La laque Vietnamienne, produit artisanal typique du Vietnam

La laque Vietnamienne, produit artisanal typique du Vietnam 

La laque Vietnamienne est une résine d'un arbuste planté principalement dans la province de Phu Tho au nord du Vietnam, le Toxicodendron vernicifluum ou laquier. On peut trouver aussi le Toxicodendron succedaneum. D'abord extrait de l'arbre, le vernis est blanc et condensé comme du lait puis brunit dans l'air et devient progressivement noir lorsqu'il est séché. Une fois durcie, la laque forme une surface durable et lustrée, ce qui la rend idéale pour la préservation de matériaux tels que le bois et le bambou. Dans le sud du Vietnam, le laquier est également planté dans la province de Lam Dong, dans les hautes terres, pour approvisionner le marché du sud. On a trouvé les premières traces de laque en Chine il y a 3 000 ans et sa technique s'est développée ensuite au Vietnam en incrustant quelques pigments minéraux et de la nacre pour produire d'autres types de laques.

Le travail de la laque Vietnamienne

La laque vietnamienne est issue d'un travail extrêmement laborieux et chronophage. Chaque laque vietnamienne passe habituellement par 20 étapes, pas moins de 100 jours, qu'il s'agisse d'une grande oeuvre ou de quelques petites pièces de laque, comme des bols. Il existe en fait 3 sortes de laques: la laque burgautée (incrustée de nacre), la laque à coquille d'oeuf vietnamienne et la peinture laquée; ou bien on peut utiliser n'importe laquelle de ces trois sortes de laque pour en faire des combinaisons.

Tout d'abord, cependant, il faut sélectionner le matériau approprié pour chaque laque vietnamienne:  le bambou, le bois, la feuille de palmier, le métal ou encore le cuir. Au fur et à mesure que l'artiste crée son oeuvre, le matériau est rempli d'une couche de laque qui s'infiltre progressivement dans la matière pour le rendre plus dur et imperméable contre tous les intempéries et les insectes. Entre chaque couche de laque, l'artiste doit attendre que la laque sèche pour ensuite la frotter dans l'eau. Le travail sera répété plusieurs fois (parfois jusqu'à 15 couches de laque ou plus) jusqu'à ce que la laque devienne totalement lisse.

Les trois sortes de laques sont

La laque burgautée

La laque burgautée est une laque mélangée avec de la nacre issue de la perle ou des coquillages de mer. La nacre est découpée en différentes formes avec une épaisseur d'environ 2 mm chacune. Elle sera ensuite incrustée dans la laque pour être appliquée comme couches sur l'oeuvre travaillée. La laque de perle est très douce au touché;
 

Laque à coquille d'oeuf vietnamienne

On utilise le plus souvent de la coquille d'oeuf de canard déjà éclos en raison de son épaisseur et de sa blancheur. On applique la coquille d'oeuf sur la première surface de laque puis on colore la coquille en utilisant des pigments minéraux mélangés avec des colorants chimiques. On met plusieurs autres couches de laque frottée dans l'eau à chaque fois;
 

La peinture laquée

L'artiste peindra directement sur la matière première traitée en utilisant les pigments minéraux mélangés à de la laque. Comme les deux autres types de laque vietnamienne, les laques peintes seront remplies de plusieurs couches de laque et frottées dans l'eau jusqu'à ce qu'elles deviennent complètement lisses.

Le polissage de la laque

La dernière étape, et non des moindres, est la phase de polissage de la laque. Le polissage de la laque joue un rôle important dans le processus de création de la laque vietnamienne. La laque, après avoir été frottée plusieurs fois dans l'eau, est lisse mais pas brillante. Par conséquent, on applique avec la paume de la main un abrasif aussi divers que le charbon de bois ou l'oxyde de fer pour polir la laque. La laque, après avoir été polie, est comme un miroir où on peut se voir dans le reflet.

Faites- vous donc une excursion aux villages artisanaux autour de Hanoi pour découvrir la technique et les étapes de la fabrique de la laque au Vietnam.

=> Que rapporter du Vietnam ?