Depuis la reconnaissance par l’Unesco en 1999, Hoi An ne cesse de figurer dans les magazines prestigieux. Il suffit de faire de la recherche sur Google pour se rendre compte de sa popularité. Mais cette sur fréquentation touristique entraine peu à peu une dilution de l’identité de cet ancien comptoir maritime.
Unique de son genre, l’ancien port de Hoi An se différencie de toutes les autres villes asiatiques par un beau combo architecture/plage/campagne. Au carrefour de multiples influences, la charmante petite bourgade (150 000 habitants environ) de Hoi An est située dans le Centre du Vietnam, à une demi-heure en voiture de Da Nang et 3h de route de Hué. Sa célébrité, depuis sa reconnaissance par l’Unesco, ainsi que sa position géographique ont entrainé une véritable explosion des vols charters internationaux et des vols low cost domestiques vers l’aéroport de Danang, à quelques minutes de là. Hoi An est donc très facile à rejoindre : où que vous soyez au Vietnam, vous trouverez toujours un avion, un bus ou un train qui vous y conduira.
Hoi An est a environ 800 km au Sud de la Capitale. Autrement dit, comptez bien 18 heures de route si vous souhaitez vous y rendre en bus-couchette ou 1 heure 20 de vol pour atterrir à Da Nang (ajoutez le temps de navette depuis le terminal T1 de Danang pour Hoi An, soit – suivant votre moyen de transport – de 30 à 90 minutes).
Si vous tentez de prendre le bus, prenez celui de 18 h pour arriver à Hoi An entre 11 h et 13 h le lendemain. Vous pouvez aussi opter pour un bus avec des étapes sur les différents sites principaux jalonnant la route vers Hoi An (Open Bus) : Ninh Binh, Phong Nha, Hué et Da Nang (Plus d’infos et de précisions auprès d’une agence de voyage basée sur Hanoi).
Si votre choix se tourne vers le train (pour son côté pittoresque et les paysages qu’il traverse), sachez qu’il n’y a pas de gare à Hoi An. Il faut descendre à Da Nang. Comptez entre 15h30 et 16h30 de trajet. Il est recommandé d’acheter ses billets au moins un jour à l’avance pour s’assurer une place ou un lit Prévoyez encore plus de temps pendant la haute saison de vacances. Ici aussi, une agence francophone locale vous donnera toutes les infos et fera les réservations pour vous.
Et enfin, l’avion est le moyen le plus rapide et le plus confortable de rejoindre Hoi An depuis la Capitale, mais aussi le plus cher – et on voit moins de paysage... Bamboo Airways, Vietnam Airlines ou encore VietJet Air proposent de nombreuses rotations, accessibles directement depuis leurs sites respectifs.
Suivant la route que vous prendrez, Hoi An est entre 850 et 950 kilomètres de l’ancienne Sai Gon, aujourd’hui Ho Chi Minh-ville.
Sans surprise, ce sont les mêmes moyens de transport qui vous seront proposés :
Bus (20 heures 20 minutes, plus 1 heure de bus pour Da Nang)
Train (17 heures, plus 1 heure de bus pour Da Nang)
Avion (1 heure 20 minutes, plus 1 heure de bus pour Da Nang)
A vous choisir en fonction de vos gouts et contraintes.
Le Centre du Vietnam – pour rappel, qui comprend Hué, Danang, Hoi An, Quy Nhon, Nha Trang, Dalat et Hauts Plateaux du Centre - connait deux saisons : la saison sèche, qui va de janvier à juillet et la saison pluvieuse d’août à décembre. Il est conseillé de choisir la période sèche – idéalement entre février et avril – à la fois pour éviter la pluie, mais aussi pour profiter des températures agréables. La saison pluvieuse a tendance à s’éterniser avec parfois des typhons et des inondations, une météo pas vraiment propice à des vacances au bout du monde… Si vous comptez profiter des charmes balnéaires de Hoi An, choisissez plutôt la fin du mois de mai ou le début du mois de juin pour cette halte lors de votre séjour au Vietnam 15 jours.
En résumé :
Meilleure période de voyage : janvier-juillet (surtout le mois de février, de mars, d’avril)
En moyenne, les températures sont toujours élevées.
Beaucoup de pluie (saison des pluies) tombe dans les mois d’août, septembre, octobre, novembre et décembre.
Le mois de juin est le plus chaud.
Le mois de janvier est le plus frais.
Le mois de mars est le plus sec.
Le mois d’octobre est le plus pluvieux. Il vaut mieux d’éviter ce mois si vous n’aimez pas trop de pluie.
Hoi An a plus de 2 000 ans d’histoire, ayant été le port principal du royaume Cham. Le Champa était un royaume-état, de culture hindouiste, qui s’étendait sur tout l’actuel Centre-Sud du Vietnam - de Hue jusqu’à Phan Thiet - entre le 7ème et 17ème siècle. Pendant cette période, le port commercial de An Lam Pho régnait en maitre sur le commerce des épices. My Son, dont il reste quelques vestiges à proximité, était la capitale spirituelle et religieuse de l’empire, alors que Tra Kieu en était la capitale politique. Au 16ème, les premiers Européens à y établir un comptoir commercial sont les Portugais. Ce siècle marquera par ailleurs la prospérité de Hoi An sous l’influence des seigneurs Nguyen régnant au sud du Vietnam (les Trịnh régnant au nord), au point de devenir le port commercial le plus important de la mer de l’Est du Vietnam. C’est là la première influence sur la culture de Hoi An. De plus, les Jésuites débarquent avec les marins et les commerçants portugais. L’un d’entre eux deviendra célèbre : Alexandre de Rhodes, dont les travaux – achevant une œuvre entamée par ses pairs – contribuèrent à l’utilisation des caractères latins pour la transcription de la langue vietnamienne (Quôc Ngu). Cet alphabet occidental deviendra officiel au 20ème siècle, remplaçant les caractères chinois (Han) et sino-vietnamiens (Nôm).
La deuxième influence sera chinoise : de nombreux Indiens, Japonais et Chinois de diverses provinces s’y installent. Considérée par les Japonais comme l’une des meilleures destinations pour le commerce dans toute l’Asie du Sud-Est, les marchands chinois s’y installent quelques temps pour descendre par la suite plus au Sud, a Saigon, où il créeront un autre port commercial de grande envergure. Hoi An se trouvant sur la voie commerciale entre l’Europe, la Chine, l’Inde et le Japon, le commerce de la céramique s’amplifie.
La troisième et dernière influence sera vietnamienne. Plutôt récente, on la situe juste après la chute de l’empire cham et la ville de Hue en est la plus remarquable évocation.
A la fin du 18ème siècle, la gloire de Hoi An n’est plus qu’un souvenir. La guerre civile vietnamienne, l’effondrement des Nguyen, l’ensablement du port sur la rivière et les droits commerciaux exclusifs accordés aux Français au port Da Nang ont porté un coup fatal à son développement. Hoi An n’était plus fréquenté alors que par des sampans, des bateaux chinois à fond plat et à voile unique, servant aussi d’habitations. Jusqu’à la fin des années 1990, Hoi An est resté presque intact ; en 1999, avec la reconnaissance de l’UNESCO, l’ancienne Faifo des Français entame sa révolution touristique, pour son bonheur comme pour son malheur.
En connaissant un peu l’histoire de Hoi An, on comprend mieux son héritage culturel unique dont la vieille ville se fait le musée à ciel ouvert. Par décret de l’UNESCO, plus de 800 bâtiments historiques de Hoi An ont été préservés, c’est ce qui explique que le temps semble comme suspendu dans les ruelles étroites. Le plan est le même qu’il y a des centaines d’années en arrière, avec ses 2 rues principales - Bach Dang et Tran Phu – toutes deux conduisant à l’icône de la ville : le Pont couvert Japonais. La vieille ville préserve aussi 1 107 bâtiments à pans de bois, dont des maisons, des magasins, des pagodes et des édifices religieux. Certains de ces édifices datent du temps des commerçants portugais et chinois… À partir du milieu du 17‑ siècle, les communautés chinoises et japonaises en pleine croissance commencent à ériger des lieux de culte, des salles de réunion et, plus tard, des maisons d'habitation, des bâtiments que le visiteur peut admirer encore aujourd’hui. Au fil de ses pérégrinations, il remarquera les diverses influences qui ont enrichi Hoi An, du temps des Cham jusqu’à celui où elle s’appelait Faifo : lici une façade chinoise, là une maison coloniale française (notamment Rue Phan Boi Chau, dans l’ancien quartier français), ici l’influence japonaise marque un porche ou un détail, alors que le style vietnamien unit le tout dans un magnifique kaléidoscope.
Emblème de la ville, le pont couvert japonais est peut-être l’ouvrage qui réunit le mieux toutes les influences dont s’est enrichi Hoi An. Massif mais élégant, il enjambe la rivière Thu Bon. Il abrite la pagode Cau, au bois artistiquement peint et aux sculptures minutieuses. Construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises, le pont japonais est gardé à ses extrémités par un couple de statues : des chiens d’un côté et de l’autre, des singes (symboles des années lunaires comprises entre le début et le fin de construction du pont, soit 3 ans).
Les sites emblématiques de la vieille ville sont :
Le pont pagode japonais, symbole de Hoi An.
– La plus célébre et la plus ancienne maison de Hoi An, la Maison Tanky
– Les salles de réunion chinoises comme celle de Phuc Kien
– La maison de Duc An
La vieille ville est piétonne et gratuite. Seuls sont payants les entrées des musées ainsi que les maisons anciennes. Deamandez votre pass a l’entree de la vieille ville.
Le 14ème jour de chaque mois sur le calendrier lunaire, toutes les lumières de la vieille ville s’éteignent pour laisser les lanternes illuminer Hoi An. Un moment magique pendant lequel ont lieu des chants, des danses, des jeux traditionnels folkloriques... Les vietnamiens honorent leurs ancêtres en brûlant des faux billets et du papier et l’on dépose sur la rivière des petites lanternes illuminées d’une bougie pour faire un vœu.
Idéalement, une visite de la vieille ville se fait (très) tôt le matin, pour profiter de la fraicheur mais aussi du calme des rues presque désertes. C’est également dès potron-minet que vous profiterez au mieux de l’ambiance animée, colorée et bruyante du marché. Ce sont les pêcheurs qui donnent le signal de la mise en branle et, une fois leurs cargaisons déchargées, ce sont les marchandes de fruits et de légumes qui à leur tour donneront vie à ce lieu emblématique de la bourgade. L’occasion bien entendu de gouter à quelques-unes des spécialités locales, comme le fameux cao lau, exclusif à Hoi An et uniquement Hoi An. Vous pouvez aussi savourez un com ga, riz au poulet, ou un bol de mi quang, à base de nouilles de riz au curcuma, une spécialité de la Province de Quang Nam.
Une expérience inoubliable, dans un Vietnam rural et paisible. Hoi An est bordé de rizières à perte de vue, traversée de petits ruisseaux et émaillées de village artisanaux aux maisons basses.
Situé à 3 km de Hoi An, entre la vieille ville et la plage, le village écologique Tra Que est un endroit exceptionnel et hors du temps, dans lequel vous pourrez vous initier aux joies du jardinage à la mode locale avec son drôle d’arrosoir double.
On compte plus d’une dizaine de métiers traditionnels dans le secteur de Hoi An dont la poterie, la charpenterie, le travail du rotin, la sculpture sur bois, ou encore la laque, le tissage, la broderie … et bien-sûr la confection de lanternes une spécialité artisanale typique. N’hésitez pas à demander conseil auprès d’une agence de voyage locale pour prendre tous les renseignements nécessaires.
Hoi An possède quelques belles plages, malheureusement défigurées par les problèmes environnementaux liés à la fois à la détérioration du climat mais aussi – surtout ? – au tourisme de masse. Sous l’égide d’UNESCO, le centre historique est protégé, ce qui veut dire que les promoteurs immobiliers ne peuvent pas y faire n’importe quoi. Il n’en est pas de même à la périphérie. Quelques petits malins ont donc construit à tour de bras, jusqu’y compris en bord de mer. Une urbanisation insensée qui dénature complètement Hoi An et détruit aussi son écologie ; l’embouchure du fleuve Bon Thu en voit ses courants déréglés et les bordures maritimes s’effondrer dans la mer.
L’érosion côtière a un effet domino. Suite à la destruction de la plage Cua Dai, les courants souterrains ont tendance à « voyager » vers le nord et touchent la plage An Bang voisine. Cette dernière a gardé cependant un certain cachet et propose d’excellents bars et restaurants et quantité d’animation.
Située entre Cua Dai et An Bang, la plage Hidden Beach est à recommander pour être au calme… tôt le matin. Apres, la plage reste calme mais se remplit très vite de touristes.
Il y a une quatrième et dernière plage à Hoi An : la plage Ha My, encore méconnue et tranquille. Pour combien de temps…
Encore un site défiguré par le tourisme de masse. Mais en vous éloignant des grands axes, vous trouverez encore quelques poches de calme et de tranquillité. La mangrove de Cam Thanh est située à 3 km du centre-ville. C’est une zone de cocotiers d’eau, dont on travaille les feuilles (elles servent en particulier à faire des parasols). C’est aussi ici que vous pourrez vous initier aux fameux bateau panier, souvenirs garantis !
Si vous aimez l’histoire et les vieilles pierres, le sanctuaire de My Son vous attend. Située à une cinquantaine de kilomètres de Hoi An, cette ancienne capitale religieuse du Champa est classée au patrimoine de l’UNESCO. Vous y découvrirez une impressionnante collection de tour-sanctuaires, derniers témoignages d’une civilisation aujourd’hui disparue.
Pour finir sur une note d’authenticité, nous vous recommandons d’aller visiter le village de Prao, à 2h30 de Hoi An. Vous y rencontrerez une ethnie du Centre-Vietnam, les Co Tu avec leurs costumes typiques et vous découvrirez leurs maisons traditionnelles. Ne confondez pas avec Nam Hang qui est le village pour les touristes. Si vous n’êtes pas à l’aise à l’idée d’y aller seul, vous pouvez passer par Vietnam Original Travel, une agence francophone locale.
Cet article vous donnera plus d'idées sur vos excursions à Hoi An
Circuit court ou long, découverte des incontournables ou par des routes buissonnières, en voiture, en jonque, en rando, à vélo ou en moto… revenus de leur voyage en Indochine nos clients nous racontent leurs expériences. Merci à eux de nous faire confiance pour la prise en charge de leur séjour au Vietnam, au Cambodge, au Laos ou bien encore en Thaïlande et Myanmar !
Bons plans, nouveautés, conseils et infos culturelles du Vietnam, Laos, Cambodge, Birmanie et Thaïlande.
Nous sommes fiers et honorés de partager avec vous des articles de la presse spécialisée et celle-ci nous recommande depuis plusieurs années consécutives.
Vietnam Original Travel sur le Routard
Vietnam Original Travel sur Michelin
Vietnam Original Travel sur Lonely Planet
Envoyez vos commentaires sur : Les meilleurs sites incontournables de Hoi An au Vietnam
Champs obligatoires *
Donnez- nous votre avis !
Envoyez- vos commentaires sur le propramme : Les meilleurs sites incontournables de Hoi An au Vietnam
Champs obligatoires *