Depuis l'apparition en Chine du nouveau coronavirus Covid-19 en décembre 2019, les pays tentent d'endiguer l'épidémie. Son origine semble se trouver dans un marché de Wuhan, ville chinoise de 11 millions d'habitants, fermé le 1er janvier. Avec plus ou moins de réactivité et de pertinence, les Etats se sont lancés dans la lutte contre ce qui allait rapidement – et à l’encontre des discours ambiants – devenir une pandémie mondiale.
Le Vietnam aurait pu être durement touché avec ses presque 1300 kilomètres de frontières partagées avec la Chine. Et pourtant, régulièrement, semaine après semaine, au fur et à mesure des bilans publiés, force est de constater une réussite exemplaire dans la lutte contre cette nouvelle version du SRAS. Le bilan aurait pu être dramatique quand on sait qu’à Ho Chi Minh-ville (riche capitale économique du pays) il n’y a que 900 lits d’hôpitaux équipés en Soins Intensifs – soit 1 pour 9000 habitants. Or nous sommes aujourd’hui le 16/05/2020 et les chiffres actualisés au 14 de ce mois parlent d’eux-mêmes :
La première remarque est d’ordre historique : en 2003, comme plusieurs autres pays d’Asie, le Vietnam est touché par le SRAS, identifié pour la première fois à Hanoi le 28 février de cette année-là. Le 11 mars, l’hôpital français se mettait en quarantaine, suite à l’infection d’une vingtaine de son personnel. La réaction nationale quant à elle ne s’est pas faite attendre : isolation très rapide, pointilleuse et systématique des personnes infectées, avec un résultat de 63 personnes touchées et 5 décès. L’histoire se répète avec le Covid-19 : à l’annonce du virus le 23 janvier dernier, Hanoi suspend les vols entre la Chine et le Vietnam dès le 1er février, ferme ses frontières avec son frère ennemi, y fait patrouiller l’armée. Fin février, après les fêtes du nouvel an lunaire, les écoles resteront fermées (elles n’ont réouvriront que début-mai). Il faut aussi prendre en considération les 30 années de guerre (1945-1975) qui ont forgé dans la douleur cette redoutable capacité du peuple vietnamien à se mobiliser dans son ensemble, ce qui – par ailleurs – rejoint une certaine tradition confucéenne, très implantée ici. C’est cette même énergie – que certains media ont qualifié de stratégie low cost – qui a mis en route le dépistage systématique et pointilleux des contacts des personnes atteintes, jusqu’à la 4ème relation. Ces personnes et leurs contacts ont été placés en quarantaine. Il a fallu avoir recours au confinement, qui – pour être bref – a eut de très lourdes répercussions économiques et des conséquences dans le domaine du tourisme et le secteur informel.
Malgré sa grande vitalité, l’économie vietnamienne a lourdement accusé le choc corona. Cet isolement et cette mise en sommeil de pans entiers de l’économie laisse des traces profondes : des exportations ralenties, une industrie de l’électronique qui résiste, le domaine du textile en chute dramatique et le tourisme qui s’effondre. Un chiffre pour donner la mesure des dégâts : 40 millions. C’est le nombre d’emplois liés au tourisme menacés en Asie du Sud-Est.
Des aéroports fantômes, des sites touristiques entiers fermés, des plages désertes et des rues sans cyclos… Pas besoin de chiffres pour constater de visu le poids du virus sur le tourisme au Vietnam. Un tourisme qui en 2019 avait vu une progression spectaculaire, boostée à 32% par les visiteurs chinois. Sur la période récente c’est une baisse de 22% qui est enregistrée. Et encore, ces chiffres sont relativement imprécis en ce sens que le tourisme ne « consomme » pas que des nuitées ou des visites, mais aussi du transport, des prestations de loisir, achète des souvenirs… Le tourisme au Vietnam, c’est 7% de l’emploi (Chiffres de 2018, tirés du rapport du World Trade and Tourism Council).
Il y aura un avant et un après la pandémie
Le pays, comme tant d’autres, a le double objectif de relancer/développer l’économie tout en restant vigilant dans la lutte contre la pandémie. Au 15 mai, les autorités ont fait le point suivant :
1. les risques de transmission locale au Vietnam sont actuellement très faibles. Cependant, comme la situation dans le monde demeure compliquée, le pays doit encore faire face aux risques,
2. il est encore nécessaire de continuer à limiter les risques en prolongeant la fermeture aux touristes étrangers, en renforçant le contrôle aux frontières terrestres et en maintenant des groupes d’information rapide au service de la prévention et de la lutte contre l’épidémie,
3. dans le même esprit, il est important d’intensifier la production, l’import-export et le tourisme intérieur, de préparer la relance du tourisme international qui visera tout d’abord des pays où l’épidémie est contrôlée,
4. priorité est donnée pour l’heure à la promotion du tourisme national
Souvent cité par les médias internationaux comme un exemple réussi de lutte contre la propagation du coronavirus, le Vietnam est considéré comme une destination des plus fiables pour les investisseurs.
Gagnante dans la guerre opposant la Chine aux Américains en bénéficiant du report de nombreuses industries étrangères sur son territoire, le Vietnam voit son capital confiance renforcé à l’international, grâce à sa gestion de la pandemie. Globalnews.ca en particulier de souligner le regain d’intérêt et le renouvellement de confiance des investisseurs : le pays du Dragon est un endroit sûr pour faire des affaires ! Le Bangkok Post publie quant à lui toute une série de graphiques et de chiffres démontrant la croissance des actions vietnamiennes. D’autres médias se sont aussi fait l’écho des intentions de plusieurs groupes industriels de venir s’implanter au Vietnam. Et pour le sujet qui nous concerne plus particulièrement – le tourisme – il apparait dans plusieurs enquêtes que 45% de visiteurs chinois souhaitent revenir séjourner au Vietnam, dès que les conditions sanitaires des 2 pays seront favorables. Et comment ne pas citer Travel+Leisure qui affirme haut et fort que le Vietnam fait partie des 17 destinations incontournable de l’après covid-19…
Tous les voyants sont au vert pour préparer un avenir d’après-pandémie, avec pragmatisme, vigilance et persévérance et c’est avec une sincère et bienveillante impatience que Vietnam Original Travel, agence de voyage au Vietnam et dans les pays de l’Indochine.
La grande majorité des sources de cet article provient des journaux en ligne Vietnam+ et Le Courrier du Vietnam. Des infos en français que vous pouvez donc suivre, si vous le souhaitez ! Le reste des sources provenant de traductions de publications officielles.
Circuit court ou long, découverte des incontournables ou par des routes buissonnières, en voiture, en jonque, en rando, à vélo ou en moto… revenus de leur voyage en Indochine nos clients nous racontent leurs expériences. Merci à eux de nous faire confiance pour la prise en charge de leur séjour au Vietnam, au Cambodge, au Laos ou bien encore en Thaïlande et Myanmar !
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