. Tour à tour dans le circuit des Hauts Plateaux du Centre, on va rencontrer des Jorai à Gia Lai, des Edhe à Daklak, des Coho à Lam Dong, des Mnong à Daknong et des Sedang à Kon Tum.
On appelle Gia Lai, nom dérivé du nom de l’ethnie Jrai (Jorai, Jarai). Cette ethnie vivent surtout à la province Gia Lai actuelle, un petit pourcentage à Kontum et à Daklak. Les Jorai habitent aussi à Ratanakiri du Cambodge, mais on ne précise pas le nombre d’habitants officiel.
Les Jorai et les Edhe sont des cousins cousines intimes. Il n’y a pas encore des confirmations exactes mais dans certains documents historiques, le pays des Jorai a passé le règne d’une vingtaine de rois. Ils vivent dans les villages (appelé plei ou bôn). Les vieux maîtres gèrent toutes les affaires collectives et les villageois doivent respecter leur arragement, leur règlementation.
Dans le passé, le pays des Jrai était l’ensemble de 50 villages dans la région, ce pays était gouverné par les deux rois du Feu (à l’Ouest) et de l’Eau (à l’Est).
De nos jours, il reste encore des traces d’une société maternelle chez les Jorai. Les filles sont libres en choisissant leur amour et elles peuvent prendre la décision dans le mariage. Le garçon doit vivre chez sa femme sans avoir le droit de succession. Les enfants portent le nom de leur mère.
Ils habitent dans les maisons sur pilotis, la porte principale se tourne vers le Nord.
Les Jorai composent plusieurs chansons romantiques comme la Chanson de Dam San, la Chanson de Xinh Nha etc. Ils aiment la musique et leur instrument musical traditionnel, c’est le T’nung.
La population de cette ethnie au Vietnam est plus de 330,000 personnes (jusqu’à la statistique démographique en 2009). Ils vivent principalement à Daklak (298,000 habitants) ensuite à Phu Yen (près de 20,000 habitants) et à Daknong (plus de 5,000 habitants).
Les Edhe, ils travaillent dans les champs, ils savent des techniques de travaux champêtres. Ils cultivent des caféiers, des caoutchoucs, poivriers, cacaotiers. Les éléphants, buffles et les bœufs sont des animaux domestiques typiques. Ils développent aussi d’autres métiers artisanaux comme tricotage, sculpture, bijouterie, poterie…
Le régime maternel chez les Edhe se ressemble à celui des tribus sur l’île Sumatra de l’Indonésie (comme les Minangkabau). Si la femme est décédée, le mari doit continuer la vie en commun avec sa sœur (si elle est célibataire). L’époque féodale du royaume Champa laisse ainsi des influences sur la société des Edhe. A côté du polythéisme et le culte des créatures naturelles ancestral, de nos jours, la plupart des Edhe se convertissent en protentantisme.
La musique des Edhe est divisée en deux écoles distinctes, soit la musique pour la vie quotidienne, soit la musique cérémoniale. Les gongs et d’autres instruments de musique de percussion en métal, en bamboo et en pierre sont des spécialités artistiques et culturelles de cette ethnie, ils reflètent une vie de festivité et de joie chez les Edhe.
Parmi 47 ethnies des Hauts Plateaux du Centre, les Sedang font référence à l’appellation de Sedang-Moï dans les travails ethnologiques de Georges Devereux. Mais mọi (barbare, sauvage) est un mot impropre, de nos jours, les Sedang sont juste que des Sedang. Selon les chiffres officiels, en 1999, ils étaient plus de 127,000 personnes et vivent en majorité à Kon Tum.
Les Sedang construisent des maisons sur pilotis rectangulaires, basses entourées par les haies en bambou. Les familles nombreuses vont bâtir des grandes maisons de 18 à 20 colonnes. Chaque village à chaque cimetière. Si quelqu’un est décédé, tous les villageois exposent leurs condoléances, les membres de la famille doivent partager des fortunes, des biens avec le défunt. La maison communale des Sedang est très particulière avec une toiture haute et grande.
Différents de deux autres ethnies, les hommes Sedang ne vivent pas toute leur vie chez leur femme, ils changent tour à tour. Après des années chez l’homme, on déménage chez la femme. Les Sedang assurent de manière surprenante une égalité homme-femme dans leur communauté. La fille majeure va porter une écharpe de cotton noire et brodée de motifs comme une signe qu’elle est célibataire et elle est en train de chercher son amour. Quand elle se marie avec un homme, elle garde cette écharpe comme une souvenir de la jeunesse.
Ils sont appelés M’nong, dans leur dialecte ce nom devient Bunong. Au Cambodge, ce sont des Phnong (groupe des Khmer Loeu) qui partagent des mêmes identité. Ils vivent dans la province Mondulkiri du Cambodge, province frontalière avec les deux provinces Daklak et Daknong du Vietnam.
Les M’nong vivent en petits groupes dans les différentes provinces comme Daklak, Daknong, Quang Nam, Lam Dong, Binh Phuoc mais surtout dans les districts ruraux de Daknong.
Les M’nong sont des maîtres de l’entrainement de l'éléphant. Les femmes comme les hommes, ils boivent de l’alcool du riz et fument. Leur régime de maternité n’impose pas l’inégalité entre homme et femme, en revanche, il faut respecter l’un et l’autre. Famille nombreuse, famille heureuse: Les couples voudraient avoir beacoup d’enfants surtout beaucoup de filles.
Les M’nong vivent dans les deux types de maison: sur terre et sur pilotis (typiquement un peu plus basse que celle des Edhe). Chaque village (bôn) abrite quelques dizaines de familles.
Dans la philosophie des M’nong, la forêt est la maison communale de toute la communauté, la forêt est aussi l’abri des Dieux où on peut y aller prier chaque fois qu’on rencontre des difficultés dans la vie.
Les Bana vivent surtout à Gia Lai (plus de 150,000 habitants) et à Kon Tum (50,000 habitants).
Les jeunes ont le droit de choisir leur amour mais pour le mariage, ce sont les parents qui décident. On trouve dans le dialecte des Bana deux termes chăroihko ding (mariage à choix) et mẽbăpơjãoan (mariage imposé par les parents). Si les Cham et les Khmer encourage le mariage entre cousin, cousine – la consanguinité, les Bana encourage le mariage des garçons et filles de différentes familles, si l’on peut déterminer que les deux jeunes venant d’un même krung ktum – famille et proche (consanguinité), le mariage sera peut-être interdit.
Il faut noter que la cathédrale de Kon Tum est inspirée du style des Bana. La maison communale sur pilotis des Bana est la plus impressionnante. Les Bana développent aussi leur art de sculpture sur bois. On trouve beaucoup de statue en bois autour de la maison sur pilotis des Bana, de l’escalier jusqu’à la toiture. Ils aiment sculpter des animaux et l’être humain aussi. L’oiseau Plang (dialecte) symbolise l’hospitalité, l’oiseau Pliêu (dialecte) symbolise la réunion dans une famille de plusieurs générations, les coucous et les keu’teup – une moisson riche, pleine de maïs et prospère de riz.
Ceque vous ne pouvez pas rater lors de la visite des Hauts Plateaux du Vietnam
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