Dans le Nord-Est du Vietnam, niché au cœur des montagnes verdoyantes de la province de Cao Bang, se trouve un lieu unique où les traditions ancestrales continuent de vivre à travers des gestes simples et empreints de spiritualité : le village des encens de Phja Thap à Cao Bang. Ce village est non seulement réputé pour ses encens artisanaux, mais aussi pour l’histoire qu’il incarne, la patience de ses artisans et l’âme qu’il insuffle à chaque bâton d’encens.
Le village des encens de Phja Thap à Cao Bang est l’un des plus anciens villages artisanaux de la région. L’origine de cette tradition remonte à plusieurs siècles, lorsque les premières familles de l’ethnie Nùng, installées dans cette zone montagneuse, ont commencé à produire de l’encens pour leurs propres rites et les offrandes à leurs ancêtres. La fabrication d’encens n’était alors qu’une activité spirituelle, profondément liée au culte des ancêtres, pratique omniprésente dans la culture vietnamienne.
Au fil du temps, les bâtons d’encens de Phja Thap ont acquis une réputation dans toute la région nordique pour leur parfum doux, leur qualité durable et leur respect des méthodes naturelles. Aujourd’hui encore, bien que le monde évolue rapidement, le village des encens de Phja Thap à Cao Bang reste un lieu où le passé dialogue constamment avec le présent.
Ce qui rend le village des encens de Phja Thap à Cao Bang si spécial, ce sont les ingrédients naturels utilisés pour la fabrication de l’encens. Ici, rien n’est industriel : tout commence par une sélection rigoureuse de matières premières issues de la forêt et de l’environnement local.
Les ingrédients principaux sont :
Le bois d’aloès ou de cannelier, certains arbres du genre Aquilaria infectés naturellement par un champignon ou une bactérie. Ce processus biologique unique, lent et imprévisible, donne naissance à une résine sombre et aromatique qui imprègne le bois. Très convoité en Asie pour ses propriétés médicinales, spirituelles et son arôme boisé envoûtant, le bois d’aloès est considéré comme un matériau sacré. Lorsqu’il est brûlé, il dégage une fumée légère, presque mystique, qui purifie les lieux et élève l’esprit. C’est un ingrédient noble, souvent réservé aux encens destinés aux cérémonies religieuses ou aux offrandes aux ancêtres.
Quant au bois de cannelier, obtenu à partir de l’écorce séchée du cinnamomum cassia, il est plus accessible, mais non moins apprécié. Il apporte une senteur chaleureuse, douce et légèrement sucrée, très caractéristique. Râpé ou réduit en poudre, ce bois est souvent utilisé pour enrichir le bouquet olfactif de l’encens, apportant à la fois durabilité à la combustion et subtilité aromatique. Sa fumée est apaisante, réconfortante et familière, ce qui en fait un choix idéal pour l’usage quotidien dans les foyers vietnamiens.
Dans le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, l’utilisation du bois d’aloès ou de cannelier est un choix guidé par le respect de la tradition, la quête de qualité et le désir d’offrir un encens qui ne soit pas simplement odorant, mais profondément spirituel et durable.
La sciure de bois, souvent récupérée lors de la coupe du bambou ou d’autres arbres locaux comme le pêcher sauvage, le cannelier ou le bois de hêtre des montagnes, constitue l’un des ingrédients de base dans la fabrication de l’encens traditionnel à Phja Thap. Cette sciure est en réalité un sous-produit du travail du bois, récoltée avec soin pour garantir une texture fine et homogène.
Avant d’être utilisée, elle est soigneusement tamisée, séchée au soleil pour en éliminer toute humidité, puis stockée dans un endroit sec à l’abri des insectes. Grâce à sa légèreté et à sa capacité à bien absorber les huiles naturelles ou les résines, elle permet de créer un enrobage uniforme et combustible autour de la tige de bambou.
Dans le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, cette sciure n’est jamais gaspillée : elle représente à la fois un lien avec l’environnement local et une illustration du savoir-faire écologique des artisans, qui valorisent les ressources de la forêt de manière durable et respectueuse.
Le charbon végétal, est l’un des composants essentiels dans la fabrication artisanale d’encens, notamment au village des encens de Phja Thap à Cao Bang. Issu principalement de bois dur tels que le bambou, le bois de litchi ou de longan, il est obtenu par un processus de carbonisation lente en l’absence d’oxygène. Ce charbon est ensuite broyé en une fine poudre noire, sans additif chimique, préservant ainsi sa pureté.
Son rôle dans la composition de l’encens est fondamental : il assure une combustion lente, régulière et sans fumée excessive. Grâce à sa structure poreuse, il permet de diffuser progressivement les arômes des autres ingrédients (bois aromatiques, herbes, résines), sans les altérer ni les brûler trop rapidement. Il agit comme une "mèche naturelle", contrôlant le rythme de la flamme et prolongeant le temps de diffusion des parfums.
Utilisé en proportions précises, le charbon végétal garantit que l’encens ne se consume ni trop vite ni trop lentement. Dans le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, les artisans savent doser cette matière avec soin, souvent à l’œil et au toucher, selon l’humidité ambiante, la pâte utilisée et le type d’encens produit.
Ainsi, au-delà de sa fonction technique, le charbon végétal participe à la qualité sensorielle de l’encens : une fumée douce, continue et apaisante, indispensable pour les rituels, les moments de méditation ou les prières aux ancêtres. C’est un exemple parfait de la précision et du savoir-faire transmis de génération en génération dans l’artisanat vietnamien.
Les feuilles de basilic sauvage et des herbes médicinales séchées, qui ajoutent des notes douces et purifiantes.
Dans la fabrication artisanale de l’encens à Phja Thap, les feuilles de basilic sauvage occupent une place discrète mais essentielle. Ce basilic, différent des variétés cultivées dans les potagers, pousse à l’état naturel sur les collines de Cao Bang. Récoltées à la main au moment où leur parfum est le plus intense — généralement à la fin de la saison des pluies — ces feuilles sont ensuite soigneusement lavées, mises à sécher à l’ombre pendant plusieurs jours, puis réduites en fine poudre.
Le basilic sauvage dégage une senteur légèrement poivrée, boisée et rafraîchissante, qui complète harmonieusement les arômes du bois d’aloès ou de la cannelle. Il est réputé dans la médecine traditionnelle vietnamienne pour ses vertus purifiantes, antiseptiques et apaisantes.
À cela s’ajoutent d’autres herbes médicinales séchées locales comme : le camphrier, pour ses propriétés purifiantes de l’air, les feuilles de cannelier, connues pour leur chaleur aromatique. Le mélange subtil de ces herbes transforme chaque bâton d’encens en une offrande bienfaisante, diffusant dans l’air une senteur douce, équilibrée, qui calme l’esprit, purifie l’atmosphère et invite à la méditation ou au recueillement. Grâce à cette composition, l’encens de Phja Thap ne se contente pas de brûler, il soigne, il relie et il apaise.
Et parfois, de petites racines ou écorces de plantes utilisées dans les rituels chamaniques des minorités locales viennent compléter le mélange. Ces éléments, souvent cueillis dans la forêt environnante, ne sont pas choisis au hasard. Il s’agit notamment de racines de gừng rừng (gingembre sauvage), d’écorces de cây bời lời (Litsea glutinosa) ou encore de fragments de bois de cây trầm hương (bois d’agar). Ces plantes sont réputées, depuis des générations, pour leurs propriétés purificatrices, protectrices ou énergétiques.
Chez certaines communautés Nùng ou Tày, elles sont utilisées non seulement dans la fabrication d’encens, mais aussi dans des cérémonies chamaniques pour invoquer les esprits protecteurs, bénir une maison ou éloigner les maladies. Leur parfum est plus terreux, profond, parfois légèrement épicé, conférant à l’encens une dimension spirituelle plus marquée. Intégrer ces racines ou écorces dans l’encens, c’est non seulement prolonger un savoir botanique ancestral, mais aussi maintenir vivant le lien invisible entre l’homme, la forêt et le monde des esprits.
La colle naturelle, extraite de l’écorce de l’arbre Litsea glutinosa, joue un rôle fondamental dans la fabrication artisanale des bâtons d’encens. Cette substance, appelée localement “keo bời lời”, est issue d’un arbre indigène que l’on trouve couramment dans les forêts tropicales du nord du Vietnam.
L’extraction commence par l’écorçage délicat de l’arbre, généralement après la saison des pluies, lorsque la sève est abondante. On incise légèrement l’écorce pour en récolter la résine gluante qui en suinte. Cette résine, une fois récoltée, est nettoyée et bouillie dans de grandes marmites jusqu’à obtenir une pâte homogène et collante. Lorsqu’elle refroidit, elle prend une texture visqueuse semblable à de la gélatine.
Cette colle naturelle est totalement biodégradable, sans produit chimique, et sans odeur artificielle, ce qui est crucial pour préserver la pureté olfactive de l’encens. Une fois la poudre d'encens préparée (mélange de bois, d'herbes et d'épices), cette colle est appliquée sur la tige de bambou pour permettre à la poudre de bien adhérer et de rester compacte même après le séchage.
Son pouvoir liant exceptionnel, sa souplesse à l’utilisation et sa compatibilité avec les autres ingrédients naturels font de cette colle un élément indispensable de l’encens de Phja Thap, garantissant la qualité artisanale et la durabilité des bâtons produits
Les artisans accordent une attention particulière à la qualité de chaque ingrédient. C’est cette sélection minutieuse qui confère à l’encens de Phja Thap son arôme unique, équilibré et apaisant.
Dans le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, la fabrication est entièrement artisanale, transmise de génération en génération. Elle comprend plusieurs étapes clés, toutes réalisées à la main avec une grande précision :
Les tiges sont généralement en bambou fin, sélectionné avec soin parmi les espèces locales les plus souples et résistantes. Les villageois choisissent de jeunes bambous ayant atteint leur maturité, ni trop verts ni trop secs, afin d’obtenir une fibre dense, droite et sans fissure. Une fois récoltés, les tronçons de bambou sont nettoyés, puis découpés manuellement à l’aide de petits couteaux traditionnels ou de lames fines, pour obtenir des tiges d’une longueur régulière, souvent entre 30 et 40 centimètres.
Chaque tige est ensuite minutieusement polie à la main à l’aide de pierres douces ou de feuilles abrasives naturelles, pour éliminer toute aspérité et faciliter l’adhérence de la pâte d’encens par la suite. Cette étape de ponçage est essentielle : elle garantit non seulement un aspect esthétique mais aussi une bonne combustion.
Une fois polies, les tiges sont disposées à plat sur de grandes claies en bambou ou suspendues à l’air libre, exposées directement au soleil pendant plusieurs jours, parfois jusqu’à une semaine selon les conditions climatiques. Ce séchage naturel permet d’enlever toute humidité résiduelle et assure ainsi la solidité, la légèreté et la durabilité des tiges. Ce processus, bien que simple en apparence, demande une attention constante : les artisans surveillent la météo, déplacent les claies selon l’ensoleillement et protègent les tiges contre l’humidité nocturne ou les averses soudaines.
Au final, ces tiges de bambou, apparemment anodines, deviennent le support indispensable de l’encens. Elles portent en elles non seulement l’odeur sacrée, mais aussi le savoir-faire, la patience et le lien profond entre l’homme et la nature qui caractérise l’artisanat de Phja Thap.
La pâte d’encens constitue le cœur du processus de fabrication à Phja Thap, où chaque artisan veille à sa qualité avec la plus grande attention. Elle est élaborée à partir d’un subtil mélange de poudres fines, issues de différentes matières premières locales :
Poudre de bois aromatique (comme le cannelier ou le bois d’aloès) apportant le parfum de base ;
Poudre d’herbes séchées telles que le basilic sauvage, les feuilles de pamplemoussier ou certaines plantes médicinales, qui enrichissent l’arôme et renforcent la dimension spirituelle ;
Colle végétale naturelle, extraite de l’écorce de l’arbre Litsea glutinosa, utilisée pour lier les composants entre eux.
Les proportions sont dosées à l’œil et au toucher, selon le savoir-faire transmis de génération en génération. Ensuite, les artisans pétrissent longuement ce mélange à la main dans de grandes bassines en bois ou en terre cuite.
Ce pétrissage est crucial : il permet d’obtenir une pâte à la texture parfaitement homogène, ni friable ni trop humide. Une pâte trop sèche se fissurerait lors du séchage, tandis qu’une pâte trop collante empêcherait une application uniforme sur les tiges de bambou.
Lorsqu’elle est bien préparée, la pâte présente une souplesse moelleuse, facile à enrouler autour des baguettes sans s’effriter ni couler. Ce juste équilibre est le fruit de l’expérience, du toucher et parfois même de l’intuition – un véritable art que seuls les artisans chevronnés de Phja Thap maîtrisent.
Chaque tige de bambou, préalablement séchée et soigneusement polie, est ensuite roulée manuellement dans la pâte d’encens. L’artisan la saisit entre ses doigts et effectue un mouvement rotatif délicat en la faisant passer à plusieurs reprises dans le mélange de poudres aromatiques et de colle naturelle. La pâte doit adhérer uniformément sur toute la surface de la tige, sans irrégularité ni fissure, pour garantir une combustion lente et stable. Cette opération, apparemment simple, exige en réalité une grande maîtrise technique. Un geste trop rapide ou trop appuyé peut créer des zones trop épaisses ou trop fines, ce qui pourrait nuire à la qualité de la fumée, voire éteindre prématurément la flamme. C’est grâce à cette précision artisanale que l’encens de Phja Thap se distingue, avec une flamme régulière, une fumée légère et une senteur pure qui se diffuse longuement dans l’air..
Une fois les bâtons enrobés de pâte d’encens, ils sont délicatement alignés à la main sur de vastes grilles en bois tressé ou directement sur les dalles de pierre plates, exposés à ciel ouvert. Le processus de séchage se déroule sous le soleil éclatant des montagnes, généralement entre 2 et 3 jours selon les conditions météorologiques. C’est une étape cruciale, car une exposition inégale pourrait compromettre la qualité de la combustion et l’homogénéité du parfum.
Ce moment transforme le village en une véritable galerie à ciel ouvert : les bâtons, rouges vifs ou bruns profonds selon les colorations naturelles ou les types de bois utilisés, sont disposés en éventail, comme des fleurs géantes épanouies au sol. Les motifs formés évoquent des mandalas ou des soleils stylisés, chaque cercle soigneusement agencé par les mains expertes des artisans. Sous la lumière crue, les couleurs deviennent vibrantes et contrastées, offrant un spectacle visuel hypnotisant mêlant tradition, harmonie et esthétique. Ce n’est pas seulement une phase technique du processus, c’est aussi un moment de poésie visuelle qui attire les photographes et les visiteurs de passage, fascinés par la beauté simple et ordonnée de ce rituel quotidien.
Une fois les bâtons d’encens complètement secs, après plusieurs heures voire une journée entière d’exposition au soleil, vient l’étape finale du processus artisanal. Les artisans procèdent d’abord à un tri minutieux : chaque bâton est inspecté un par un à la main afin d’écarter ceux qui sont fissurés, mal enrobés ou irrégulièrement séchés. Seuls les bâtons parfaitement droits, d’une texture homogène et d’une couleur uniforme sont conservés.
Ensuite, les bâtons sélectionnés sont regroupés par taille, couleur et parfum, puis attachés soigneusement en bottes de 50 à 100 unités, selon l’usage prévu : cérémonies religieuses, usage domestique, ou vente dans les marchés. Ces bottes sont enveloppées dans du papier kraft ou du tissu traditionnel, parfois décorées de motifs symboliques pour les grandes occasions.
Avant l’emballage définitif, chaque artisan effectue un contrôle de qualité rigoureux, en frottant délicatement le bâton pour vérifier sa solidité, et en l’allumant parfois pour tester la fumée : elle doit être fine, constante, et diffuser un parfum pur, sans odeur de brûlé. Cette étape exigeante permet de garantir que l’encens issu du village des encens de Phja Thap à Cao Bang soit irréprochable, tant sur le plan esthétique que spirituel, en respectant les attentes des clients et des traditions locales.
Dans la culture vietnamienne, l’encens est bien plus qu’un simple parfum d’ambiance. Il est un pont entre les vivants et les morts, une offrande silencieuse à l’univers. À Phja Thap, chaque bâton d’encens porte cette signification sacrée.
Allumer de l’encens signifie :
Honorer les ancêtres lors des cérémonies ou fêtes traditionnelles (Tết, jours de commémoration…)
Apporter paix et harmonie dans les foyers
Prier pour la santé, la chance et la prospérité
Purifier un espace avant une nouvelle étape ou un événement important
Les villageois de Phja Thap ne voient pas leur travail comme un simple métier, mais comme une responsabilité culturelle. Transmettre l’art de faire de l’encens, c’est aussi transmettre un mode de vie et une vision du monde, empreinte de respect et de gratitude envers la nature et les esprits.
Le village des encens de Phja Thap à Cao Bang se situe dans le district de Quang Uyen, à environ 60 kilomètres au nord-est de la ville de Cao Bang. Pour s’y rendre, plusieurs options sont possibles :
C’est la solution la plus confortable, idéale pour les voyageurs souhaitant découvrir les paysages de montagne à leur rythme. Depuis la ville de Cao Bang, la route serpente à travers les vallées et forêts, offrant un décor spectaculaire.
Les plus aventureux peuvent opter pour la moto. La route vers Phja Thap est en bon état mais sinueuse. Elle permet une immersion totale dans la vie rurale et un contact direct avec les habitants.
Il existe des minibus reliant la ville de Cao Bang aux villages du district de Quang Uyen. Moins pratique mais plus économique, cette option convient aux voyageurs autonomes.
Une fois arrivé, il suffit de suivre l’odeur douce et boisée qui guide vers les ateliers. Les habitants, chaleureux et curieux, vous accueilleront avec le sourire.
Visiter le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, c’est aussi l’occasion de participer à un atelier de fabrication. Mais quelques conseils sont à garder en tête :
Respectez le silence dans les ateliers, car pour les villageois, faire de l’encens est un acte presque sacré. Ce n’est pas seulement une consigne de politesse : dans le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, le silence est une forme de respect profondément ancrée dans la culture locale. Lorsque les artisans préparent les bâtons d’encens, ils entrent dans un état de concentration et de recueillement. Chaque geste – de la préparation des poudres à l'enrobage des tiges – est effectué avec soin, calme et une certaine intériorité. Ce moment de fabrication est perçu comme un lien direct entre l’homme, la nature et les esprits.
Parler à voix haute ou déranger les artisans pourrait être perçu comme une rupture de l’harmonie du lieu. En effet, fabriquer de l’encens revient, pour eux, à offrir quelque chose de pur aux ancêtres et aux divinités. C’est une activité chargée de sens, empreinte de spiritualité, qui exige du respect, non seulement envers les personnes, mais aussi envers l’environnement sacré qu’ils recréent dans leur quotidien. Garder le silence, c’est donc entrer dans leur rythme, dans leur monde, et leur témoigner une véritable considération
Évitez de toucher aux ingrédients sans autorisation, car certains éléments doivent rester purs. Dans le village des encens de Phja Thap à Cao Bang, chaque matière première utilisée dans la fabrication de l'encens est considérée comme précieuse et symboliquement chargée. Certains composants, comme la colle naturelle extraite de l’écorce d’arbre ou les poudres aromatiques issues de plantes médicinales, doivent impérativement rester purs, non altérés par des éléments extérieurs. Toucher ces ingrédients sans permission, même de manière innocente, peut être perçu comme un manque de respect envers le travail des artisans, mais aussi comme une perturbation de l’équilibre spirituel que l’encens est censé véhiculer. Pour cette raison, il est fortement recommandé de ne rien manipuler sans avoir été invité à le faire, et de toujours demander l’accord des artisans avant d’approcher les zones de préparation ou les outils. Cette attitude respectueuse est non seulement une marque de politesse, mais aussi une façon de s’immerger dans les valeurs culturelles profondes du village
Ne pas porter de parfum ou de crème odorante, cela pourrait interférer avec l’arôme naturel des encens. Lorsque vous entrez dans un atelier du village des encens de Phja Thap à Cao Bang, votre présence est bien plus qu'une simple visite touristique : c’est une immersion dans un espace sacré où chaque odeur, chaque texture, chaque geste a sa place et son importance. Porter du parfum, de la crème odorante ou tout produit cosmétique fortement parfumé peut sembler anodin, mais cela risque en réalité de perturber l’équilibre olfactif fragile qui règne dans ces lieux.
Les encens produits à Phja Thap sont réputés pour leurs arômes délicats et naturels, élaborés à partir de plantes médicinales, de bois précieux et de résines soigneusement sélectionnées. L’ajout involontaire d’une odeur artificielle peut non seulement altérer la perception de ces parfums authentiques, mais également compromettre le processus de contrôle de qualité mené par les artisans, dont le nez est leur outil principal.
Par respect pour ce savoir-faire ancestral, pour l’environnement de travail des artisans et pour votre propre expérience sensorielle, il est vivement conseillé de venir sans parfum, sans crème odorante ni lotion parfumée. Cela vous permettra de pleinement apprécier la richesse des senteurs naturelles et d’honorer la tradition du lieu avec discrétion et humilité.
Prenez le temps d’observer, chaque geste est porteur de sens et d’histoire. Dans les ateliers du village des encens de Phja Thap à Cao Bang, rien n’est fait à la hâte. Chaque mouvement – qu’il s’agisse de tremper la tige de bambou dans la pâte parfumée, de la faire rouler avec une précision millimétrée ou de l’aligner sur les claies de séchage – témoigne d’un savoir-faire transmis de génération en génération. Ce sont des gestes ancrés dans le temps, raffinés par l’expérience, empreints de respect envers les ancêtres et les esprits. Observer ces artisans, c’est lire un récit silencieux sur la mémoire du village, sur la force de la tradition, et sur le lien profond entre l’homme, la nature et le sacré. Chaque bâton d’encens devient ainsi un fragment vivant de l’histoire locale.
Achetez de l’encens localement, cela soutient l’économie du village et garantit un produit naturel et éthique. En achetant directement de l’encens auprès des artisans du village des encens de Phja Thap à Cao Bang, vous participez activement au maintien d’un savoir-faire ancestral tout en contribuant à l’économie locale. Chaque bâton d’encens vendu représente non seulement une source de revenu pour les familles villageoises, mais aussi une reconnaissance concrète de leur travail méticuleux et respectueux de la nature. Contrairement aux produits industriels souvent standardisés et mélangés à des additifs chimiques, l’encens fabriqué sur place est entièrement naturel, à base de matières premières locales et de techniques artisanales. C’est un achat porteur de sens : il valorise une production éthique, durable, et encourage la préservation des traditions culturelles vietnamiennes face à la mondialisation. En somme, acheter sur place, c’est poser un acte responsable, humain et profondément solidaire.
Enfin, sachez que le village des encens de Phja Thap à Cao Bang ne cherche pas à produire en masse. La priorité est donnée à la qualité, au respect de la tradition et au rythme de la nature. C’est une leçon d’humilité et de sagesse dans un monde qui va trop vite.
Le village des encens de Phja Thap à Cao Bang est bien plus qu’un simple lieu de production. C’est une porte d’entrée vers un univers spirituel et ancestral, une immersion dans un mode de vie harmonieux où chaque détail compte. En visitant ce village, vous découvrirez non seulement l’art subtil de la fabrication d’encens, mais aussi l’âme d’un peuple qui vit en équilibre avec son environnement.
Alors si vous cherchez une expérience authentique, humaine et profondément vietnamienne, prenez le chemin de Phja Thap. Là où le parfum de l’encens vous racontera une histoire que ni le temps ni l’oubli ne peuvent effacer.
Ceque vous ne devrez pas manquer à Cao Bang :
Qu’ils aient choisi un circuit court ou une grande aventure au long cours, un itinéraire classique ou hors des sentiers battus, en voiture, à bord d’une jonque, à pied, à vélo ou à moto… nos voyageurs reviennent d’Indochine le cœur rempli d’émotions et de souvenirs inoubliables.
Ils nous confient leurs récits, leurs moments forts, leurs rencontres humaines, leurs découvertes culturelles et naturelles vécues au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Thaïlande ou au Myanmar.
Nous les remercions chaleureusement pour leur confiance accordée à notre équipe, pour l’organisation et la prise en charge de leur séjour. C’est un privilège de les accompagner dans la réalisation de leurs rêves de voyage en Asie du Sud-Est, et c’est aussi ce qui donne tout son sens à notre métier : créer des expériences uniques, sur mesure, et profondément humaines.
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