Quand on évoque le Vietnam, les premières images qui surgissent sont souvent celles de rizières verdoyantes, ondulant au pied des montagnes ou s’étendant à perte de vue dans une partie du centre du Vietnam et dans le delta du Mékong. Et pour cause, la culture du riz au Vietnam n’est pas simplement une activité agricole mais c’est une véritable colonne vertébrale sociale, économique et culturelle, qui façonne le paysage, rythme la vie quotidienne des campagnes et nourrit l’âme du peuple vietnamien.
Depuis plus de deux mille ans, la culture du riz au Vietnam est au centre de la civilisation vietnamienne. Dès les premières dynasties, le riz était déjà cultivé dans les plaines alluviales du fleuve Rouge. Les techniques de culture se sont affinées au fil des siècles, mais la symbolique est restée intacte : préparer de la terre, planter, récolter, célébrer.
Le riz n’est pas seulement une denrée alimentaire. Il est associé à la fertilité, à l’abondance, à la paix. On retrouve sa présence dans les contes populaires, les offrandes aux ancêtres, les fêtes agricoles comme le Tết (Nouvel An du calendrier lunaire Vietnamien), où les familles cuisinent le célèbre bánh chưng, un gâteau de riz gluant enveloppé dans des feuilles de dong, emblème d’un pays agricole par essence.
La richesse et la diversité de la culture du riz au Vietnam repose en grande partie sur la diversité des territoires. Du nord au sud, les conditions naturelles favorisent une culture étendue :
est considéré comme le berceau de la civilisation de la riziculture vietnamienne, là où les premières formes d’organisation agricole et sociale du pays ont vu le jour il y a plusieurs millénaires. Cette vaste plaine alluviale, façonnée par les dépôts sédimentaires du fleuve Rouge et de ses affluents, bénéficie d’un sol particulièrement fertile, idéal pour la riziculture.
Les rizières y sont aménagées de manière géométrique, en forme de damier, créant un paysage structuré et ordonné qui reflète la main de l’homme travaillant en harmonie avec la nature. Grâce à un système d’irrigation complexe et ancestral, utilisant digues, canaux et roues à eau, les agriculteurs peuvent maîtriser les flux d’eau essentiels à la culture du riz.
La région est également marquée par une grande densité de population rurale, où les villages sont souvent entourés de champs rizicoles. Les habitants, très attachés à leur terre, perpétuent des savoir-faire agricoles transmis naturellement de génération en génération au fils des siècles.
Aujourd’hui encore, le delta du fleuve Rouge joue un rôle crucial dans l’économie agricole nationale et continue d’incarner une image forte de la culture du riz au Vietnam, mêlant tradition, identité et ingéniosité paysanne.
Les rizières en gradins des montagnes dans le Nord du Vietnam sont de véritables chefs-d'œuvre d’ingéniosité humaine. Face à des reliefs escarpés et à l’impossibilité de cultiver sur des terrains plats, les ethnies minoritaires telles que les Hmong, les Dao ou les Tay ont su transformer les flancs de montagne en escaliers fertiles. À la force de leurs bras et avec des outils rudimentaires, elles ont sculpté la terre couche par couche, créant ainsi des plateformes irriguées capables de retenir l’eau de pluie et celle des sources de montagne.
Ce système de culture en terrasses n’est pas seulement une prouesse technique, mais aussi un exemple harmonieux d’adaptation au milieu naturel. Chaque niveau est relié aux autres par un réseau ingénieux de canaux et de diguettes qui permet à l’eau de s’écouler doucement de haut en bas, garantissant une hydratation continue des plants de riz.
Aujourd’hui encore, ces rizières façonnées depuis des siècles sont entretenues avec soin et constituent une transmission vivante de savoir-faire ancestral. Elles illustrent avec force comment la culture du riz au Vietnam, même dans les conditions les plus difficiles, peut s’épanouir grâce à la résilience, la persévérance et la parfaite symbiose entre l’homme et la nature.
Contrairement aux étendues spectaculaires des rizières en terrasse du Nord ou aux immenses plaines rizicoles du delta du Mékong, les rizières dans le centre du Vietnam se dévoilent avec une beauté plus intime, subtile, presque confidentielle. Elles s’inscrivent harmonieusement entre les collines ondulantes, les lagunes paisibles et les montagnes côtières, offrant des paysages variés et encore peu explorés par la foule des touristes.
Dans les provinces comme Quang Nam, Thua Thien Hue, Quang Ngai ou Binh Dinh, les rizières serpentent au fil des vallées, encerclent les villages traditionnels aux toits de tuiles rouges et se parent de mille teintes selon les saisons : du vert tendre au printemps, à l’or éclatant en période de moisson. Ici, le riz est cultivé à petite échelle, souvent par des familles qui perpétuent des méthodes ancestrales.
À Hoi An, en s’éloignant du centre-ville, on découvre de charmantes rizières nichées entre les palmiers d’eau et les canaux, où l’on peut faire du vélo ou participer à des activités agricoles avec les habitants. À Hue, les rizières autour de la rivière des Parfums dessinent un patchwork verdoyant qui évoque une sérénité profonde, ponctué par les silhouettes des pagodes et les cris lointains des buffles au travail.
Plus au sud, dans les régions comme Phu Yen ou Ninh Thuan, les rizières font face à la mer, bordées de dunes, et forment des paysages à la beauté paradoxale, où la rudesse du climat cède la place à la douceur d’un riz doré prêt à être récolté. On y cultive parfois du riz en alternance avec d'autres plantes, dans une logique d'adaptation à la sécheresse.
Les rizières du Centre, bien que moins connues, offrent une expérience authentique de la culture du riz au Vietnam : plus artisanale, plus humaine, plus proche de la terre. Elles racontent l’histoire d’un peuple résilient, enraciné dans son environnement, et prêt à partager avec le voyageur attentif l’essence même de son quotidien.
est bien plus qu’une simple région agricole : il incarne le cœur nourricier du Vietnam. Surnommé à juste titre le « grenier à riz du Vietnam », ce vaste territoire plat et fertile s’étend sur plus de 40 000 km², avec un maillage impressionnant de rivières, de canaux et de bras du Mékong. Grâce à son sol alluvionnaire extrêmement riche en nutriments, régulièrement renouvelé par les crues du fleuve, le delta offre des conditions idéales pour la riziculture. On y cultive le riz trois fois par an, un rythme rendu possible par un climat chaud, humide et par un système d’irrigation naturel performant.
Près de 50 % de la production nationale de riz y est récoltée chaque année, ce qui fait de cette région un pilier fondamental de l’économie agricole vietnamienne, mais aussi un acteur majeur sur la scène des exportations mondiales. Des provinces comme An Giang, Dong Thap, Can Tho ou Soc Trang sont devenues synonymes d’abondance rizicole, avec des paysages ponctués de rizières à perte de vue, entrecoupés de cocotiers, de vergers et de villages lacustres.
Au-delà de son importance économique, le delta du Mékong est aussi un lieu où s’exprime toute la diversité de la culture du riz au Vietnam : des techniques agricoles, des rituels liés aux saisons de semis et de récolte, des marchés flottants où le riz s’échange en sacs ou en ballots, et une vie communautaire profondément ancrée dans le respect de la nature. Ici, le riz n’est pas seulement cultivé : il structure l’espace, modèle les modes de vie et nourrit les esprits.
Ces paysages sont plus que de simples décors pittoresques mais ils sont le fruit d’un labeur séculaire, d’une relation intime entre l’homme, la terre et l’eau.
La culture du riz au Vietnam est étroitement liée aux saisons et au climat tropical humide. Le pays connaît en général un à trois récoltes par an, selon les régions :
Dans le centre du Vietnam, le calendrier agricole est fortement influencé par le climat tropical de mousson, avec une alternance marquée entre saison sèche (de février à août) et saison des pluies (de septembre à janvier). Cette région, bien que plus montagneuse et sujette aux typhons, pratique généralement deux récoltes de riz par an. La première récolte, dite récolte d’hiver-printemps, commence avec les semis en décembre-janvier et la moisson vers mai-juin. La seconde, appelée récolte d’été-automne, débute en juin-juillet et se termine en octobre-novembre, avant les fortes pluies de fin d’année. Entre ces deux cycles, les agriculteurs doivent gérer finement l’irrigation, souvent à l’aide de systèmes de canaux ou de barrages, et s’adapter aux aléas climatiques pour préserver les rendements. Ce rythme agricole exige une organisation collective rigoureuse, notamment dans les régions côtières comme Quang Nam ou Thua Thien-Hue, où la solidarité villageoise joue un rôle essentiel dans la réussite des campagnes rizicoles
Dans le nord du Vietnam, où le climat est marqué par des hivers plus frais et une saison sèche bien définie, le cycle de culture est souvent limité à deux récoltes annuelles : une au printemps (février à mai) et une autre à l’automne (juillet à octobre). Cette cadence permet d’adapter le calendrier agricole aux conditions climatiques locales, tout en garantissant une production suffisante pour la consommation domestique et les besoins économiques des foyers ruraux.
Le processus suit plusieurs étapes immuables :
Préparation de la terre : avant toute culture, les rizières et les champs doivent être inondées grâce à un système d’irrigation précis, utilisant souvent les eaux de pluie, de rivière, de montagne ou de canaux. Ensuite, les agriculteurs procèdent à l’épandage d’engrais organiques ou chimiques pour enrichir le sol. Enfin, le labour est réalisé à l’aide de buffles d’eau traditionnels dans les zones rurales ou de motoculteurs dans les régions plus modernisées, afin d’ameublir la terre et d’assurer une bonne aération pour les futures plantations
Semis ou repiquage : Après avoir fait germer les graines dans une pépinière, les jeunes plants de riz, âgés de 15 à 30 jours, sont soigneusement arrachés puis repiqués à la main, en lignes régulières, dans des rizières inondées. Cette opération délicate permet d’assurer un enracinement optimal et une répartition homogène des plants, favorisant ainsi leur croissance et un bon rendement futur.
Entretien : il comprend le désherbage manuel ou mécanique pour éviter que les mauvaises herbes n’étouffent les jeunes pousses de riz, la gestion rigoureuse du niveau d’eau pour maintenir les rizières inondées à hauteur optimale selon chaque phase de croissance, et la lutte contre les parasites (insectes, champignons, rongeurs) à l’aide de méthodes traditionnelles (plantes répulsives, canards dans les rizières) ou modernes (produits phytosanitaires contrôlés). Ces étapes sont cruciales pour avoir une récolte saine et abondante..
Récolte : se fait généralement à la main, à l’aide d’une faucille traditionnelle, dans une atmosphère à la fois laborieuse et festive. Les villageois, souvent en famille ou en groupe, se relaient dans les champs dès l’aube pour couper les épis mûrs. Cette période marque un moment fort de la vie rurale : elle s’accompagne de chants populaires, de repas partagés en plein air et de cérémonies rituelles pour remercier les ancêtres et les divinités agricoles de leur protection. Dans certains villages, des fêtes communautaires sont organisées pour célébrer la fin des moissons, renforçant les liens sociaux et perpétuant les traditions liées à la culture du riz au Vietnam..
Séchage et battage : Une fois le riz récolté, les gerbes sont étalées sur des bâches ou des sols en ciment exposés au soleil pendant plusieurs jours. Ce séchage naturel permet de réduire l'humidité des grains afin d'éviter la moisissure. Ensuite, vient l'étape du battage : les épis sont frappés manuellement contre des planches en bois ou battus mécaniquement pour détacher les grains de la paille. Les grains de riz sont ensuite vannés à l’aide de paniers plats ou de la machine pour éliminer les impuretés comme les balles vides, les morceaux de paille ou les cailloux. Ce processus, à la fois physique et minutieux, est essentiel pour garantir la qualité du riz destiné à la consommation ou à la vente..
Ce rythme agricole, inchangé depuis des générations, constitue le tissu vivant de la culture du riz au Vietnam.
Si le Vietnam a longtemps été fidèle aux méthodes traditionnelles, la culture du riz au Vietnam s’est aussi modernisée pour répondre aux enjeux démographiques et économiques :
La mécanisation croissante dans la culture du riz au Vietnam se manifeste par l'utilisation de tracteurs pour le labour des champs, de moissonneuses-batteuses pour la récolte rapide du riz, et de systèmes de pompage motorisés pour l'irrigation contrôlée des rizières. Ces équipements modernes remplacent progressivement les méthodes traditionnelles manuelles, réduisent considérablement la pénibilité du travail agricole et augmentent la productivité, notamment dans les grandes plaines rizicoles du delta du Mékong et du fleuve Rouge..
Semences améliorées : Pour répondre aux défis liés à la croissance démographique, au changement climatique et aux exigences des marchés internationaux, la culture du riz au Vietnam a intégré l’utilisation de semences hybrides et sélectionnées. Ces variétés améliorées sont développées pour offrir une résistance accrue aux maladies, aux parasites et à la salinité des sols, tout en garantissant une croissance plus rapide et des rendements nettement supérieurs. Certaines, comme le riz ST25 – reconnu comme l’un des meilleurs riz au monde – allient productivité, parfum délicat et valeur nutritionnelle. Ces semences jouent ainsi un rôle clé dans la modernisation de l’agriculture vietnamienne tout en maintenant la compétitivité à l’export.
Utilisation contrôlée d’engrais et de produits phytosanitaires consiste à doser avec précision les intrants chimiques, à respecter les périodes d'application recommandées et à privilégier des alternatives écologiques lorsque cela est possible, afin de préserver la qualité des sols, des eaux et de la biodiversité environnante.
Cependant, dans de nombreuses régions rurales, la tradition reste dominante. Les familles continuent de travailler ensemble dans les champs, perpétuant un savoir-faire hérité de leurs ancêtres.
Le Vietnam est l’un des premiers exportateurs mondiaux de riz. En 2024, le pays s’est hissé à la deuxième place, derrière l’Inde. Les exportations concernent notamment :
le riz blanc standard,
le riz parfumé
le riz gluant,
et des variétés biologiques.
La culture du riz au Vietnam représente une part importante du PIB agricole et fait vivre des millions de foyers. Elle génère également des activités connexes : transformation, transport, commerce, exportation.
Mais cette croissance économique n’est pas sans défis : la pression sur les terres cultivables, les fluctuations des prix mondiaux et le changement climatique exigent une adaptation constante.
Le réchauffement climatique menace directement la culture du riz au Vietnam, surtout dans le delta du Mékong :
Montée du niveau de la mer : La hausse progressive du niveau des océans entraîne une intrusion saline dans les nappes phréatiques et les canaux d’irrigation, surtout dans les régions côtières du delta du Mékong. Ce phénomène altère la qualité des sols, perturbe la croissance des plants de riz sensibles au sel, et transforme des terres autrefois fertiles en zones incultivables, menaçant directement les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.
Sécheresses prolongées : en asséchant les rivières et les réserves d’eau, elles empêchent l’irrigation correcte des rizières, retardent les semis, fragilisent les jeunes plants et forcent les agriculteurs à modifier voire annuler certains cycles de culture.
Pluies diluviennes et typhons : fréquents pendant la saison des moussons au Vietnam, provoquent des inondations soudaines, des glissements de terrain et l’asphyxie des plants de riz, entraînant ainsi d’importantes pertes de récoltes dans les régions les plus exposées comme le delta du Mékong ou les provinces montagneuses du Nord.
Face à ces menaces, les autorités et les agriculteurs s’organisent : construction de digues, développement de variétés de riz tolérantes au sel, diversification des cultures. La résilience devient un mot-clé pour l’avenir de la culture du riz au Vietnam.
Impossible d’évoquer la culture du riz au Vietnam sans parler de gastronomie. Le riz est la base de presque tous les repas vietnamiens, décliné sous des formes infinies :
Riz blanc nature (cơm) : Servi chaud dans presque tous les repas vietnamiens, le riz blanc nature est l’accompagnement central qui lie tous les mets, des légumes sautés aux plats en sauce, en passant par le poisson grillé ou la viande caramélisée. Cuit à la vapeur ou dans un cuiseur à riz, il est apprécié pour sa texture moelleuse, son goût neutre qui met en valeur les autres saveurs du repas, et son rôle nourrissant. Dans les familles vietnamiennes, aucun déjeuner ou dîner traditionnel n’est complet sans un bol de cơm fumant..
Riz gluant (xôi) : Le xôi est un plat à base de riz gluant cuit à la vapeur, incontournable dans la cuisine vietnamienne. Il se déguste chaud, généralement au petit-déjeuner ou lors des cérémonies traditionnelles. Il existe deux grandes variantes : le xôi sucré, accompagné de haricots mungo, de noix de coco râpée ou de graines de sésame, et le xôi salé, garni de pâté de porc, d’œufs, de viande séchée ou de saucisse chinoise. Très nourrissant et facile à emporter, le xôi est vendu partout, des marchés aux trottoirs, et reflète la simplicité et la générosité de la culture du riz au Vietnam.
Le riz cuit en tube de bambou (Cơm Lam) est une spécialité traditionnelle des ethnies montagnardes du nord du Vietnam, notamment les Thai, les Tay et les Hmong. Ce plat rustique se prépare à partir de riz gluant soigneusement lavé, parfois mélangé à du lait de coco ou des haricots, puis introduit dans des tubes de bambou jeunes, bouchés à l’une des extrémités par des feuilles de bananier. Les tubes sont ensuite placés sur des braises et tournés lentement jusqu’à ce que le riz soit parfaitement cuit à la vapeur de sa propre humidité. Le résultat est un riz parfumé, tendre à l’intérieur et subtilement imprégné du goût fumé du bambou. Il se déguste en découpant le tube en tronçons et en pelant l’écorce pour révéler le cœur moelleux du riz. Le Cơm Lam est souvent accompagné de viande grillée, de sel au sésame ou de sauce chili, et se consomme lors des fêtes, des pique-niques ou en voyage, comme un symbole de lien entre l’homme et la nature.
Galettes de riz (bánh tráng) : Fines et translucides, elles sont fabriquées à partir de farine de riz, parfois mélangée avec du tapioca pour plus de souplesse. Séchées au soleil puis humidifiées avant usage, elles servent d’enveloppe pour des mets emblématiques tels que les nems (rouleaux frits) ou les gỏi cuốn (rouleaux de printemps frais), garnis de crevettes, porc, vermicelles et herbes aromatiques. Polyvalentes, les bánh tráng se déclinent aussi en version grillée, farcie ou croustillante dans la cuisine de rue vietnamienne.
Nouilles de riz (bún, phở) : Incontournables dans la cuisine vietnamienne, ces nouilles sont fabriquées à base de farine de riz et d’eau, puis façonnées en longs filaments souples. Le phở bò, soupe emblématique du Nord, marie bouillon clair infusé aux os de bœuf, fines tranches de viande, herbes aromatiques et nouilles plates. Quant au bún chả, spécialité de Hanoï, il associe vermicelles ronds froids, porc grillé caramélisé et sauce de nuoc mam aigre-douce, accompagnés d’herbes fraîches et de légumes marinés. Ces plats illustrent parfaitement l'équilibre subtil des saveurs vietnamiennes : douceur, acidité, salinité et umami.
Riz fermenté (cơm rượu) : Dessert traditionnel vietnamien préparé à partir de riz gluant cuit à la vapeur, ensuite ensemencé avec une levure naturelle locale puis laissé à fermenter quelques jours. Ce processus libère un jus sucré légèrement alcoolisé, aux arômes subtils. On le déguste froid, souvent lors de fêtes traditionnelles ou rituels agricoles, notamment au Sud du Vietnam, où il est servi dans de petites coupes comme un mets sacré et convivial.
Chaque région du pays possède ses spécialités à base de riz, rendant cet aliment à la fois humble et raffiné.
Au Vietnam, le riz n’est pas qu’une question de subsistance. Il est au cœur des relations entre les hommes et les esprits. Les rituels agraires pour invoquer la pluie, remercier la Terre-Mère ou bénir les récoltes sont toujours pratiqués dans certaines communautés.
Les fêtes des moissons ou les cérémonies de « descente aux champs » sont des moments forts de la vie collective. Le riz y est offert aux ancêtres, aux divinités locales, ou utilisé pour modeler des figurines symboliques.
La culture du riz au Vietnam, c’est aussi une spiritualité enracinée dans la terre, une reconnaissance envers les forces invisibles qui nourrissent l’humanité.
Les rizières en terrasse, surtout dans les provinces du Nord comme Lao Cai, Yen Bai ou Ha Giang, sont parmi les paysages les plus iconiques du Vietnam.
Elles résultent d’une maîtrise parfaite de l’eau et du relief. Ces champs en escalier, creusés à flanc de montagne, exigent un travail méticuleux, mais ils permettent de cultiver le riz là où tout semble impossible.
Leur beauté attire chaque année des milliers de visiteurs et photographes. Ces sites sont devenus des symboles visuels puissants de la culture du riz au Vietnam, à la fois utilitaires et esthétiques.
Les jeunes générations sont aujourd’hui confrontées à de nouveaux choix de vie : partir en ville, chercher des emplois stables, s’éloigner de l’agriculture. Pourtant, de nombreux programmes incitent à préserver la culture du riz au Vietnam :
La formation à l’agriculture durable vise à transmettre aux agriculteurs des techniques respectueuses de l’environnement tout en assurant la productivité. Elle comprend l’apprentissage de pratiques telles que la rotation des cultures, l’usage modéré d’engrais naturels, la gestion intelligente de l’eau et la préservation de la biodiversité. Au Vietnam, ces formations sont souvent dispensées par des coopératives agricoles, des ONG ou des centres de recherche, et permettent aux paysans d’adapter la culture du riz au Vietnam aux enjeux climatiques actuels, tout en réduisant les coûts et les impacts écologiques à long terme.
Au Vietnam, la valorisation du tourisme rural et communautaire vise à promouvoir les villages agricoles en tant que destinations authentiques où les visiteurs peuvent vivre des expériences immersives. Cela inclut la participation aux travaux des champs (comme le repiquage du riz), les séjours chez l’habitant, la découverte des coutumes locales, et la dégustation de plats traditionnels à base de produits cultivés sur place. Cette approche permet non seulement de préserver la culture du riz au Vietnam, mais aussi de générer des revenus complémentaires pour les communautés locales tout en sensibilisant les voyageurs à l’importance de la durabilité et des savoir-faire traditionnels.
La labellisation de produits locaux à base de riz permet de valoriser les savoir-faire traditionnels et de garantir la qualité, l’origine et les méthodes de production artisanales. Elle concerne des produits comme le riz gluant ST25, les galettes de riz de Trang Bang, le bánh cốm de Hanoi ou encore le rượu nếp (vin de riz fermenté). Grâce à ces labels (IGP, OCOP, certification bio…), les producteurs accèdent à de nouveaux marchés, notamment à l’export, tout en préservant le patrimoine culinaire vietnamien et en assurant une rémunération plus équitable aux agriculteurs locaux.
Des initiatives comme les circuits agrotouristiques, les ateliers de repiquage ou les séjours dans les fermes familiales permettent aux visiteurs étrangers de découvrir l’importance de cette culture dans la vie quotidienne vietnamienne.
De la rizière au bol, des montagnes du Nord aux plaines du Sud, la culture du riz au Vietnam est un fil conducteur qui relie les générations, les territoires et les traditions. Bien plus qu’une simple culture, elle incarne la patience, la solidarité et la résilience d’un peuple profondément enraciné dans sa terre.
Dans un univers en mutation, préserver cette richesse vivante est un enjeu essentiel pour le Vietnam, mais aussi pour l’humanité tout entière, en quête de sens et d’harmonie avec la nature.
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