Légende de la jeunesse, « Huyền thoại tuổi thanh xuân »

Le programme d’expérience spécial « Légende de la jeunesse » a été lancé pendant la nuit du 20 octobre 2023 à la mémoire de la célébration du 10^ème anniversaire de la victoire de Dong Loc et commémorer les 55 femmes héroïques et jeunes volontaires (Octobre 1968). L’histoire de l’escouade héroïque de ces 10 jeunes femmes (entre 17 et 24 ans) est tellement émouvante qu’elle est entrée dans l’histoire de la guerre contre les États-Unis comme une raison de plus de leur sacrifice pour la nation.

Photo crédit : internet (Nombreux invités et de spectateurs sont venus assister au spectacle)

Avec la volonté d’enrichir les activités nocturnes du Musée des Femmes du Vietnam dans l’accomplissement de la mission de propagande et d’éducation des traditions historiques des femmes vietnamiennes auprès du public national comme international, l’expérience spéciale a été lancé après une longue période de préparation et mise en scène. Le spectacle Légende de la jeunesse recrée la zone clé à l’intersection de Dong Loc pendant la guerre avec des Américains en 1968, sur l’artère 15A, où 10 femmes martyres héroïques de l’escouade 4-C552 des jeunes volontaires ont vécu, combattu et se sont sacrifiées pour la patrie. Elles ont eu pour la mission d’assurer un passage opérationnel pour les convois d’acheminement des armes et des denrées alimentaires du nord vers le champ de bataille du sud. Malgré leur jeune âge (17 à 24 ans), leur courage et leur bravoure restent graver à jamais dans chaque âme vietnamienne. Bien que leur vie ait été courte, elles ont marqué dans l’esprit de chacun une Légende de la jeunesse immortelle. Ainsi le message que l’auteur-metteur en scène Le Quy Duong souhaite transmettre à la jeune génération d’aujourd’hui.

Photo crédit : internet (La technologie d'éclairage et les effets visuels 3D ont amélioré le réalisme du décor de la pièce)

Si on fait un pas en arrière, dans un contexte des affrontements intensifiés, sous le soleil ardent et sec, de la poussière, le grondement des convois de véhicules transportant des troupes et des marchandises au combat, révélant des tronc d’arbres nus et roussis, les chemins ruraux endommagés par les bombardements sans arrêt, et quelques bunkers délabrés en forme de A temporairement recouverts de sacs de terre, de caisses de munitions, de pneus, de futs de pétrole et de douilles de bombes rouillées. Les silhouettes de jeunes filles, houes et pelles à la main, transportant de la terre pour dégager la route, étaient entourées d’éclairs de bombes et du rugissement des avions dans le ciel. Dans ce contexte de guerre féroce, on arrive à voir des petites pousses vertes poussaient encore, et quelque part résonnait le son de la flûte comme un rappel au village, à la ville natale, accompagnée du gazouillis des poussins et des insectes, comme une affirmation de la ténacité des femmes vietnamiennes, accrochée à cette terre ravagée par les bombardements.

L’espace de l’intersection de Dong Loc apparaît sous les yeux du spectateur. De manière assez simpliste, la pièce est présentée pour que tout le monde puisse comprendre les conditions de vie précaires des soldats, reflétant une période tragique et héroïque de la nation, du patriotisme et des valeurs humaines du peuple vietnamien et en particulier les femmes vietnamiennes, prêtes à tout sacrifier pour l’indépendance, la liberté et la cause de l’unification nationale. Le scénariste et réalisateur Le Quy Duong a partagé son avis : « Notre génération est née en 1968, une année au cours de laquelle ma nation a dû verser du sang et énormément de sacrifices, y compris les 10 femmes martyres héroïques des jeunes volontaires sur le champ de bataille à l’intersection de Dong Loc. Nous leur en serons éternellement reconnaissants et la pièce « Légende de la jeunesse » est un hommage respectueux aux âmes sacrées des martyrs ».

Photo crédit : internet (Une idée originale que le Musée de la Femme vietnamienne chérit depuis de nombreuses années)

Afin de répondre aux exigeants de ce scénario très réaliste, le réalisateur Le Quy Duong a minutieusement recherché des documents et rencontré de nombreux témoins. Avant la mise en scène, lui-même, ses collègues, les acteurs et le directeur du Musée de la femme vietnamienne ont visité le site des reliques à l’intersection de Dong Loc, et ont transporté cinq tonnes de terre de l’ancien champ de bataille jusqu’à la capitale de Hanoi pour rendre la pièce encore plus réaliste. Ils ont stocké dans des sacs pour servir de décor au spectacle joué. « Ici, chaque centimètre de terre porte des traces de bombes et de balles mêlées au sang de plus de 4.000 martyrs morts dans cet enfer infernal. Je veux créer les émotions les plus authentiques et les plus profondes pour les jeunes acteurs lorsqu’ils jouent sur les couches de sol de l’intersection Dong Loc, en les aidant à expérimenter et à réaliser que le spectacle n’est pas simplement une œuvre d’art, mais aussi la gratitude de notre génération envers ceux qui se sont sacrifiés pour la Patrie.

Le scénario de la pièce n’a pas la nature générale d’une œuvre théâtrale typique, sans lignes de caractère claires ni conflits, nœuds ou la montée dramatique. L’histoire est racontée par le doux murmure de la voix du conteur interprété de l’artiste « Hoàng Cúc », qui apporte une nouvelle perspective. L’illusion d’une vie réelle et féroce sur un champ de bataille, devenue légendaire, revient aux téléspectateurs du passé. Le personnage apparaît comme l’original et vit avec le public, partageant avec lui ses désirs, ses pensées, ses sentiments et ses émotions. Le portrait des femmes martyres dans la vie quotidienne et au combat a été retracé à travers chaque détail, circonstance, évènement et situation. Chaque personnage a des moments forts qui décrivent sa propre personnalité et sa philosophie, y compris sa fermeté, sa maturité, son amour secret, sa maladresse de jeune fille, sa faiblesse féminine mais également son humour, la joie et le plaisir de la jeunesse et même les querelles erratiques et la colère de l’adolescence. Mais ce qu’elles ont toujours en commun, c’est l’innocence de leur jeune âge, l’amour de la vie, une philosophie de vie, la patience, la douceur mais surtout le courage et la détermination des femmes vietnamiennes. Elles sont comme des fleurs qui brillent si fort, faisant comme lien entre la fierté et la beauté de leur courage. Une détermination sans faille et calme au milieu d’un cadre meurtrier d’une guerre sans pitié, une beauté qu’aucun ennemi ne peut conquérir.

Photo crédit : internet (Vivez une vie qui vaut la peine d'être vécue)

La pièce est jouée sur 70 minutes, avec une structure très solide et soignée, sachant choisir des situations typiques basées sur les faits réels pour concocter une intrigue avec l’ensemble des évènements qui forment le nœud avec un langage soutenu et raisonnable. Le dialogue vivant possède des caractères de la région centrale (Hà Tĩnh) avec un accent flexible, mais est toujours facile à comprendre et à écouter. Un silence débordant d’émotions, est l’image des filles de Jeunes volontaires dans le cours de danse rêvant de se transformer en oiseaux s’envolant pour retrouver leur patrie bien-aimée, qui rappelle l’image d’un troupeau de grues blanches dans les chansons soviétiques de l’époque. Chaque détail entrelacé que Monsieur Le Quy Duong a réalisé avec diligence, a toujours un sens, ne se fond pas dans le tableau général, mais est également très complet, sculptant chaque destin spécifique dans cette guerre tragique, aidant les spectateurs à mieux comprendre les efforts colossaux qui nous ont permis à atteindre le jour de la victoire. On constate également de nombreuses innovations dans la mise en scène qui se met à la tendance actuelle du théâtre vietnamien à rivaliser au rythme de la scène mondiale, sans être contraint par les cadres théâtraux traditionnels.

Photo crédit : internet (Le Quy Duong souhaite transmettre un message éducatif à la jeune génération)

La mise en scène de la pièce n’est pas seulement une question d’amour et de gratitude, le metteur en scène Le Quy Duong souhaite transmettre un message éducatif à la jeune génération d’aujourd’hui : « Le nombre d’années qu’une personne peut vivre, cela n'a aucune importance, mais vivons une vie qui vaut la peine d’être vécue, contribuons au maximum à la Patrie, pour ne pas avoir de regrets et ne pas laisser tomber les sacrifices des générations précédentes pour que nous puissions connaître la vie paisible d’aujourd’hui ».

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