Surnommée Perle de l’Orient sous le Protectorat français, la capitale du royaume du Cambodge est en pleine mutation. Paradoxale, composite et contrastée, elle a su panser les blessures infligées par les redoutables khmers rouges pour devenir une cité capitale, une clef essentielle pour comprendre l’histoire, la culture et les émotions du pays.
La plus grande agglomération du Royaume a été fondée en 1434, pendant l'Empire khmer. Littéralement, Phnom Penh signifie « Colline de la veuve Penh », en référence à une riche veuve dénommée Daunh Penh. Celle-ci aurait découvert quatre statues du Bouddha en bronze et une autre en pierre dans un tronc d'arbre échoué sur les berges du Mékong. Elle aurait alors fait édifier un sanctuaire surélevé abritant lesdites statues. C’est ce temple qui a donné son nom à la future capitale du Cambodge, Phnom Penh. D’ailleurs, le Wat Phnom, le sanctuaire actuel qui fait suite au monastère élevé non loin de l’ancien temple voulu par « Grand-Mère Penh », est aujourd’hui un des édifices les plus sacrés et les plus visités de la cité.
Sous les Français, elle prendra le nom de Perle de l’Orient - tant sa renommée et son aura étaient glorieuses – et elle deviendra la capitale du pays.
Cependant, la guerre civile menée d’une main sanglante par les sinistres Khmers rouges dévasta sa population ou – moindre mal – la poussa sur les routes de l’exode. Trois ans d’un désert terrible qui vit de nombreuses infrastructures saccagées et détruites, et qui prendra fin avec l’arrivée de l’armée vietnamienne début de l’année 1979.
Aujourd’hui apaisée, dans une résilience toute asiatique, Phnom Penh se souvient et invite chacun à méditer sur un impérieux « Plus jamais ça ! » lors d’une visite au musée du Génocide Tuol Sleng et les "camps de la mort" de Choeung Ek, connu également sous le nom de killing fields.
A la fois paisible et trépidante, entre traditions khmères et modernisme effervescent, Phom Penh occupe un vaste espace (678,46 km²) au confluent du Tonlé Sap, du Bassac et du Mékong, dans la partie Sud-Est du Cambodge. Cet emplacement en a fait un carrefour économique, diplomatique, politique et culturel.
C’est aussi son emplacement qui a signé son identité polymorphe dont témoigne un héritage architectural complexe avec son quartier colonial de style européen et ses temples bouddhistes typiquement khmers.
Sans surprise, Phnom Penh baigne dans un climat chaud et humide, rythmé par deux saisons : la saison sèche – qui courre de décembre à mai – et la saison humide, qui s’étend le reste du temps, soit de juin à novembre.
Phnom Penh est une étape incontournable lors d’un circuit au Cambodge. On aimera ou on détestera, mais on ne restera pas indiffèrent ! Prévoyez 2 jours pour vous plonger confortablement dans une ambiance des plus surprenantes et dépaysantes.
Être à Phnom Penh et ne pas visiter le Palais Royal est tout simplement impossible. Le complexe a été construit en 1867, après l'installation définitive du roi Norodom depuis la ville de Oudong pour Phnom Penh. Ces bâtiments aux toits dorés accueillent également de nos jours les célébrations officielles royales. Le Palais Royal est un merveilleux exemple d’architecture traditionnelle khmère, intégrant également quelques éléments d’origine européenne. Une grande partie est privée, mais le visiteur pourra tout de même s’émerveiller en déambulant dans la Salle du Trône et le Pavillon Chan Chhaya. Et bien entendu en visitant la somptueuse Pagode d’Argent et son Bouddha d’Émeraude (qui est en fait de cristal) et son Bouddha Maitreya, statue en or grandeur nature incrustée de… 9 584 diamants. Quant au pavillon Napoléon III, il fait figure d’ovni dans les jardins du palais…
Certains voyageurs ont une petite appréhension à visiter Phnom Penh à pied, tant la circulation y est… très Asie du Sud-Est. Ceux qui connaissent le Vietnam ne seront pas dépaysés, les autres… prendront un tuk tuk, le moyen le plus sûr pour découvrir quelques-uns des temples qui émaillent la ville de leur architecture fascinante : il y a bien sur le Wat Phnom, fondateur, puis le Wat Ounalom, sur le quai Sisowath, à quelques dizaines de mètres du Palais Royal en face du Mékong et tellement d’autres qu’il vous faudra demander conseil auprès d’une agence de voyage spécialiste du Cambodge !
Une architecture improbable pour le cinquième plus grand marché au monde., tel pourrait être le résumé de ce bâtiment hors normes. Construit dans les années 1930 (sous les Français, donc), Phsar Thmey, (“nouveau marché”), projette une architecture art-déco coiffée d’un dôme de 26 mètres de diamètre. Il est flanqué de quatre ailes symbolisant les quatre bras du confluent. 3 000 échoppes regroupées par thème proposent tout ce qu’on peut imaginer, des breloques aux vêtements, des bijoux aux appareils électroniques, des souvenirs à la nourriture. A ce propos, ce marché est une destination de choix pour gouter aux spécialités locales et se fondre dans l’ambiance exotique des lieux.
Conseil :
Pour une ambiance plus authentique et… des prix moins orientés touristes, préférez le marché Phsar Orussey. A défaut d’y trouver des souvenirs, vous y trouverez un contact plus spontané, mais aussi plus dépaysant.
Surnommé parfois « La croisette cambodgienne », cette longue promenade piétonne longe le Tonlé Sap et donne rendez-vous à une bonne partie des habitants de Phnom Penh, Cambodgiens comme expats. Un incontournable pour celui qui veut faire son jogging ou son tai chi tôt le matin, pour celui qui veut grignoter un snack en contemplant les bateaux paressant au fil de l’eau, pour se retrouver entre amis ou collègues à la terrasse d’un café… Un vrai lieu de vie, chaleureux, coloré, bruyant, vivant au rythme d’une pagaille décomplexée. C’est aussi du quai que vous pouvez rejoindre le Palais Royal et le Musée National, tout près. Le Wat Ounalom est aussi à proximité.
Il est des lieux qui interpellent le cœur, l’âme et l’esprit. Des lieux de mémoire qui nous renvoient à nos propres tourments. Qui nous poussent à la réflexion, à l’introspection. Le musée du génocide de Tuol Sleng fait partie de ces lieux terribles mais nécessaires. De 1975 à 1979, le Cambodge connait la période la plus sombre et la plus dévastatrice de son histoire (un tiers de sa population a été détruite en seulement 4 ans), celle des Khmers rouges. Cet ancien lycée français a été transformé en prison (la fameuse prison S-21) par les bourreaux de Pol Pot, avant de devenir un musée en 1979, jour de la condamnation du dictateur sanguinaire et de Ieng Sary. Si vous n’êtes pas trop bouleversé par l’ambiance du musée, vous pouvez rejoindre le cimetière de Choeung Ek, Situé un peu en dehors de Phnom Penh. Les killing fields étaient le lieu d’exécution des prisonniers. Les soldats ayant ordre de ne pas utiliser leurs armes, c’est à coup de pioche ou de machette qu’ils massacraient les civils, avant de les jeter dans une des 129 fosses communes du site. Visiter Choeung Ek est difficile, l’émotion est suffocante. Chacun fera en sa conscience.
Personne ne vous en voudra : il est possible que vous souhaitiez vous extraire quelques instants de l’agitation et du bruit de la cité. Mettez alors le cap sur l’ile de la soie, havre de paix et de verdure, à une vingtaine de minutes du centre-ville. Tuk Tuk, scooter, vélo… Tout le monde vous conduira au ferry qui vous déposera sur l’ile. Le contraste est immédiat : ici, c’est la campagne cambodgienne, ses rizières, ses maisons sur pilotis, ses temples à l’ombre des manguiers, dans une végétation toute tropicale. Et le cliquettement des métiers à tisser qui se fond avec les rires des enfants… Une très belle parenthèse pour une journée détente totale. Que vous prolongiez peut-être par un massage dispensé par des aveugles. Seeing Hands est en effet une association située en bas du temple Wat Phnom qui se propose de rééquilibrer vos énergies par des techniques de massage ancestrales.
Conseil de fin de journée :
Pourquoi ne pas prendre un verre depuis un rooftop ? Voir le soleil se coucher sur le Mékong tout en sirotant un cocktail est une expérience indicible… Demandez les bonnes adresses à votre agence de voyage locale !
Le meilleur circuit au Cambodge à consulter
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