Le district de Tay Giang est situé dans la partie ouest de la chaîne de Truong Son, dans la province centrale de Quang Nam. Il est considéré comme une nouvelle destination touristique, sans pour autant jouer la carte du tourisme à outrance. Privilégiant un tourisme communautaire, Tay Giang séduit par ses villages d’ethnie Co Tu et ses superbes paysages, dont le Pic de Que.
Le Pic de Que fait partie de la cordillère de Truong Son. Il appartient au district de Tay Giang, Province de Quang Nam. Tay Giang est bordé au Nord par Hue, au Sud par le district montagneux de Nam Giang tandis que Dong Giang marque sa limite Est. Tay Giang est à environ 120 km au Nord-Ouest de la ville de Da Nang sur la route 14G, traversée par la route Ho Chi Minh. Ici vit en majorité le peuple Co Tu, l'une des rares minorités ethniques de la région de Truong Son qui a conservé ses traditions, sa culture et son mode de vie.
Perché à plus de 1 300 mètres, Tay Giang déroule ses vastes champs en terrasse et ses montagnes verdoyantes drapées de brouillard. Autrefois très pauvre, ce district sur la frontière laotienne peut aujourd’hui être fier de ses maisons propres et spacieuses. Les pittoresques villages Co Tu font leur petit effet avec leur architectures particulières, mais aussi leurs fêtes et festivals.
Si vous avez prévu d’aller au sommet de Que lors de votre prochain circuit au Vietnam 15 jours, il est fort probable que vous partirez de Da Nang. Vous hésitez encore ? Prenez le temps de contacter une agence de voyage francophone locale au Vietnam, vous aurez tous les renseignements souhaités. Si vous pensez vous y rendre en solo, sachez que la route au départ de Da Nang est montagneuse, sinueuse et assez technique. Nous conseillons de la faire par étape, par exemple :
Première étape : arrêt à Prao (km 80)
Deuxième étape : arrêt au village culturel de Co Tu
Troisième étape : arrêt à Dinh Que – au sommet de Que
Quelques rares lignes au départ de Da Nang et de Tam Ky proposent Tay Giang comme arrêt. De là, il vous faudra louer un xe ôm pour atteindre votre destination.
Le seul conseil que nous pouvons donner est d’éviter à tout prix la saison des pluies : non seulement ce n’est pas très confortable, mais surtout les pluies rendent le trajet dangereux car glissant. Evitez donc les mois d’été et privilégiez les périodes entre février et avril ou – pour les chasseurs de nuages qui n’ont pas peur d’avoir froid – entre octobre et février. Sachez que de février à avril, les azalées sauvages sont en pleine floraison, se donnant en spectacle sur le fond pastel de la montagne Truong Son.
Il y a deux moments forts pour assister au spectacle fascinant de la mer de nuages : tôt le matin et vers 15 heures. Au petit matin, juste avant le lever du soleil, les nuages sont comme du coton, puis ils prendront peu à peu des couleurs au fur et à mesure que le soleil brillera. Jusqu’à les dissiper. Puis, dans l’après-midi, ils reviennent, roses et jaunes, accompagnant les rayons de soleil qui s’enfoncent dans les crevasses. Chaque moment de la journée apporte un petit instant de magie, créant d’infinies possibilités de photos uniques et mémorables. Est-il besoin de préciser que lorsqu’il n’y a pas de nuage, le panorama est tout aussi superbe, à plus de 1 300 m d’altitude ?
La région a cette beauté simple et naturelle qui va droit au cœur et apaise l’esprit.
Juste sous le sommet de Que, vous trouverez cette cascade enfoncée dans un recoin de nature sauvage. L’eau dévale du sommet de la montagne A Rung – à la frontière avec le Laos – et vient se déverser ici dans un ruissèlement d’écume blanche et fraiche. D’ailleurs, si vous ne craignez pas l’eau froide, il vous est loisible de prendre un bain au pied de la cascade.
La Porte du Ciel se tient sur la frontière Vietnam/Laos. Il s’agit d’une immense arche de calcaire, percée de nombreuses grottes aux magnifiques concrétions. Il faut marcher une petite demi-heure avant d’atteindre le système de grottes. Ce lieu éloigné de tout est devenu un spot photo pour les jeunes routards vietnamiens.
Vous trouverez la forêt primitive au nom de Po Mu à une dizaine de kilomètres du Pic de Que, entre les communes de Tr'hy et d'Axan. C’est un des derniers espaces à abriter de très vieux bois de Siam, (le Fokienia, assez proche du thuya), déclarés "Arbres patrimoniaux du Vietnam". Appelés ici Po Mu, ils font partie de la culture et de l’identité Co Tu et reçoivent une attention particulière. Une balade au milieu de ces vénérables végétaux de plusieurs centaines d’année est une expérience indéfinissable.
Elles ondulent doucement dans une vallée composée de 3 villages : Arang 1, Arang 2 et Arang 3 (dans la commune d'Axan). Moins spectaculaires que leurs grandes sœurs du Haut-Tonkin, elles ont ce charme tout en douceur de lignes paisible, aux courbes paresseuses.
Ame de ces terres, les Co Tu – appelés parfois Ka Tu ou Ca Tu – se rencontrent aussi au Laos. Ils font partie des plus anciennes communautés de la région Truong Son-Tay Nguyen. Il est remarquable de voir que jusqu’à aujourd’hui, l’agriculture sur brûlis, le tatouage, la chasse à l’arbalète avec des flèches empoisonnées et des techniques de tissage anciens survivent et que dans certaines régions, le troc prévaut encore. Habitant les régions montagneuses du centre du Vietnam situées à l’Ouest de Hoi An et Da Nang jusqu’à la frontière du Laos, ils représentent une population de seulement 60 000 personnes, soit parmi les plus petits des groupes ethniques minoritaires du Vietnam.
Les Co Tu vivent dans des maisons sur pilotis avec des toits qui ressemblent à une carapace de tortue décorée avec des finales khau (pièce formée par deux poteaux attachés en croix). Dans un village Co Tu, les maisons sont disposées en cercle autour de la place du village. Chaque village possède une Guoi, la maison commune, la plus majestueuse et la plus belle de toutes, qui sert de lieu de réunion et de vie communautaire.
La robe traditionnelle du peuple Co Tu est simple, pratique et colorée. Les hommes portent des pagnes et laissent leurs corps supérieurs nus sauf pendant les cérémonies. Les femmes portent des jupes longues et des gilets à manches courtes. Les tenues sont fabriquées à partir de tissu noir avec des bandes de broderies principalement dans les tons rouges, blancs et oranges.
Ils s’appellent Aur, Pa Rong, Pa Xua, Pa La ou encore Pa Rong… Grace au tourisme communautaire, ces villages revivent et peuvent préserver modes de vie traditionnels, culture et festival. Y passer une nuitée ou deux, c’est participer à leur mieux vivre, tout en découvrant un mode de vie pratiquement inchangé depuis des siècles. C’est aussi bien sur l’occasion de découvrir quelques spécialités locales, comme le com lam, thit lam et san lam, respectivement riz, viande et manioc cuit dans un bambou. Impossible de ne pas gouter au Ta Vac, un vin local. Censé améliorer la sante, il facilite surtout la convivialité avec les Co Tu, désarmants de gentillesse.
En rien spectaculaire, mais tout en simplicité et spontanéité naturelle, Tay Giang est une région attachante qui mérite un détour lors d’un voyage au Vietnam.
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