Mœurs et coutumes vietnamiennes
La culture du Vietnam est essentiellement basée sur une civilisation agricole, à l’organisation à la fois pragmatique et empreinte de spiritualité. Ainsi, encore de nos jours, les Vietnamiens sont très attachés à leur village ou hameau de naissance et par extension à leur pays. Sur cette base s’érigent les 3 piliers de la société vietnamienne.
Les villages & les corporations
La vie en société à la campagne crée l’esprit communautaire paysan, mais aussi la cohésion de tout un peuple. C’est dans l’alliance des membres d’un village que nait cet esprit, qui lui-même insuffle l’autonomie au village.
Le symbole traditionnel de la communauté villageoise est la cour devant la maison communale ; le bord du point d’eau public et le grand banian situé à l’entrée du village. Chaque village se doit d’avoir sa maison communale, son Dinh. C’est le cœur de la communauté, tout à la fois centre administratif, culturel et religieux. La maison communale se doit de suivre des règles de Feng Shui assez strictes et on y vénère le Génie Tutélaire du village. Ce dernier peut être un personnage historique ou légendaire. Le dình régit la vie spirituelle de la communauté, de concert avec la pagode bouddhique (chùa) et le temple de Confucius (van chi). Il faut y ajouter aussi les nombreux petits sanctuaires et autels dédiés aux innombrables esprits du culte animiste teinté de taoïsme populaire. Un village ne serait pas vivant sans son banian à son entrée, avec à son pied un petit autel continuellement enfumé de bâtonnets d’encens. Ici, génies et esprits tiennent conciliabule. Le banian marque alors le point de passage reliant le village au monde extérieur. D’ailleurs, ne dit-on pas que c’est le meilleur endroit ou boire un tra da, un the glace ? Notons en passant que village ne se prononce pas partout pareil. On entendra par exemple ke cha, lang en vietnamien, chieng en langue tay-thai, ban en langue muong, buon play dans la langue de certaines ethnies des Hauts-Plateaux du Centre.
L’organisation de la société vietnamienne se caractérise par un regroupement en villages et communes en régions rurales ainsi qu’en quartiers et corporations dans les zones urbaines. Ces structures ont vu le jour dès les tout débuts de la Nation, puis elles se sont renforcées et stabilisées au fil des années. Sur la base du consentement et du consensus, les villageois ont établi leur loi appelée Convention du village et les artisans du même métier se sont regroupés en hameaux et rues de la corporation, comme on peut le voir dans le vieux quartier de Hanoi (dont le musée Han-Nom préserve des dizaines de milliers de textes de telles conventions.
La spiritualité
La quintessence de la spiritualité vietnamienne tient dans cette phrase : « Quand on boit de l’eau, on pense à la source ». Autrement dit, les générations actuelles se souviennent des générations précédentes, on se souvient avec reconnaissance des héros qui rendu service au peuple, de ceux qui ont renforcé et protégé la nation, de ceux qui ont inventé et transmis les métiers. L’homme est reconnaissance envers le Ciel, la Terre et la Nature.
Cette spiritualité s’exprime pleinement dans le culte rendu aux ancêtres, notamment lors du Tet du Nouvel An Lunaire. En fin d’année, les familles visitent les tombes et invitent les âmes de leurs proches décédés à revenir quelques temps sur terre pour célébrer la naissance du printemps. De même, on préparera un repas rituélique et on brulera de l’encens pour célébrer l’anniversaire de la mort d’un proche.
Le culte des ancêtres est la plus ancienne pratique religieuse du Vietnam, antérieure au Bouddhisme et au Confucianisme. Pour honorer les ancêtres, les Vietnamiens prient leurs ascendants devant un autel qui leur est destiné. Ce culte millénaire, qui repose sur la croyance selon laquelle les ancêtres continuent à vivre parmi leurs descendants, s’est renforcé au contact du confucianisme, qui insiste, entre autres devoirs, sur la notion de piété filiale (hieu). Les ancêtres accorderont protection et bienfaits à leurs descendants si ces derniers les honorent et s’ils entretiennent leur tombe. Dans chaque maison, les ancêtres sont représentés, jusqu’à la cinquième génération, par des tablettes posées sur un autel. Traditionnellement, la tablette est contenue dans une boîte rouge (couleur faste), elle-même enfermée dans un étui laqué rouge et agrémenté d’une sobre décoration dorée. Sur ces planchettes rectangulaires figurent, en caractères chinois, les noms de famille, les titres ainsi que les surnoms symboliques et littéraires du défunt, ses dates de naissance et de décès, ainsi que le nom du donateur.
Le culte des Ancêtres est assuré par le descendant le plus âgé de la branche aînée du clan. On ne manque jamais d’informer les ancêtres d’une naissance, d’un décès ou de tout événement important dans la vie de ce clan. Manquer d’honorer la mémoire de ses ancêtres est considéré comme un grave acte d’impiété filiale, classé parmi “les six crimes atroces”. Le culte ancestral exige, par ailleurs, de tout Vietnamien qu’il se marie et qu’il ait un fils pour assurer la pérennité du rituel. Ce sont en effet ces rites qui soudent et renforcent la notion de clan familial (ho ou tac), base du système social vietnamien.
Lors des anniversaires commémorant la mort d’un défunt, les proches se réunissent pour faire des offrandes de nourriture et d’encens. On se prosterne devant l’autel où l’on brûle de la monnaie de papier. On se rend ensuite au cimetière afin de prier et d’entretenir les tombes. La tradition veut que l’on honore la mémoire du disparu lors du troisième, quarante-neuvième et centième jour après l’enterrement. Selon le proverbe Vietnamien “la mort signifie le bout du chemin”, d’où l’importance d’avoir des funérailles solennelles.
Une date importante est le troisième jour du troisième mois lunaire, au moment où herbes et plantes retrouvent leur verdure. Le temps est doux, les gens vont visiter les tombes de leurs morts, c’est la fête des morts (Thanh Minh, la Pure Clarte). Notez que chacune des différentes ethnies qui composent la communauté vietnamienne a sa propre coutume du culte.
Les fêtes traditionnelles
Pour les Vietnamiens, les fêtes traditionnelles représentent non seulement une coutume importante, mais aussi un aspect culturel indispensable à la communauté. Elles donnent a voir une culture folklorique unique et fascinante, manifestent les us et coutumes de tout un peuple tout en constituant un immense patrimoine historique et culturel.
On dénombre des centaines de fêtes annuelles, chacune ayant ses propres caractéristiques et valeurs : fête des gongs, combat de buffles, fête des airs populaires quan ho, lutte, fêtes à la mémoire des héros nationaux... La plus importante de toutes est le le Tet (Tet Nguyen Dan), le Nouvel An lunaire, est le moment des réunions de famille, d'offrande d'encens et de plats sur l'autel des ancêtres. Les gens rendent visite à leurs proches et amis pour se souhaiter bonne santé et bonheur. Le Têt est aussi l'occasion de goûter des mets traditionnels en particulier le banh chung qui ne peut être absent lors de cette fête. Un autre Tet important se déroule le 15è jour de la 8è lune. C’est la fête de la mi-automne, la fête de l'enfant, qui se célèbre avec beaucoup de jeux et de gâteaux à destination des plus jeunes, tout en contemplant la lune.
Dans l'ensemble, la culture vietnamienne est profondément ancrée dans les racines de chaque village, de chaque corporation. La célébration de l'anniversaire de la mort des ancêtres, le Têt et d'autres fêtes et même le respect pour les personnes âgées, l'affection pour les enfants, font partie des mœurs du peuple vietnamien.
Ce circuit vous permet une immersion dans la culture vietnamienne
Les fêtes principales au Vietnam
PS : Le programme que nous avons mentionné ci-dessus est à titre consultatif, nous sommes des spécialistes du sur mesure pour vous concocter un voyage à votre image et envie !
Photo crédit : non contractuelle
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