Connue et reconnue, appréciée depuis au moins l'occupation française, la ville de Sa Pa suscite un engouement qui ne se dément pas au fil des années. Au contraire : nombreux sont les voyageurs qui dénoncent aujourd'hui une disneylandisation du site. Et se tournent vers d'autres villages, comme Hoang Su Phi. Il faut dire que ce dernier ne manque pas d'attraits…
Cet article a été écrit dans l'intention de vous aider à faire votre choix de destination pour votre prochain trek au Vietnam. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires si vous passez par-là !
A 350 km d'Hanoi, au cœur d’un superbe massif montagneux s'étirant jusqu'à la frontière de la Chine et du Laos, Sa Pa est une ancienne station du temps de la colonisation française. Climat et situation idéale en font la destination par excellence du Nord Vietnam, la porte d’entrée dans le monde fascinant des minorités culturelles et des paysages de cartes postales.
Sa Pa, c'est surtout le somptueux décor des rizières en terrasse jouant à cache-cache avec les nuages. C'est aussi la riche diversité culturelle et pluriethnique de ses communautés locales.
C'était.
Il faut nous résigner à parler au passé. Bien sûr, les rizières sont toujours là, belles et immuables. C'est de l'âme de la ville, dont il faut parler au passé. La belle montagnarde a vendu son âme au sur-tourisme.
Elle est née en 1922, sous l'impulsion des français qui fuyaient la chaleur des plaines en été. L'Histoire a fait que peu à peu, elle est tombée dans l'oubli, jusqu'à ce que cette belle au bois dormant version viet, ne soit à nouveau réveillée en 1995. Ce qui était une destination privilégiée pour occidentaux devint petit à petit un spot à la mode pour vacanciers vietnamiens. Mais c'est 2014 qui va dévorer son âme : l'inauguration de l'autoroute Ha Noi / Lao Cai met Sa Pa à 4 ou 5 h de la capitale – au lieu des 9 heures de train couchette auparavant.
Ce qui était un luxe s'est transformé en tourisme de masse et Vietnam Original Travel a étudié avec soin pour élaborer des treks et des excursions à Sapa dans les coins beaux et moins touristiques possibles.
En 2016, c'est un téléphérique qu'on inaugure. Au pied duquel s'entassent chinois et vietnamiens, alors que des troupeaux de bus transbahutent leurs cargaisons de touristes étrangers.
D'aucuns se réjouissent de ce que la région, en pleine révolution technologique, reçoive des retombées positives pour l'économie locale. Mais beaucoup – peut-être plus nombreux – constatent et subissent, résignés, les conséquences lourdes pour certains habitants.
La ville en elle-même est devenue un immense chantier continu, bruyant, polluant, défigurant lentement le paysage. Hier, c'était 2500 chambres d'hôtel. Aujourd'hui 7000. Combien demain ? Ces infrastructures sont très mal gérées – à un point tel qu'on envisage d'utiliser l'eau des rizières pour alimenter les chasses d'eau des hébergements… Beaucoup craignent une lente et inexorable asphyxie par le béton. Pour le sommet du Fansipan, ça, c'est fait : béton et boutiques de souvenirs couronnent le toit de l'Indochine.
La belle a vendu son âme… "C'est bon pour Sapa de pouvoir attirer autant de touristes... Et cela donne du travail à de nombreux habitants locaux", se félicite un officiel local. "Désormais, avec le téléphérique, les habitants du village (qui étaient guides) n'ont plus de travail. La plupart travaillent comme journaliers sur des chantiers de construction", se plaint un habitant.
Car le drame de Sa Pa est aussi – surtout – un drame humain. Avec la folklorisation des nombreuses ethnies, la ville est devenue un zoo humain où le travail des enfants, mendiant un euro à 23h dans les jambes des touristes, ne choque plus personne. Il faut faire la queue pour prendre le départ d'un trek, harcelé le long du voyage par de pseudo Hmongs tentant de fourguer un artisanat de pacotille.
Il ne reste d'authentique à Sa Pa que l'appât du gain, quel que soit le moyen pour l'obtenir.
On le sait, le tourisme de masse est source d'appauvrissement humain, culturel et même financier. La spéculation immobilière, pour prendre un exemple caricatural, est un cancer qui fait des ravages dans l'économie vietnamienne locale, surtout dans son équité sociale.
En quête d'authenticité, le voyageur occidental va se ruer sur le merveilleux concept de homestay. Quoi de plus authentique qu'une nuit chez l'habitant ? susurrent les tours operators. Sauf qu'à Sa Pa, les homestays tenus par de vrais membres d'une ethnie minoritaire se comptent aujourd'hui sur les doigts de la main. L'idée de départ était belle : encourager local et favoriser local.
Mais Sa Pa a vendu son âme…
Oui, il existe encore quelques belles initiatives (Plus ou moins bien suivies) et d'authentiques structures pour le touriste responsable et soucieux de son impact. Et tant qu'il y aura des rizières en terrasse et des hommes et des femmes pour les entretenir, Sa Pa sera toujours Sa Pa.
Mais Sa Pa est devenue un tel barnum d'hypocrisie, asphyxiant peu à peu ses propres forces vives, qu'il devient salutaire pour soi et pour la population locale, de ne plus être complice de cette mascarade morbide et de devenir curieux, de faire un peu de hors-piste… À 3 heures de bus de là, à Hoang Su Phi.
Nous sommes à 300km de Ha Noi, sur la frontière chinoise. Ici, c'est la région de Hoang Su Phi, une des plus pauvres du Viet Nam, ouverte depuis peu de temps au tourisme.
Des rizières en terrasse classées héritage national, des cascades, des champs de théiers centenaires, des communautés locales souriantes, chaleureuses et sincères… Si ce n'est pas le paradis, ça y ressemble beaucoup ! Contrairement à d'autres sites – et notamment Sa Pa – ce village n'est pas desservi, de près ou de loin, par une autoroute. C'est certainement ce qui a participé à la préservation de son authenticité.
Ici, même si la construction de certains homestay a été facilitée par des ONG, le tourisme communautaire est la règle : il est fait pour les locaux, avec et grâce à eux. L'intégrité, le respect identitaire et social est un des piliers du tourisme communautaire, pas de triche ici !
Les grincheux trouveront à redire : sur l'accessibilité, les infrastructures voire même une nourriture trop typique ! Sans compter les sceptiques de tous bords critiquant le tourisme durable et/ou communautaire, sans vraiment chercher à comprendre ce qu'il est vraiment.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, Trek à Hoang Su Phi est non seulement un point de départ idéal pour la découverte de toute beauté, mais aussi un lieu où se ressourcer en toute sérénité dans un cadre incomparable. Les petits villages qui entourent Hoang Su Phi sont chacun de petits bijoux discrets qui ne se dévoilent qu'à pied ou en vélo (Ou en moto). L'occasion aussi de partager des moments intenses avec les minorités ethniques locales (Il y en a pas moins de 13, soit plus qu'à Sa Pa), chez eux, au village, ou lors des nombreux marchés locaux.
Arrivé à la fin de cet article, nous espérons vous avoir conseillé utilement. Certes, Sa Pa est un incontournable, malgré un tourisme de masse dévastateur et le voyageur responsable, attentif à l'empreinte que peut laisser son passage, sera certainement attiré par Hoang Su Phi.
Sans vouloir opposer deux modes de tourisme, nous soutenons et pratiquons un tourisme durable et responsable, tout simplement par amour de notre pays et de ses peuples et pour avoir le plaisir de partager cette petite étincelle avec vous.
Il y a plusieurs homestays et hostels à loger à Hoang Su Phi mais je vous conseille fortement Hoang Su Phi Lodge qui est le meilleur hébergement dans la région. C'est un bel écolodge construit en harmonie parfaite avec la nature car les matériaux de construction sont proches de la nature. Tous les bungalows du lodge sont confortables, larges et avec un grand balcon donnant vues magnifiques sur les montagnes, les rizières et les vallées. Cet établissement offre des services : massage, bains aux herbes des Daos rouges, randonnées, pêche à la ligne, activités champêtres avec les locaux...
Hoang Su Phi possède de beaux paysages, de diverses ethnies minoritaires, des marchés locaux ethniques, des fêtes intéressantes et d'une gastronomie variée. Ses rizières en terrasse ont été reconnues comme les plus belles rizières en terrasse aux Vietnam et elles ont reconnues comme Patrimoine Naturel National. Avec ses 12 ethnies différentes peuplées dans cette région, Hoang Su Phi Lodge est une destination à découvrir absolument à découvrir tant pour les visites classiques que pour les randonnées et les treks. Pour visiter en profondeur cette belle région, il vous faut une semaine et plus.
Comment se rendre de Sapa à Hoang Su Phi ?
Il y a plusieurs possibilités d'aller à Hoang Su Phi : en voiture privée, en bus collectifs ou en mobillettes. Il y a plusieurs bus par jour et vous demandez au chauffeur du bus de vous déposer au carrefour de Tan Quang et notre chauffeur vous accueillit à Hoang Su Phi Lodge. Si vous avez un peu de budget, je vous conseille de partir en voiture privée qui vous permet de gagner du temps, d'être en confort et d'être en sécurité.
Il y a pas de mauvaises périodes pour visiter Hoang Su Phi, chaque période offre cette région une beauté différente grâce à sa nature, sa géographie et son terrain. Mais la meilleure période pour visiter Hoang Su Phi est en Aout et Septembre car c'est la saison où les rizières en terrasse sont jaunes.
Comme il y a 12 ethnies qui peuplent dans cette région donc la gastronomie est aussi très variée et fine. On peut y manger des poulets, des cochons, des poissons, des chèvres, des boeufs, des buffles...
Il y a quelques agences qui organisent des randonnées et des treks dans cette belle région mais l'agence qui organise plus des excursions et des visites est l'agence de voyage locale à Hanoi Vietnam Original Travel, agence locale francophone créée depuis 2005.
À lire en plus sur Hoang Su Phi
=> Comment aller à Hoang Su Phi depuis Sapa ?
=> Top 10 meilleures choses à faire à Hoang Su Phi
=> Combien de jours on peut faire des treks à Hoang Su Phi ?
Nous vous souhaitons une belle découverte de cette région !
Circuit court ou long, découverte des incontournables ou par des routes buissonnières, en voiture, en jonque, en rando, à vélo ou en moto… revenus de leur voyage en Indochine nos clients nous racontent leurs expériences. Merci à eux de nous faire confiance pour la prise en charge de leur séjour au Vietnam, au Cambodge, au Laos ou bien encore en Thaïlande et Myanmar !
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