Vous envisagez un voyage prolongé, une expatriation ou même un projet professionnel au Vietnam ? Vous vous demandez alors naturellement : quel est le salaire moyen au Vietnam ? Cette question, simple en apparence, cache en réalité une grande diversité de situations. Le Vietnam est un pays en transition, tiraillé entre tradition et modernité, entre ruralité et urbanisation rapide. Comprendre les réalités salariales locales, c’est mieux saisir les écarts de niveau de vie, adapter ses attentes, et surtout, voyager ou s’installer avec plus de lucidité.

Dans cet article détaillé et utile, nous vous proposons une analyse complète, nuancée, et enracinée dans la réalité vietnamienne, pour répondre à cette question clé : quel est le salaire moyen au Vietnam ? Suivez notre guide pour trouver les infos dont vous avez besoin.

1. Une moyenne nationale à relativiser

Nous commençons par la base : quel est le salaire moyen au Vietnam aujourd’hui ? Selon les données officielles les plus récentes (actualisées en 2024), le salaire mensuel moyen au Vietnam s’élève à environ 7 200 000 VND sans compter les primes et autres, soit environ 270 euros pour les ouvriers sans diplôme. Mais cette moyenne cache de très fortes disparités selon la région comme Hanoï et Hô Chi Minh-Ville ou les zones rurales, le secteur d’activité entre public, privé et entreprises étrangères, le niveau d’études et d’expérience et le statut de l’emploi comme contrat fixe, travail informel ou freelance.

Il est donc essentiel de compléter cette moyenne brute par une analyse plus fine.

2. L'économie entre le Nord, le Centre ou le Sud 

L’économie entre le Nord, le Centre et le Sud du Vietnam

Lorsque l’on se demande quel est le salaire moyen au Vietnam, il est essentiel de distinguer les réalités économiques régionales. Le pays présente une géographie contrastée qui influence directement le coût de la vie, les opportunités professionnelles et les niveaux de revenus. On ne gagne pas la même chose à Hanoï qu’à Da Nang ou Ho Chi Minh-Ville, et ces écarts traduisent à la fois le dynamisme économique et les disparités structurelles entre les régions.

Ho Chi Minh-Ville (Sud) – Le moteur économique du pays

Ho Chi Minh-Ville, anciennement Saïgon, est aujourd’hui la capitale économique du Vietnam. C’est la ville la plus peuplée, la plus moderne et la plus ouverte aux échanges internationaux. Elle concentre la majorité des sièges sociaux d’entreprises étrangères, des zones industrielles et des start-ups innovantes.

Le marché du travail y est très dynamique : les opportunités d’emploi sont nombreuses, notamment dans les domaines de la finance, du numérique, du commerce international, du tourisme, et des technologies. La concurrence y est plus forte, mais les salaires y sont aussi plus élevés.

Le salaire moyen à Ho Chi Minh-Ville se situe entre 8 500 000 et 12 000 000 VND par mois, soit environ 320 à 450 euros, sans compter les primes et revenus complémentaires. Les cadres, les expatriés et les profils qualifiés dans le privé peuvent dépasser largement ce seuil.

Cependant, le coût de la vie y est aussi le plus haut du pays : les loyers, les loisirs et les services internationaux (restaurants occidentaux, écoles, cliniques privées) y sont plus chers que dans les autres régions. En somme, la qualité de vie est excellente pour ceux qui perçoivent un revenu en euros ou en devises fortes, mais elle peut rester exigeante pour un salarié vietnamien moyen.

Hanoï (Nord) – Le centre politique et intellectuel

Hanoï, la capitale du Vietnam, est avant tout le cœur politique, administratif et culturel du pays. L’économie y est marquée par la présence de l’État, des institutions, des ambassades, et de grandes entreprises publiques. Les opportunités y sont donc différentes : le secteur public domine davantage qu’à Ho Chi Minh-Ville, ce qui tend à stabiliser les revenus mais limite leur croissance rapide.

Le salaire moyen à Hanoï varie entre 7 500 000 et 10 000 000 VND par mois, soit environ 280 à 380 euros, sans les bonus ni avantages annexes. Le pouvoir d’achat reste toutefois correct, car le coût du logement et de la restauration est souvent un peu plus bas qu’à Saïgon.

En revanche, les perspectives de carrière sont parfois plus lentes, et les entreprises locales attachées à des modes de fonctionnement plus traditionnels. Les expatriés y trouvent une vie culturelle riche – musées, spectacles, cafés littéraires, concerts – et un rythme plus calme que celui du Sud. La capitale attire les profils cherchant un équilibre entre carrière, culture et qualité de vie.

Le Centre du Vietnam (Huê, Da Nang, Quang Nam et les Hauts Plateaux) 

Le centre du Vietnam présente une économie à taille plus humaine, encore marquée par les conditions géographiques et climatiques difficiles : typhons, sécheresses, et éloignement des grands centres urbains. Cela se traduit par un marché du travail plus restreint et des salaires inférieurs à ceux du Nord et du Sud.

Toutefois, certaines villes comme Da Nang connaissent un essor remarquable : elles attirent des investisseurs dans le tourisme, l’informatique, et les services. La présence d’expatriés et de travailleurs étrangers dynamise également le marché immobilier et les services liés au digital.

Le salaire moyen dans le Centre se situe entre 5 500 000 et 7 000 000 VND, soit 200 à 270 euros par mois, sans compter les revenus additionnels. En contrepartie, le coût de la vie y est bien plus faible : loyers abordables, alimentation locale bon marché, rythme de vie plus tranquille.

C’est une région privilégiée pour ceux qui recherchent une meilleure qualité de vie à budget réduit : retraités, travailleurs indépendants, ou digital nomads. L’environnement y est paisible, la mer proche, et la population locale particulièrement accueillante.

Comparaison et conclusion : un pays, trois réalités économiques

En résumé, le coût de la vie au Vietnam et les salaires moyens varient considérablement d’une région à l’autre :

Ainsi, répondre à la question « Quel est le salaire moyen au Vietnam ? » nécessite toujours de préciser : dans quelle région ? Le pays n’a pas une économie uniforme : le Sud attire le capital, le Nord administre et le Centre équilibre par sa qualité de vie. Ces contrastes font du Vietnam un territoire d’une richesse rare, où chaque région offre un visage économique et social distinct, mais complémentaire.

3. Secteurs d’activité : là où ça paie… ou pas

La question « quel est le salaire moyen au Vietnam » ne trouve pas une réponse unique, car les disparités régionales sont considérables. L’économie vietnamienne se structure autour de trois grandes zones aux dynamiques très différentes :

Le Nord, dominé par Hanoï et les zones industrielles du delta du fleuve Rouge, est le centre administratif et politique du pays. Les salaires y sont stables mais modérés, reflétant une économie plus traditionnelle.

Le Centre, avec des villes comme Hué, Da Nang ou Quy Nhon, reste en transition : le coût de la vie y est plus bas, mais les opportunités professionnelles sont encore limitées.

Le Sud, autour de Ho Chi Minh-Ville, constitue le moteur économique national. On y trouve les salaires les plus élevés, en particulier dans le commerce, la finance, la logistique et les nouvelles technologies.

Ainsi, un cadre ou un ingénieur à Saigon peut gagner deux à trois fois plus qu’un employé du même poste à Hué ou Nam Dinh. Ces écarts régionaux traduisent à la fois la densité des investissements étrangers, le développement industriel et la concentration des services dans chaque zone.

Secteurs d’activité : là où ça paie… ou pas

Pour comprendre concrètement quel est le salaire moyen au Vietnam, il faut aussi observer les différences entre secteurs. Le marché de l’emploi vietnamien reste segmenté : les métiers à forte valeur ajoutée et compétence technique cohabitent avec des emplois manuels encore faiblement rémunérés.

1. Industrie textile, agriculture et BTP

Ces secteurs traditionnels emploient encore une grande partie de la main-d’œuvre nationale.

Niveau de salaire : entre 4 000 000 et 6 000 000 VND/mois, soit environ 150 à 230 €.

Conditions : travail souvent manuel, rythme soutenu, peu de sécurité de l’emploi et couverture sociale limitée.

Particularité : la saisonnalité est marquée dans l’agriculture et certains chantiers du bâtiment. Les revenus fluctuent selon les récoltes ou la disponibilité de projets.

Ces secteurs sont essentiels pour l’économie rurale mais ne permettent pas encore une réelle ascension sociale, sauf pour les postes de supervision ou d’entreprenariat artisanal.

2. Enseignement

Le domaine éducatif présente un écart important entre le secteur public et privé.

Enseignement public : entre 6 000 000 et 9 000 000 VND/mois, correspondant à 230–340 €.

Enseignement des langues étrangères : les professeurs de français, d’anglais ou d’espagnol, surtout dans les centres privés ou écoles internationales, peuvent gagner 15 à 25 USD/heure, soit entre 500 et 1 200 USD/mois selon la charge horaire.

Les enseignants étrangers ou vietnamiens diplômés à l’international bénéficient d’une forte demande, notamment dans les grandes villes. Ce secteur combine stabilité et prestige, mais il exige une excellente maîtrise linguistique et pédagogique.

3. Secteur bancaire, informatique et ingénierie

Ces métiers constituent la colonne vertébrale de la classe moyenne émergente vietnamienne.

Niveau de salaire : de 12 000 000 à 25 000 000 VND/mois, soit environ 450 à 950 €.

Avantages : conditions de travail modernes, bureaux climatisés, horaires fixes et perspectives d’évolution.

Exigences : diplômes techniques, expérience, anglais courant et souvent capacité à collaborer avec des partenaires internationaux.

Les grandes entreprises et les start-ups technologiques basées à Ho Chi Minh-Ville ou Hanoï recrutent activement, attirant une main-d’œuvre jeune, dynamique et qualifiée. Ces professions offrent un équilibre entre rémunération, stabilité et développement professionnel.

4. Tourisme et hôtellerie

Le Vietnam étant une destination touristique majeure, ce secteur offre de nombreux emplois, mais avec des variations importantes selon le lieu et le type d’établissement.

Salaires moyens : entre 5 000 000 et 8 000 000 VND/mois (180 à 300 €) pour les postes d’entrée.

Particularité : les pourboires et primes de service peuvent doubler le revenu mensuel, surtout dans les hôtels 4-5 étoiles, les croisières ou les restaurants haut de gamme fréquentés par les touristes étrangers.

Facteurs d’écart : maîtrise du français, de l’anglais ou d’une autre langue étrangère, formation en gestion hôtelière et expérience dans le service client.

Ce secteur reste l’un des plus dynamiques, notamment dans les zones côtières comme Da Nang, Hoi An, Nha Trang ou Phu Quoc, où la demande internationale continue de croître.

Analyse globale : une mosaïque économique

Ce panorama montre que la réponse à « quel est le salaire moyen au Vietnam » dépend de trois paramètres essentiels :

La région : le Sud rémunère mieux, le Nord reste plus administratif, le Centre plus modeste.

Le secteur : les métiers techniques, linguistiques et financiers sont les plus valorisés.

Le niveau de compétence : l’expérience, la maîtrise des langues étrangères et la formation jouent un rôle déterminant.

Deux personnes vivant dans la même ville peuvent avoir des revenus cinq fois supérieurs ou inférieurs selon leur profession. C’est ce qui rend l’économie vietnamienne si contrastée : un ingénieur logiciel et un ouvrier textile peuvent partager la même rue, mais pas le même pouvoir d’achat.

En somme, le salaire moyen au Vietnam reflète une économie en pleine mutation — entre tradition artisanale et modernité numérique, entre bas salaires industriels et nouveaux emplois qualifiés tournés vers l’international.

4. Salariés vietnamiens et expatriés 

Lorsqu’on compare le coût de la vie au Vietnam par rapport à la France, il est indispensable d’aborder la question des revenus, car les écarts salariaux y sont considérables. Le niveau de vie dépend en effet directement du statut professionnel et du type de contrat : un expatrié venu d’Europe ne perçoit ni ne dépense comme un salarié vietnamien.

Deux réalités économiques distinctes

Au Vietnam, la différence entre le salaire local et celui des expatriés est particulièrement marquée.

Les salariés vietnamiens sont rémunérés selon les standards nationaux, qui restent modestes par rapport à l’Europe, même dans les grandes villes.

Les expatriés francophones, quant à eux, bénéficient souvent d’un salaire calculé selon les grilles internationales, en dollars américains ou en euros, avec parfois des avantages annexes : logement, assurance santé, prime d’expatriation, billets d’avion annuels, etc.

Cette dualité crée deux « économies » parallèles : celle des locaux, adaptée au niveau de vie vietnamien, et celle des étrangers, calquée sur les standards occidentaux.

Exemple concret : le poste de chef de projet à Hô Chi Minh-Ville

Prenons un cas représentatif : un chef de projet travaillant dans une entreprise étrangère implantée à Hô Chi Minh-Ville.

Pour un expatrié, le salaire mensuel varie généralement entre 2 000 et 4 000 USD, selon le secteur, l’expérience et la maîtrise linguistique. Les domaines les plus rémunérateurs sont la finance, les technologies, la logistique internationale et le conseil.

En revanche, un cadre vietnamien occupant le même poste touche en moyenne entre 800 et 1 500 USD par mois, voire moins dans les entreprises locales.

L’écart peut donc atteindre un rapport de 1 à 3, parfois davantage, même si le coût de la vie local permet à un salarié vietnamien de vivre correctement.

Le cas particulier des enseignants de français

Le Vietnam entretient depuis longtemps une relation privilégiée avec la langue française ; les écoles et instituts de langue recherchent souvent des professeurs natifs.

Un enseignant francophone débutant dans une école privée ou un centre linguistique peut espérer entre 1 200 et 2 000 USD par mois, soit un revenu très supérieur à la moyenne nationale.

Cela correspond à 5 à 10 fois le salaire minimum légal, qui se situe autour de 180 à 250 USD selon les régions (en 2025).

Pour ces profils, le niveau de vie devient particulièrement confortable : ils peuvent se loger dans un bon quartier, voyager régulièrement et économiser une partie de leurs revenus.

Une réalité à plusieurs vitesses

Cette disparité s’explique par plusieurs facteurs :

Le niveau de formation : le Vietnam a une main-d’œuvre jeune et dynamique, mais encore en phase d’adaptation aux standards internationaux.

La maîtrise des langues étrangères, notamment l’anglais ou le français, reste un atout rare et donc mieux rémunéré.

Le coût de la vie local, bien inférieur à celui de la France, permet à des salaires modestes en valeur absolue d’assurer un niveau de confort satisfaisant.

Les entreprises étrangères recrutent souvent des expatriés pour des postes nécessitant des compétences techniques, managériales ou interculturelles précises, d’où une rémunération plus élevée.

Ainsi, deux personnes travaillant côte à côte dans un même bureau peuvent avoir un écart salarial de plusieurs milliers de dollars mensuels.

La question du salaire moyen au Vietnam

Il n’existe pas un seul Vietnam économique. Le « salaire moyen » n’a de sens que si l’on précise le contexte :

• Dans les zones industrielles et rurales, le revenu moyen reste faible, souvent entre 300 et 500 USD par mois.

• Dans les villes principales comme Hanoï et Hô Chi Minh, les salaires moyens varient plutôt entre 600 et 1 000 USD, selon la qualification et l’entreprise.

• Pour les expatriés francophones, le revenu mensuel moyen se situe entre 1 500 et 3 000 USD, voire plus dans certains secteurs spécialisés.

En d’autres termes, répondre à la question « Quel est le salaire moyen au Vietnam ? » suppose de distinguer clairement les deux univers économiques : celui des Vietnamiens et celui des expatriés.

Conséquences sur le mode de vie

• Pour un expatrié, le différentiel entre revenu et coût de la vie permet un haut niveau de confort : logement spacieux, déplacements faciles, voyages réguliers, et capacité d’épargne.

• Pour un cadre vietnamien, le budget est équilibré : il couvre les besoins essentiels, permet quelques loisirs, mais laisse peu de marge pour les extras.

• Pour un travailleur local non qualifié, la vie reste plus précaire, notamment dans les grandes villes où le logement et les transports absorbent une part importante du revenu.

Cette hiérarchie illustre les inégalités de revenus encore présentes, mais aussi les opportunités offertes par une économie en croissance rapide.

Perspectives d’évolution

Le Vietnam connaît depuis plusieurs années une hausse constante des salaires, liée à la croissance économique, à l’ouverture internationale et à la montée en compétence de la jeunesse vietnamienne.

Les entreprises locales investissent davantage dans la formation, les langues et le management, ce qui réduit peu à peu le fossé entre salaires locaux et expatriés. À long terme, on peut s’attendre à une convergence progressive, notamment dans les grandes métropoles et les secteurs à forte valeur ajoutée.

Le fossé entre salaires vietnamiens et expatriés reste marqué, mais il reflète une logique économique cohérente : différences de responsabilités, d’expertise et de standards de vie. Pour les francophones envisageant de s’installer au Vietnam, comprendre cette dualité est essentiel pour évaluer le pouvoir d’achat réel et planifier leur intégration professionnelle. En définitive, le coût de la vie au Vietnam par rapport à la France ne se mesure pas seulement à travers les prix, mais aussi à travers les opportunités et le confort qu’un revenu donné peut offrir.

5. Salaire minimum 

À défaut de parler de moyenne nationale, il est plus pertinent d’observer le salaire minimum légal au Vietnam, un repère fixé chaque année par le gouvernement. Ce chiffre, ajusté selon les régions, reflète la volonté des autorités d’accompagner la croissance tout en maintenant la compétitivité du pays. Cependant, il ne saurait résumer à lui seul la réalité des revenus : le marché du travail vietnamien est marqué par une forte disparité entre les grandes métropoles et les zones rurales, ainsi que par la coexistence d’emplois formels et informels.

Le salaire minimum est donc un outil indicatif utile pour comparer les zones ou pour encadrer les contrats mais il reste insuffisant pour évaluer le véritable niveau de vie, surtout dans les secteurs non réglementés ou saisonniers.

Les salaires minimums régionaux en 2024

En 2024, le gouvernement vietnamien a fixé le salaire minimum brut mensuel selon quatre zones géographiques distinctes, afin de tenir compte des écarts de coût de la vie :

Zone I : Grandes zones urbaines et industrielles développées : Ho Chi Minh-Ville, Biên Hòa, Bình Dương, Hà Nội centre, Hải Phòng : 4 680 000 VND / mois, soit environ 175 € (selon le taux de change moyen 1 € ≈ 26 800 VND).

Zone II : Périphéries urbaines et villes satellites : Bắc Ninh, Hưng Yên, Bắc Giang, Hải Dương, Vĩnh Phúc… : 4 160 000 VND / mois, soit environ 155 €.

Zone III : Villes moyennes et centres régionaux du Centre et du Sud : Huế, Nha Trang, Buôn Ma Thuột, Cần Thơ : 3 640 000 VND / mois, soit environ 135 €.

Zone IV : Zones rurales et provinces à faible industrialisation : montagnes du Nord, Hauts Plateaux, provinces du Mékong profond : 3 250 000 VND / mois, soit environ 120 €.

Ces montants représentent le plancher légal qu’un employeur doit respecter pour un contrat de travail standard (temps plein, 26 jours ouvrés/mois). Ils servent de base pour calculer les cotisations sociales, les primes et les indemnités.

Entre théorie et pratique : la réalité du terrain

Dans les faits, une part importante des Vietnamiens travaille dans le secteur informel (petits commerces, artisanat, agriculture, restauration), où les salaires sont souvent inférieurs au minimum officiel. Le système de contrôle, bien qu’en amélioration, reste limité, notamment dans les zones rurales. De plus les primes et heures supplémentaires ne sont pas toujours payées conformément à la loi, les avantages sociaux (assurance santé, retraite, congés payés) sont souvent absents dans les petites entreprises ou pour les travailleurs indépendants et les salaires varient selon le secteur : un ouvrier textile ou un serveur à Hanoï gagne souvent plus qu’un agriculteur à Cao Bang, mais moins qu’un technicien à Ho Chi Minh-Ville.

Cette réalité explique pourquoi le salaire minimum, bien qu’officiel, ne reflète pas le revenu médian réel ni le pouvoir d’achat effectif des ménages.

Écarts sectoriels et profils qualifiés

Dans les grandes entreprises étrangères ou les secteurs en tension (technologie, finance, tourisme, export), les rémunérations dépassent largement ces montants : un jeune diplômé francophone dans le tourisme peut espérer entre 8 et 15 millions VND/mois (300–550 €), un ingénieur ou cadre local gagne souvent de 20 à 35 millions VND/mois (750–1 300 €) et un expatrié européen rémunéré selon les standards occidentaux touche entre 1 500 et 3 000 €, voire plus, selon son statut et son contrat.

Ces écarts traduisent un marché du travail à deux vitesses : celui de la main-d’œuvre locale non qualifiée, et celui, plus compétitif, des emplois spécialisés ou internationaux.

Le salaire minimum au Vietnam reste un bon indicateur pour comprendre la base légale et les disparités régionales, mais il ne suffit pas à évaluer le confort de vie réel. Dans la pratique, le revenu dépend surtout du secteur, de la localisation, de la qualification et du statut du travailleur. Pour un Français ou un expatrié, ces chiffres montrent avant tout la grande différence du coût de la vie au Vietnam par rapport à la France : avec un revenu modeste en euros, il est possible d’y vivre convenablement, à condition d’adapter son style de vie et de bien comprendre les réalités économiques locales.

6. Coût de la vie et salaire 

Une autre manière d’aborder quel est le salaire moyen au Vietnam, c’est de comparer avec le coût de la vie car c'est une balance à double tranchant. À première vue, la vie quotidienne coûte bien moins cher qu’en France. Quelques exemples concrets comme le bol de phở coûte 1 à 2 euros, le loyer d’un studio en centre-ville est de 200 à 400 euros/mois, l'abonnement internet est de 8 à 10 euros et les trajets en Grab ou taxi coûte 1 à 5 euros

Mais attention : les produits importés, la santé privée, l’éducation internationale ou les voyages internes peuvent vite faire grimper la facture.

Un local vivant de manière sobre pourra s’en sortir avec 150 à 250 euros par mois. Un expatrié occidental, même modeste, dépense souvent entre 700 et 1 200 euros mensuels. Ainsi, même si le salaire moyen au Vietnam peut sembler faible, il reste globalement en phase avec les dépenses locales… à condition de vivre à la vietnamienne.

7. Perspectives d’évolution : une économie dynamique, mais inégalitaire

Depuis une décennie, le Vietnam connaît une croissance économique soutenue, autour de 6 à 7% par an. Cela a permis une hausse progressive des salaires, mais aussi une augmentation des écarts de richesse.

Les jeunes diplômés dans les nouvelles technologies ou le marketing digital peuvent aspirer à des salaires de 15 à 25 millions de VND dès le début de carrière. Mais une grande partie de la population, notamment rurale, stagne à des niveaux proches du minimum légal.

En 2024, l’indice de Gini (mesurant les inégalités) reste élevé. C’est pourquoi la question « quel est le salaire moyen au Vietnam » est autant une interrogation économique que sociale.

8. Pourquoi cette question est essentielle pour les voyageurs et futurs expatriés ?

Pour savoir quel est le salaire moyen au Vietnam, ce n’est pas juste une curiosité statistique. C’est aussi comprendre le mode de vie local, adapter son budget de voyage de façon réaliste, éviter les comportements déplacés (marchander à outrance), être un expatrié responsable : proposer des salaires justes si vous recrutez et prévoir son intégration : quels besoins, quelles attentes salariales, quel style de vie ?

Quel est le salaire moyen au Vietnam : une réponse multiple à une question unique

Parler du salaire moyen au Vietnam revient à évoquer une réalité multiple, façonnée par les contrastes économiques entre régions, secteurs d’activité et niveaux de qualification. Voici une lecture complète, nuancée et professionnelle de la situation salariale vietnamienne, indispensable pour comprendre la relation entre revenus et coût de la vie au Vietnam par rapport à la France.

1. En moyenne nationale : environ 270 euros par mois

Le revenu moyen au Vietnam tourne autour de 6,5 à 7 millions de dôngs vietnamiens, soit environ 270 euros par mois (taux 1 € ≈ 26 000 ₫). Ce chiffre reflète un niveau de vie encore modeste à l’échelle internationale, mais qui reste cohérent avec le coût de la vie locale.

Ce montant inclut l’ensemble des travailleurs, des zones rurales aux grandes métropoles.

Pour un salarié vietnamien, il permet de subvenir aux besoins de base (logement simple, alimentation, transport) dans des conditions raisonnables, à condition d’adopter un style de vie local.

À titre comparatif, un revenu équivalent en France serait très difficilement vivable, mais au Vietnam, il garde une valeur réelle dans la vie quotidienne.

2. Des disparités régionales et sectorielles importantes

Le marché du travail vietnamien est marqué par des différences notables selon la région, le secteur d’activité et le statut de l’employé.

Hanoï et Ho Chi Minh-Ville affichent des salaires plus élevés (en moyenne entre 350 € et 500 € par mois) en raison de la concentration d’entreprises étrangères et de bureaux administratifs.

Les régions rurales et montagneuses restent beaucoup plus modestes, avec des revenus moyens souvent inférieurs à 200 € par mois.

Les secteurs à haute valeur ajoutée comme l’informatique, la finance, le tourisme de luxe ou l’industrie technologique rémunèrent mieux que l’agriculture, le textile ou les services publics.

Les entreprises publiques offrent généralement une stabilité d’emploi, mais avec des salaires faibles, tandis que les entreprises privées ou étrangères proposent de meilleures rémunérations et des avantages sociaux plus complets.

Ainsi, deux Vietnamiens exerçant la même profession peuvent percevoir des revenus très différents selon leur lieu de travail et leur environnement professionnel.

3. Les salaires les plus élevés : qualifications et compétences clés

Les postes les mieux rémunérés sont généralement occupés par des profils hautement qualifiés, souvent diplômés de l’étranger ou maîtrisant l’anglais, le français ou d’autres langues étrangères.

Les cadres, ingénieurs, développeurs informatiques, experts marketing ou managers hôteliers peuvent gagner entre 800 et 2 500 € par mois, voire davantage dans les multinationales.

Les professeurs de langues étrangères, surtout anglophones ou francophones, bénéficient aussi de revenus confortables (1 000 à 2 000 € selon le contrat).

Dans le secteur du tourisme, un guide francophone expérimenté ou un chef de produit dans une agence locale peut toucher entre 600 € et 1 200 €, selon l’ancienneté et les primes de performance.

Ces chiffres restent inférieurs aux salaires européens, mais la différence de coût de la vie compense largement ce décalage : un revenu de 1 000 € au Vietnam correspond souvent à un pouvoir d’achat équivalent à 3 000 – 3 500 € en France.

4. Le salaire minimum légal : entre 125 € et 180 € selon les zones

Le gouvernement vietnamien fixe un salaire minimum régional, révisé périodiquement pour suivre la croissance économique et l’inflation.

Zone 1 (Hanoï et Ho Chi Minh) : environ 4,68 millions ₫/mois (~180 €).

Zone 2 (villes de province) : environ 4,16 millions ₫/mois (~160 €).

Zone 3 (zones semi-rurales) : environ 3,64 millions ₫/mois (~140 €).

Zone 4 (zones rurales) : environ 3,25 millions ₫/mois (~125 €).

Ce salaire minimum s’applique surtout aux employés non qualifiés du secteur privé. Dans les grandes villes, il ne permet pas de couvrir toutes les dépenses, mais reste un repère essentiel pour évaluer la structure du marché du travail.

5. Un coût de la vie abordable mais variable selon le style de vie

Le coût de la vie au Vietnam par rapport à la France reste nettement inférieur : l’alimentation, le logement et les transports coûtent souvent entre deux et six fois moins cher. Cependant, il existe des nuances selon le mode de vie choisi : Un mode de vie local (repas vietnamiens, location en banlieue, moto-taxi) permet de vivre confortablement avec 500 – 700 € par mois. un style de vie expatrié, incluant restaurants occidentaux, logement haut de gamme et loisirs internationaux, peut atteindre 1 200 – 1 800 € mensuels.

Pour une famille étrangère avec enfants scolarisés en école internationale, le budget grimpe encore plus haut, parfois jusqu’à 3 000 € mensuels.

Autrement dit, le Vietnam permet de s’offrir une qualité de vie élevée à coût réduit, à condition d’adapter ses habitudes de consommation.

Le salaire moyen au Vietnam doit toujours être analysé en lien avec le pouvoir d’achat et les disparités régionales. Si les revenus restent modestes comparés aux standards européens, la combinaison d’un coût de la vie bas et d’un dynamisme économique croissant fait du Vietnam une destination particulièrement attractive pour les expatriés, les entrepreneurs et les professionnels francophones en quête d’un équilibre entre qualité de vie, authenticité et perspectives d’avenir.

Enfin, cette question touche à des réalités humaines profondes : conditions de travail, justice sociale, développement équilibré. En tant que voyageur, salarié ou entrepreneur, poser la question « quel est le salaire moyen au Vietnam » avec sincérité, c’est aussi s’ouvrir à l’autre avec respect et lucidité.

Pour aller plus loin

Vous pouvez consulter les rapports de la Banque mondiale sur l’économie vietnamienne, parler avec des locaux pendant votre séjour, demandez leur point de vue. Si vous recrutez sur place : référez-vous aux grilles salariales locales et payez équitablement et envisagez aussi les aspects non financiers : qualité de vie, sécurité, hospitalité vietnamienne. 

Ceque vous devrez savoir : 

Travailler et vivre au Vietnam