Top 20 des meilleures choses à faire et à voir à Tra Vinh

Terre de confluences cambodgiennes, chinoises, vietnamiennes et chams, Tra Vinh est une Province un peu à part dans le Delta du Mékong. Hors des sentiers battus, elle a des avant-gouts de Cambodge avec ses pagodes khmères, au milieu des vergers fruitiers du Delta du Sud.

 

Bouddha entrant dans le Nirvana - Pagode Vam Ray - Tra Vinh - Source : Internet

Ce qu’il faut savoir en bref sur Tra Vinh

Où se situe Tra Vinh

Connue pour abriter une des plus importantes communautés khmères du pays, la Province de Tra Vinh se situe sur un des bras du Mékong, à 200 km au Sud-Ouest de Ho-Chi-Minh-ville et à 100 km Nord-Est de Can Tho. La ville de Tra Vinh a été fondée en 1900 pour devenir chef-lieu de la Province en 1955.

 

Comment se rendre à Tra Vinh

La ville est desservie par des bus au départ de la gare routière de Mien Tay – HCM-ville.  Se renseigner directement sur place ou sur un site de réservation en ligne, type Baolau : www.baolau.com/en/.

 

Où se loger à Tra Vinh

Destination touristique émergente, vous trouverez à Tra Vinh des hôtels ou des homestay, selon vos gouts et votre budget. Nous avons un coup de cœur tout particulier pour Mekong Garden Resort, avec ses bungalows perdus dans la jungle, les pieds dans l’eau d’un lac paisible. Notez que le lodge organise des navettes Saigon-Tra Vinh. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’une agence francophone locale au Vietnam.

 

Quand se rendre dans la Province de Tra Vinh

Mai, juin et juillet sont incontestablement les meilleurs mois pour visiter cette belle province encore peu visitée. Par contre, on évitera janvier, février, mars, octobre, novembre, décembre pour des raisons essentiellement climatiques.

Pour des plus d’infos personnalisées, rapprochez-vous d’une agence de voyage spécialiste du sur-mesure au Vietnam.

 

En guise de préambule

Tra Vinh abrite une forte communauté khmère. Fervents bouddhistes, les Khmers donnent des fonds et du temps pour construire des pagodes. Ces dernières sont plus que des lieux de culte, mais aussi des lieux communautaires et culturels. Tra Vinh abrite plus d’une centaine de pagodes khmères (pour une cinquantaine d’édifices viets), dont les plus importantes sont incluses dans notre Top 20 des meilleures choses à voir et à faire à Tra Vinh.

Pagode Ang - Tra Vinh - Source : thamhiemmekong

1. La pagode Hang

Située dans le district de Chau Thanh (à 4 km de Tra Vinh) sur 10 hectares de terrain arboré, l’ancienne pagode Hang est une des plus belles de Tra Vinh.

Connue également sous le nom de pagode Kompông Chrây, ce vénérable édifice de 300 ans d’âge suit les canons de l’architecture religieuse khmère : elle est située en hauteur (sur un perron de 3 m), avec 3 niveaux – le jardin, les escaliers et le couloir, plus le hall principal. La toiture aussi suit la symbolique du chiffre 3 avec 3 niveaux de trois 3 pans. Les sommets des piliers du temple sont ornés de statues de danseuses Ken naarr soutenant le toit élégant. Comme pour toutes les pagodes khmères, les murs extérieurs et le hall principal sont richement décorés de statues et bas-reliefs illustrant le Dharma. Les démons aux allures féroces sont là pour protéger les lieux et la doctrine. Au centre du temple trône un grand Bouddha Shakyamuni surélevé.

Avec ses arbres majestueux abritant des centaines d’oiseaux, la pagode Hang dégage une ambiance sereine et méditative.

 

2. La pagode Ang

A 7 km de Tra Vinh – dans le quartier 8 de la ville - cachée dans les arbres qui bordent l’étang de Ba Om, la pagode Ang fait elle aussi partie des plus anciennes pagodes khmères de la Province.

Sa structure élégante et harmonieuse la classe dans la liste des monuments inscrits au patrimoine culturel national. En pali (la langue des bouddhistes Theravāda), on la connait sous le nom de Wat Angkor Raig Borei. Fondée en 990, elle a été reconstruite dans la 3^ème année de Thieu Tri, soit en 1842 selon le calendrier solaire. Elle a été de nombreuse fois rénovée, tout en gardant son allure d’origine. Comme toutes les pagodes khmères, Chua Ang se compose non seulement du temple, mais aussi des salles de classe dans lesquelles on enseigne le pali et les traditions religieuses et folkloriques. Elle est très richement décorée de motifs typiquement khmers. Le portail d’entrée donne sur une allée majestueuse débouchant sur le temple principal délimité par de profondes douves. Le toit – à trois pans comme il se doit – est lui aussi richement orné. A l’intérieur de la salle principale (Preah Vihea), un Bouddha est entouré de 50 petites statues tandis qu’aux murs sont suspendus des tableaux illustrant la vie de Bouddha. 18 colonnes en bois précieux ouvragé soutiennent le tout.

Lieu de culte mais aussi d’échange et de préservation des valeurs spirituelles du peuple khmer, la pagode Ang est le témoignage de l’identité khmère à Tra Vinh.

 

Pagode Vam Ray - Tra Vinh - Source : vietnamonline

3. La pagode de Vam Ray

Bâtie il y a plus 600 ans, c’est la plus grande des pagodes de Tra Vinh. Vous la trouverez dans le hameau de Vam Ray, qui appartient à la commune de Ham Tan, dans l’arrondissement de Tra Cu. Sa rénovation a demandé 4 ans de travaux (de 2004 à 2008) financés par un bouddhiste richissime, M. Tram Be. Elle a été inaugurée en 2010.

Considéré comme le plus grand temple bouddhiste Theravada du Vietnam, Vam Ray réunit toutes les caractéristiques architecturales et spirituelles d’Angkor, au Cambodge. On notera en particulier le hall principal de la pagode et ses 4 portes, la porte principale faisant face à l'Est selon la tradition khmère. La tradition veut que la salle principale soit tournée vers l'Est, symbolisant ainsi le chemin spirituel du Bouddha allant d'Ouest en Est. Massive, spacieuse et étincelante d’or, Vam Ray est également réputée pour sa statue de Bouddha Shakyamuni entrant dans le nirvana de 54 m de long sur 20 m de haut et 16 m de large. Elle est soutenue par une rangée de maisons à 2 étages où vivent des moines, des nonnes et des pèlerins bouddhistes. Le tout est recouvert de peinture dorée, ajoutant à la magnificence de la statue.

 

4. La pagode Nodol

Connue également sous les noms de pagode Giong Lon ou pagode des cigognes, elle se distingue des autres par sa structure originale. Vous la trouverez dans le hameau de Giong Lon appartenant à la commune de Dai An, district de Tra Cu, à environ 40 km au Sud de Tra Vinh. Bordée d’une verdure luxuriante, elle a pris le surnom de Chua Co (pagode aux cigognes) en référence aux centaines de colonie de ces échassiers venus s’installer ici il y des siècles.

Typiquement khmère avec son architecture tarabiscotée datant de 1677, chua Co se découvre après avoir gravi un escalier. L’édifice est coiffé d’une toiture 3 couches dont les tuiles rappellent les écailles d’un dragon, elle se termine d’ailleurs en tête de dragon à ses quatre extrémités. A l’intérieur, on trouve des fresques assez sophistiquées et des bas-reliefs aux motifs de serpents à plusieurs têtes. Au milieu de la salle, c’est l’autel, en forme de fleur de lotus, avec une grande statue de Bouddha.

Par ailleurs, Nodol est un grand centre d’études et de recherches religieuses où sont donnés des cours à destination des collégiens et des lycéens. Rappelons que les pagodes khmères ne sont pas uniquement des lieux de culte mais aussi de transmission et d’enseignement : 136 des 142 pagodes khmères de Tra Vinh proposent des cours d’alphabétisation.

 

Etang Ba Om - Tra Vinh - Source : thamhiemmekong

5. L’étang de Ba Om

Ba Om – ou étang carré – est situé le long de la route nationale 53, dans le quartier 8 de Tra Vinh, soit à environ 5 km à l'Ouest du centre-ville du chef-lieu provincial.

Il n’est pas vraiment carré, ses dimensions étant de 300 m de large sur 500 m de long. Bordé d’une forêt aux arbres anciens et aux racines immenses (des enfants peuvent y jouer comme si c’était une grotte en miniature), l’étang se voit couvert de lotus et de nénuphars en saison. Il y a une dizaine de légendes qui entourent la naissance de Ao Ba Om, toutes ayant pour trait commun un concours pour obtenir le mariage d’une belle (sous-entendu, qui devra supporter tous les frais de la cérémonie de mariage ?) et accessoirement expliquer pourquoi la tradition khmère veut que les enfants portent le nom de famille de la mère. L’histoire la plus connue met en scène un prince autoritaire du nom de Patuma-vong. Celui-ci forçait le peuple à lui fournir de belles femmes et quiconque désobéissait était sévèrement puni. Il obligeait également les femmes à apporter des cadeaux aux hommes. Jusqu’au jour où une très belle fille est venue exprimer son mécontentement envers le prince. A cause de la beauté de la fille, le prince ouvrit un concours : le but était de creuser un étang (les sècheresses n’étaient pas rares et souvent terribles) ; celui qui aurait fini de creuser au lever de l’étoile du matin gagnerait et le perdant se marierait, pour "faire plaisir" à la belle. On forma deux équipes : une de femmes et une d’hommes. Assez rapidement, l’équipe féminine dirigée par une certaine Mme Om se rendit compte qu’elle n’aurait pas la force physique nécessaire face aux hommes. Ces dames ont donc chanté, dansé et offert une quantité non négligeable de vin aux hommes, qui laissèrent donc de côté les travaux, pensant finir rapidement (n’étaient-ils pas des hommes forts et endurants ?). A minuit, Dame Om s’en fut couper un long bambou auquel elle accrocha un lampion et le planta à l’Est, Voyant la faible lueur, les hommes crurent voire se lever l’étoile du matin et durent se rendre à l’évidence : ils n’avaient rien creusé du tout ou si peu. Autant aller se coucher et se reposer des libations de la nuit. Tandis que les femmes avaient profité de ce que les hommes chantaient et dansaient et s’enivraient pour creuser jusqu’au petit matin. Beaux joueurs et acceptant leur défaite, les hommes baptisèrent l’étang selon le nom de la capitaine de l’équipe féminine – Ba  Om – et initièrent la tradition qui veut que les enfants doivent prendre le nom de famille de la mère. Pour l’anecdote, il faudra attendre l’arrivée des colons français pour que ceux-ci imposent aux fils de prendre le nom de famille du père.

Lors des fêtes annuelles et du Nouvel An du peuple khmer, l'étang de Ba Om devient le lieu d'activités communautaires animées de toute la région.

 

6. Le Musée des Khmers

A l’heure actuelle, il n’existe que deux musées khmers, celui de Soc Trang et celui de Tra Vinh. Vous trouverez ce dernier dans le groupe 4 du quartier 8 de Tra Vinh. Dit plus simplement : juste à côté de Ba Om.

Inauguré en 1995, il préserve et met en valeur de nombreux objets témoignant de la culture, du folklore et de la spiritualité khmère dans le delta du Mékong. Bien que moins fourni que celui de Soc Trang, le musée khmer de Tra Vinh permet une belle approche de ce peuple et de sa culture. Trois espaces montrent et expliquent l’architecture, l’agriculture et la culture avec les costumes et traditions folkloriques.

 

7. Le site écotouristique de la mangrove de Tra Vinh

Les près de 700 hectares de mangrove du site sont dans la commune de Long Khanh, district de Duyen Hai. La zone appartient au système forestier de mangrove qui courre le long de la côte Sud.

Ecosystème envoutant et fascinant, la mangrove de Tra Vinh se découvre à pied ou en sampan, ce dernier moyen de locomotion permettant de se faufiler entre les palétuviers, pour la plus grande joie des petits comme des grands. C’est aussi le moyen idéal pour s’approcher au plus près d’une faune riche et dense, dans un décor très dépaysant. Sans oublier que le bateau facilite également les rencontre avec les villageois vivant ici, entre ciel et mer, avec leurs coutumes, leurs chants et leurs danses. Et leurs spécialités culinaires !

 

8. Le parc écotouristique de Huynh Kha

Cette sympathique zone de loisirs pour toute la famille se situe à environ 6 km du centre-ville, hameau de Long Binh, quartier 4. Le prix du billet est d'environ 70 000 VND.

Le parc d'environ 8 hectares a été inauguré en 2014. Il propose quantité de divertissements pour satisfaire un vaste éventail de demandes allant du karaoké au mariage, des activités de team building à la restauration aussi bien locale que végétarienne. Sans oublier une piscine, d'un complexe hôtelier, d'une aire de jeux pour enfants, d'un lac d'amour, d'un espace de divertissement...

 

9. L’ilot de Tan Quy

Cu Lao Tan Quy (l’ilot de Tan Quy) est situé sur la commune d'An Phu Tan, district de Cau Ke, à environ 45 km au Nord-Ouest de la ville de Tra Vinh. Pour s’y rendre, il ne faut qu'environ 10 minutes en ferry au départ de Ben Dinh.

Le delta du Mékong est connu pour ces bandes de terre au milieu d’un bras du fleuve, nées de l’accrétion des alluvions sur le long terme, retenus par les racines des arbres. Thoi Son (Tien Giang), Tan Loc (Can Tho) ou encore An Binh (Vinh Long) sont les plus connus. L'îlot Tan Quy est un ilot situé au milieu de la rivière Hau, un affluent du Mékong. Il est réputé pour ses vergers de fruitiers, un décor typique du Delta du Sud. Tan Quy a été aménagé dès la première moitié du 19^ème siècle, lorsque les premiers habitants ont traversé la rivière pour venir y construire villages et hameaux. L’ilot compte aujourd’hui 2 hameaux. Une balade dans les vergers sera l’occasion de gouter aux fruits typiques du Sud, comme le mangoustan, le ramboutan, le durian, le jacquier, la noix de coco, la mangue, la papaye... Une balade en canoé autour de l’ilot permet quant à elle de se faufiler à travers les arroyos et l’entrelacs de petits canaux.

 

La plage de Ba Dong au soleil levant - Tra Vinh - Source : thamhiemmekong

10. La plage de Ba Dong

A une soixantaine de kilomètres de Tra Vinh, Ba Dong relève de la commune de Truong Long Hoa, dans le district de Duyen Hai. Station balnéaire à l’époque coloniale baptisée plage Nha Mat, Ba Dong a gardé son sable fin et ses eaux turquoise.

Le nom de Ba Dong viendrait de ce qu’à marée basse, trois dunes de sables sont visibles avec deux petites grottes et une grande. La mer orientale est connue pour ses alluvions provenant des grands et petits estuaires débouchant du Delta du Mékong. La particularité de Ba Dong vient de ce qu’ici, les eaux ne sont pas boueuses, mais (presque) claires et frangées d’une plage de plus de 10 km de long, partant du hameau de Nha Mat pour rejoindre celui de Con Egg. S’enfonçant en pente douce, la plage se prête idéalement au farniente et activités de baignade. Les plus sportifs feront du jet ski. En arrière-plan, la vaste forêt de filaos offre hamac ou promenade, selon vos envies. N’oubliez pas de faire honneur à la cuisine locale, avec ses produits de la mer.

 

11. L’ile de Long Tri

Cu Lao Long Tri est situé dans la commune de Long Duc, à environ 3 km au nord du centre-ville de Tra Vinh. Elle fait figure de station balnéaire écotouristique accessible en 20 minutes de voiture depuis Tra Vinh via la gare maritime du hameau de Vinh Yen. De là, on embarque sur un bateau pour se rendre sur l'îlot de Long Tri.

Les 336 hectares de l’ilot sont posés au milieu de la rivière Co Chien, au cœur d’un écosystème d’eau saumâtre à la faune et flore typiques.  On y vient pour balader à pied ou en vélo parmi les vergers de longane, prunier, manguier, pomelo..., pour faire du canoé le long des arroyos ou pourquoi pas taquiner le poisson… Sans oublier de participer à un spectacle de chants folkloriques Don Ca Tai Tu.

Une belle parenthèse dans un cadre sympa.

 

Course de Ghe Ngo pour le festival Ok Om Bok - Tra Vinh - Source : truyenhinhdulich

12. Le festival Ok Om Bok

Typiquement khmère, cette fête célèbre et honore la Lune, cette puissance surnaturelle qui veille sur les récoltes, sur le temps et donc sur la prospérité en général. En ce sens, la fête Ok Om Bok des Khmers est similaire à la fête Thuong Dien des Vietnamiens.

Après la récolte du riz, les Khmers ont pour coutume d’offrir du jeune riz gluant pilé – appelé Côm - et d'autres produits agricoles à la divinité de la Lune, les 14^ème et 15^ème jour du 10^ème mois lunaire. Les offrandes comprennent aussi des pommes de terre, des noix de coco, des bananes et des gâteaux de farine de riz. Après le rituel, elles sont distribuées à tous comme symbole d'unité et d'amitié. Ok Om Bok est aussi l’occasion de voir se dérouler d’impressionnantes courses de Ghe Ngo (Um Tuk Ngua en langue khmère), ces bateaux effilés à la proue sculptée en forme d’animal. Longues de 22 à 24 mètres, elles peuvent accueillir de 50 à 60 rameurs sur les eaux de la rivière Long Binh qui traverse le centre-ville. Considérées comme un bien précieux appartenant à l’ensemble de la communauté, elles sont conservées dans les pagodes et ne servent qu’une fois dans l’année, pour Ok Om Bok. Le festival attire de nombreuses personnes autour de Ba Om qui voit ses eaux s’illuminer de mille et une lanternes flottantes, messagères de vœux de ceux qui les ont lâchées, tandis que ses berges accueillent mille et une activités folkloriques, sportives et culturelles.

 

13. L’ile de Ngheu

Il s’agit en fait d’une dune sableuse qui n’apparait qu’à marée basse, le reste du temps, elle est invisible sous les eaux. Elle tire son nom des palourdes, très nombreuses dans ce coin situé à quelques kilomètres de la côte de My Long Nam. Il y en a tellement qu’on peut les ramasser à la main et les faire bouillir sur place, pour une expérience culinaire dépaysante. On y accède en bateau, qui, après avoir suivi le fil de la Co Chein pendant 15 minutes environ, s’arrêtera au milieu de nulle part, entre mer et ciel. Les locaux savent exactement où se trouve le site, sous 2 mètres d’eau. En plantant un bâton, ils peuvent même prédire à quelle heure la dune leur laissera entre 1 à 2 heures de temps de récolte.

 

14. Le temple dédié à l’Oncle Ho

Ce modeste temple dédié à la mémoire du Père de la Nation se trouve à environ 5 km au Nord de Long Duc, dans le hameau Vinh Hoi.

Le site, tout simple, comprend une reproduction presque à l’identique de la maison sur pilotis de Oncle Ho à Hanoi, une petite salle d’expo et bien sûr le temple. On y trouvera aussi un reste d’équipements militaires américains – un hélicoptère, une jeep et un canon, sans que l’on ne sache vraiment ni leur histoire ni leur origine. Ce qui est sûr, c’est que les gens de Tra Vinh ont bâti le temple essentiellement de nuit pour éviter les balles et les bombardements entre 1970 et 1971. Si le site en lui-même n’est pas un incontournable d’une visite de Tra Vinh, la route qui y mène est pittoresque et agréable.

 

Le monastère zen Truc Lam de Trav Vinh - Source : thamhiemmekong

15. Le monastère de Truc Lam de Tra Vinh

Le monastère zen de Tra Vinh se situe dans le hameau de Khoan Tieu, commune de Truong Long Hoa, ville de Duyen Hai, c’est-à-dire à 50 km du centre-ville de Tra Vinh, Il est le seul monastère zen de la secte Truc Lam Zen dans la province de Tra Vinh.

L’école de Truc Lam a été fondée par le roi Tran Nhan Tong, pendant la dynastie Tran. Cette branche vietnamienne du zen est considérée comme une fusion des trois écoles zen vietnamiennes du 12^ème siècle, que Tran Nhan Tong a unifié. Elle prône une pratique spirituelle dans la « vraie vie », dans laquelle on se doit d’être heureux de la joie du Pays et souffrant de la douleur de la nation, en paix dans le monastère.

L’architecture du monastère zen Truc Lam Tra Vinh suit le modèle des temples bouddhiques vietnamiens des dynasties Ly - Tran (du 12 ^ème au 14 ^ème siècles), avec en particulier les extrémités incurvées de la toiture. Le site regroupe tout un ensemble de caractéristiques typiques et d’édifices agencés harmonieusement : hall principal, maison des ancêtres, clocher, porte à trois entrées, statue en plein air de Quan Am, sanctuaire vénérant la mère d'Au Co, salle de conférence, chambres d'hôtes, bibliothèques, etc.

 

16. L’église de Mac Bac

En partant de Tra Vinh en direction du Sud-Ouest, on arrive à la ville de Cau Quan, qui abrite l’église catholique de Mac Bac. C'est la plus grande église catholique et aussi la plus ancienne de la province de Tra Vinh.

Située légèrement en hauteur, elle a été inaugurée en 1888, après plus de 2 ans de construction, sur un site agréablement ombragé. Son style est une combinaison de styles architecturaux romains, d'architecture française et d'architecture traditionnelle vietnamienne de la fin du 19^ème siècle. Son allure générale reprend celle de Notre-Dame de Saigon, mais à l’échelle 1/70^eme. Si c’est le Français Errard qui en est le maitre d’œuvre, c’est le Vietnamien Nguyen Van Thang qui dirige les travaux. Absolument tous les élements - des charpentes aux vitraux, du ciment aux cloches – sont fabriqués en France et expédiés par bateau.

L’ensemble présente un mariage réussi d’influences orientales et occidentales, en particulier dans le style du toit ou dans les motifs des vitraux.

 

17. Le terrain des cerfs-volants

Chaque année, début avril, jeunes et vieux, petits et grands se retrouvent l’après-midi sur le terrain des cerfs-volants. Idéalement entre 16h30 à 18h00. Paradoxalement, c’est la zone industrielle de Long Duc et ses immenses terrains agricoles, qui sert de terrain de jeux aux amateurs de cerfs-volants. Ticket pour un aller-retour vers le pays de l’enfance, le cerf-volant fascine toujours autant. Si les matières et les formes ont évoluées, le rêve en vol demeure. Ce n’est pas aussi simple de faire voler un cerf-volant. Il faut se tenir face au vent, lever le cerf-volant, puis commencer à courir. Ensuite, on donne lentement du mou à la corde pour que le cerf-volant puisse prendre de la hauteur. Lorsqu’il atteint une certaine hauteur, la main doit maitriser la corde pour qu’elle ne soit ni trop tendue ni trop lâche. Qu’on se le dise, le cerf-volant est un art, pas un jeu…

 

18. Le palais de l'impératrice céleste de Tra Vinh

Thien Hau Cung est considérée comme la sainte patronne des marins et des pêcheurs. Vous trouverez un temple (chua Ba Thien Hau) en son honneur rue 145 Nguyen Dang, quartier 7 de la ville de Tra Vinh. 

Thien Hau était connue et reconnue pour ses prophéties, ainsi que pour son aide apportée aux marins. Le temple a été érigé en 1897 selon un modèle architectural chinois (la déesse est née en Chine) avec au-dessus de la porte principale une enseigne en pierre gravée des trois caractères chinois Thien Hau Cung alignés horizontalement. Le site se compose de 3 édifices horizontaux parallèles, couplés sur les côtés par deux couloirs, comme le veut la tradition. Le toit est couvert de tuiles yin/yang vernissées. Elle témoigne de la période pendant laquelle de nombreux Chinois sont venus s’installer sur cette terre méridionale. Thien Hau Cung est une croyance populaire indispensable dans la vie culturelle et spirituelle des gens de Tra Vinh, réunissant de la communauté chinoise de Tieu Can avec une partie de la communauté vietnamienne et khmère.

 

19. Le marché de Tra Vinh

Ouvert du petit matin jusqu’à minuit, le marché de gros de Tra Vinh est un vrai petit paradis pour les aventuriers de la cuisine et les amoureux du shopping autrement. Dépaysement assuré entre les stands de restauration. Situé centre-ville (rue Dien Bien Phu, quartier 3), il est très facile à trouver. C’est le plus fréquenté et le plus animé des marchés de la ville de Tra Vinh.

 

Banh la dua (gâteau aux feuille d’ananas), une des spécialités culinaires de Tra Vinh – Source : dienmayxanh 

20. Spécialités culinaires de Tra Vinh

La Province est réputée pour sa cuisine locale audacieuse et typique, avec notamment la soupe de nouilles Suon, le poisson fermenté Bo hoc, la sauce aux vers de palourdes, le jeune gâteau de riz gluant cylindrique… Vos papilles gustatives auront peu chance de s’ennuyer dans cet avant-gout du Cambodge sous le soleil du Delta du Mékong. Le Bo Hoc par exemple, est un des plats signatures du Cambodge, mais aussi une sorte d’emblème culinaire pour les Khmers du Vietnam. A base de poisson d’eau douce fermenté, le Mam bo hoc entre dans la confection de nombreux plats traditionnels tels que la soupe de nouilles de riz Num bo choc (Bun num bo choc) ou la soupe de nouilles Nuoc leo (Bun nuoc leo). On le trouvera aussi sous forme de trempette. Un autre emblème culinaire que vous ne trouverez qu’à Duyen Hai - un district rural de la province de Tra Vinh, c’est la sauce aux vers de palourde (Nuoc mam ruoi).  Le ver de palourde est mélangé avec du sel et mis dans un pot en terre cuite qui sera mis à sécher au soleil pendant 10 à15 jours. Plus le pot est séché longtemps, plus le Nuoc mam ruoi est délicieux. Ensuite, on fait cuire le liquide puis on le filtre après l’avoir laissé refroidir, de façon à obtenir un liquide clair, au goût distinctif et de couleur miel. Il peut être utilisé comme trempette ou comme épice pour poissons braisés. 

 

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