Au Vietnam, le riz n’est pas simplement un aliment de base mais c’est une culture, un rythme de vie, une tradition millénaire ancrée dans l’histoire et le quotidien. Le pays, aux paysages façonnés par des rizières verdoyantes ou dorées selon les saisons, abrite l’une des agricultures rizicoles les plus anciennes et les plus riches du monde. Mais derrière chaque grain de riz se cache un travail long, minutieux et profondément respectueux des cycles naturels.
Découvrons ensemble les différentes étapes de la culture du riz au Vietnam, depuis la préparation des champs jusqu’à la récolte, en passant par le repiquage, l’entretien, et la moisson. Ce voyage au cœur des rizières vietnamiennes vous révèlera les gestes ancestraux, les efforts collectifs et les secrets d’un savoir-faire transmis de génération en génération.
La première des étapes de la culture du riz au Vietnam commence par la préparation des champs, généralement quelques semaines avant la période de semis. Les rizières, appelées “ruộng lúa” en vietnamien, doivent être bien nivelées et humidifiées. Cette tâche est essentielle pour garantir une bonne répartition de l’eau et éviter la stagnation ou le ruissellement.
Les agriculteurs utilisent encore des techniques traditionnelles dans certaines régions : la charrue tirée par un buffle reste courante dans le Nord et les hauts plateaux. Ailleurs, des motoculteurs modernes facilitent ce travail ardu. Le labour permet d’aérer le sol, d’éliminer les mauvaises herbes et de le préparer à accueillir les jeunes pousses.
Une attention particulière est portée à l’irrigation. L’eau, indispensable à chaque phase du cycle, provient de canaux, de rivières ou de la pluie. Les paysans savent maîtriser l’art des digues et des petits barrages pour contrôler l’humidité de leurs parcelles.
Une fois les champs préparés, vient le moment du semis. Mais au Vietnam, les graines de riz ne sont pas semées directement dans les rizières. La deuxième des grandes étapes de la culture du riz au Vietnam consiste à faire pousser les jeunes plants dans des pépinières dédiées, appelées “vườn ươm”.
Les grains de riz sont d’abord trempés dans l’eau pendant 24 à 48 heures, puis mis à germer sur une bâche ou dans un sol humide. Cette pré-germination garantit une croissance homogène et robuste. Les graines sont ensuite semées dans une petite parcelle bien irriguée, souvent à proximité du champ principal. Les jeunes pousses y restent environ 20 à 30 jours, jusqu’à atteindre une taille de 15 à 20 centimètres.
Durant cette phase, les agriculteurs surveillent attentivement la croissance des semis, veillent à leur protection contre les insectes et les maladies, et s’assurent d’un apport en eau constant.
Le repiquage, ou transplantation des jeunes plants, est sans doute l’une des plus emblématiques étapes de la culture du riz au Vietnam. Elle se fait à la main, plant par plant, dans des rizières inondées. Ce travail minutieux demande de la précision, de la patience et une excellente coordination entre les membres de la communauté.
Le moment idéal pour repiquer est choisi avec soin, en fonction de la météo, de la lune et des croyances locales. Les plants sont arrachés délicatement de la pépinière, triés, puis replantés en lignes régulières, espacés de 15 à 20 centimètres, afin d’optimiser la croissance et l’aération.
Dans certaines régions comme la province de Ninh Binh ou les plateaux de Mu Cang Chai, cette étape donne lieu à des scènes pittoresques, où les femmes, en costume traditionnel, travaillent côte à côte dans l’eau jusqu’aux genoux, dans une ambiance de solidarité villageoise.
Une fois repiquées, les jeunes pousses entament leur croissance, mais leur développement nécessite de nombreuses attentions. L’entretien représente une des plus longues étapes de la culture du riz au Vietnam. Il s’étend sur deux à trois mois, pendant lesquels les agriculteurs restent attentifs aux besoins des plants.
Voici les principales tâches d’entretien :
Gestion de l’eau : Il s’agit de maintenir en permanence un niveau d’eau adapté dans les rizières, généralement entre 5 et 10 cm, pour favoriser le développement des plants de riz. Cette inondation constante permet de limiter les mauvaises herbes, de stabiliser la température du sol et de créer un environnement propice à la croissance. Les agriculteurs doivent surveiller quotidiennement le niveau d’eau, en ouvrant ou fermant les canaux d’irrigation et les digues selon les besoins. Une mauvaise gestion peut entraîner un manque d’oxygène pour les racines ou, à l’inverse, un dessèchement nuisible aux jeunes pousses..
Désherbage : Cette étape cruciale consiste à éliminer les mauvaises herbes qui concurrencent les jeunes plants de riz pour l’eau, la lumière et les nutriments. Au Vietnam, elle se fait principalement à la main ou à l’aide d’outils simples comme la houe ou un grattoir en bois. Les paysans interviennent à intervalles réguliers, en suivant les lignes de plantation pour préserver les racines. Ce travail minutieux, souvent réalisé en position penchée sous le soleil, demande de la patience et une grande précision. Il garantit une bonne aération du sol et un développement harmonieux des plants.
Protection contre les parasites : Les rizières vietnamiennes sont fréquemment exposées à des menaces comme les pucerons, les chenilles défoliatrices ou les maladies fongiques (pyriculariose, pourriture du collet…). Pour préserver les récoltes, de nombreux paysans privilégient des méthodes respectueuses de l’environnement : décoctions à base d’ail, de gingembre ou de neem, introduction de poissons ou de canards pour limiter les insectes, et recours à des engrais organiques renforçant la résistance naturelle des plants. Ces pratiques permettent de limiter l’usage de pesticides chimiques tout en maintenant un bon rendement.
Fertilisation : Pour nourrir les plants de riz, les paysans appliquent du compost organique issu de déchets végétaux ou de la paille de riz, du fumier animal collecté localement, ou, selon les zones, des engrais chimiques en complément. Cette fertilisation vise à enrichir le sol, stimuler la croissance des jeunes pousses et garantir un bon rendement. Dans les régions montagneuses, la préférence va souvent aux méthodes traditionnelles plus écologiques, tandis que dans les grandes plaines, l’usage des engrais modernes est plus courant pour répondre aux besoins de production à grande échelle..
Durant cette période, le paysage change peu à peu : les rizières prennent une teinte vert tendre, puis s’épaississent en une mer de verdure. C’est une phase d’attente et d’observation constante.
Vers la fin du cycle de culture, les plants de riz commencent à fleurir. De petites inflorescences apparaissent, puis les grains commencent à se former à l’intérieur des épillets. C’est une période sensible, car les intempéries (pluie, vent fort, sécheresse) peuvent affecter la pollinisation et la formation des grains.
Le riz passe du vert vif au jaune doré, signe de maturité. À ce stade, les agriculteurs réduisent peu à peu l’irrigation, pour favoriser le séchage des grains. Cette transformation visuelle du paysage est spectaculaire : les rizières deviennent alors de véritables toiles dorées, notamment dans les régions montagneuses.
La floraison est aussi un moment spirituel : dans certaines régions, les familles font des offrandes pour remercier les ancêtres et les esprits protecteurs des cultures.
La récolte, ou moisson, est la dernière des grandes étapes de la culture du riz au Vietnam. Elle marque l’aboutissement de plusieurs mois de travail. Elle se fait généralement à la main, avec des faucilles traditionnelles. Dans les grandes plaines du Sud comme le delta du Mékong, des machines moissonneuses sont de plus en plus utilisées, mais dans les zones rurales et montagneuses, la méthode manuelle reste la norme.
Les épis sont coupés, battus pour en détacher les grains, puis séchés au soleil pendant plusieurs jours. Le riz est ensuite stocké dans des greniers ou vendu au marché.
Ce moment est aussi celui des célébrations : dans plusieurs villages, des fêtes de la moisson sont organisées, avec danses, repas communautaires et rituels en l’honneur de la terre nourricière.
Après la récolte, les grains de riz doivent encore être traités avant consommation. Le vannage permet de séparer le riz des enveloppes. Le polissage (ou décorticage) transforme le riz brut en riz blanc, prêt à la cuisson. Ce travail est parfois fait manuellement avec un pilon en bois, dans un geste hérité des générations passées.
Dans les campagnes, de nombreuses familles continuent à consommer leur propre riz, en gardant une partie des récoltes. Le reste est vendu ou échangé sur les marchés locaux.
Les étapes de la culture du riz au Vietnam ne se limitent pas à un processus agricole : elles sont un véritable reflet de la société. Elles rythment le calendrier, les fêtes, les croyances et même la langue vietnamienne, truffée de proverbes liés au riz, comme :
“Une poignée de riz contient la sueur de mille gouttes”,
“Sans riz, pas de force, sans force, pas de riz.”
Le riz est présent dans tous les repas, des plus simples au plus raffinés. Il est décliné sous mille formes : bouilli, gluant, grillé, en farine, en nouilles ou en gâteaux rituels comme le bánh chưng.
Face aux changements climatiques, à l’urbanisation rapide et à la pression économique, les étapes de la culture du riz au Vietnam doivent s’adapter. L’utilisation responsable de l’eau, la diversification des cultures, le retour aux variétés locales, et la labellisation bio sont autant de pistes envisagées pour préserver ce patrimoine.
Des programmes de soutien gouvernementaux encouragent les pratiques durables. De plus, le tourisme solidaire permet aux voyageurs de découvrir ce savoir-faire ancestral, en participant par exemple à des séances de repiquage ou de récolte dans les rizières.
Les étapes de la culture du riz au Vietnam racontent bien plus qu’un processus agricole : elles dessinent le portrait d’un peuple laborieux, en symbiose avec la nature, profondément attaché à ses racines. De la boue des rizières au bol de riz fumant sur la table, chaque étape est un hommage à la terre, à la patience et à la tradition. En les découvrant, c’est tout le cœur du Vietnam que l’on comprend.
Ceque vous ne devrez pas manquer au Vietnam :
Qu’ils aient choisi un circuit court ou une grande aventure au long cours, un itinéraire classique ou hors des sentiers battus, en voiture, à bord d’une jonque, à pied, à vélo ou à moto… nos voyageurs reviennent d’Indochine le cœur rempli d’émotions et de souvenirs inoubliables.
Ils nous confient leurs récits, leurs moments forts, leurs rencontres humaines, leurs découvertes culturelles et naturelles vécues au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Thaïlande ou au Myanmar.
Nous les remercions chaleureusement pour leur confiance accordée à notre équipe, pour l’organisation et la prise en charge de leur séjour. C’est un privilège de les accompagner dans la réalisation de leurs rêves de voyage en Asie du Sud-Est, et c’est aussi ce qui donne tout son sens à notre métier : créer des expériences uniques, sur mesure, et profondément humaines.
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