Lors d’un voyage au Vietnam, la beauté architecturale exotique des temples et pagodes fascine les voyageurs. L’atmosphère de paix et de sérénité qui se dégage à l’intérieur incite à ralentir le rythme, à faire silence. Pagodes ou temples, ils sont tous deux l’expression d’une vie spirituelle, d’une religiosité intimement liée au quotidien des vietnamiens et certains de ces lieux de culte et de dévotion revêtent une importance particulière.
Đền, le temple, est en général consacré à un génie, une divinité ou un héros national aux vertus éprouvées. Ce peut être un général ayant œuvré pour le bien de la nation, le génie du village (Souvent celui qui a enseigné aux villageois leur savoir-faire artisanal particulier) ou tout simplement un lieu de mémoire commémorant le souvenir d’un personnage, d’un couple à l’histoire édifiante.
En parcourant la campagne vietnamienne lors de votre séjour au Vietnam, vous ne manquerez pas de remarquer que pratiquement chaque village a son temple dédié au génie tutélaire qui revêt alors la qualité de phuc than (génie du bonheur). Ce peut être un génie tout ce qu’il y a plus humain, terrestre, tout comme un être d’un autre monde. L’un est vénéré pour ses miracles, l’autre pour ses bienfaits et services rendus à la cellule villageoise. Le génie du village habite très souvent la maison communale (đình), au point que certains parlent de temples đình. Les maisons communales ne sont normalement ouvertes que pour les fêtes locales et les grands évènements.
Un autre type de temple est le temple familial, dédié quant à lui au culte des ancêtres de la lignée. Les défunts font partie intégrante du quotidien des vivants, c’est une des bases de la structure familiale et par extension, de la société vietnamienne dans son ensemble.
Chùa, la pagode, est, elle, consacrée à Bouddha, dont elle abrite parfois une relique. D’ailleurs le mot pagode viendrait du persan but-khoda, de but, idole, et kedeh, temple. But vient sans doute de Buddha. Lieu de culte pour les bouddhistes, elle est cependant ouverte à tous, pour peu que l’on montre du respect.
La plus vieille pagode bouddhiste du Vietnam est la pagode de Dau qui se trouve dans le village de Khuong Tu (Province de Bac Ninh) à seulement une trentaine de kilomètres de la capitale. Classée vestige national, cette pagode fut construite en 187 au centre de la vieille citadelle de Luy Lau pour accueillir la première école bouddhiste vietnamienne appelée Vinitaruci.
L’architecture dans son ensemble s’inspire grandement des pagodes chinoises et du style architectural caractéristique du bouddhisme du « Grand Véhicule ». Par contre, le delta du Mékong, accueille de nombreuses pagodes khmères, au style typique du « Petit Véhicule ». En particulier à Soc Trang et à Tra Vinh, l’art bouddhique khmer s’exprime avec force en reprenant les codes architecturaux du bouddhisme Theravada.
Ce n’est pas une église, ce n’est pas un temple à proprement parler et encore moins une pagode, le temple caodaïste est un ovni dans le paysage religieux de l’Asie du Sud-Est. Fondée au Vietnam et ne se pratiquant qu’au Vietnam – essentiellement dans le delta du Sud – cette religion rassemble dans ses murs kitschissimes et surchargés de décorations, bouddhisme, taoïsme, confucianisme avec un peu de christianisme, des traces d’islam et d’autres a priori, en cherchant bien. Singulier et surprenant, le caodaïsme est aussi une des expressions de la spiritualité vietnamienne…
Important ! Si ces édifices sont devenus des attractions touristiques, ce sont d’abord et avant tout des lieux de culte et à ce titre, ils sont sacrés ! Il convient donc de les visiter avec respect : couvrez-vous les jambes et les épaules, déchaussez-vous à l’entrée, déambuler sans bruit et évitez de toucher aux objets présents.
Van Mieu- Quoc Tu Giam se situe au Sud de Thang Long (ancienne appellation de Hanoi).
Sa construction débute en l’an 1070 sur l’ordre du roi Ly Thanh Tong. Il devient la première université nationale en 1076, sous la dynastie des Ly. Etabli sur un terrain rectangulaire de 300m de long sur 70m de large, il est composé de 3 trois parties principales : le lac Van, le jardin Giam et l’intérieur, le tout ceint de murs de briques. Le site est une enfilade de 5 cours à la symbolique propre, dont la 3ème abrite les 82 stèles des Docteurs, posées sur des tortues. Y sont gravés les noms des 1304 lauréats des concours de doctorat sous les dynasties Hau Le et Mac (1442 -1779). Ce trésor national a été reconnu par l’UNESCO comme patrimoine documentaire mondial en 2010. Au nord de la quatrième cour, se trouve le lieu le plus sacré du site, dont l’entrée était même interdite aux souverains : le temple de Confucius. Il est flanqué sur les côtés de deux autres pavillons autrefois réservés au culte des disciples de Confucius.
Ce patrimoine exceptionnel, tant religieux que culturel, est un spectaculaire symbole des traditions vietnamiennes dans lesquelles résonnent encore les accents d’anciennes légendes.
Indissociable du charme de Hanoi, Ngoc Son est un temple de construction récente (19ème siècle), posé sur l’ilot de Jade, dans les eaux du lac Ho Guom – plus connu sous le nom de lac Hoan Kiem au cœur de la capitale millénaire.
Il est dédié à des génies du confucianisme et du taoïsme, ainsi qu'au héros national Tran Hung Đạo, vainqueur des Mongols au 13ème siècle. Une des salles expose une tortue momifiée rappelant celle de la légende liée au lac Hoan Kiem. Construit sur le site de l’ancien palais des seigneurs Trinh, on y accède par le fameux petit pont laqué de rouge, dont le nom - The Huc – signifie « Pont du soleil levant». Il est précédé d’un petit terre-plein élevé en mémoire d’une ancienne victoire et est surplombé d’une tour en forme de pinceau.
Chua Mot Cot se trouve derrière le Mausolée de Ho Chi Minh, dans un parc tranquille, loin de l’agitation qui règne dans l’arrondissement de Ba Dinh. Comme souvent au Vietnam, son origine est légendaire – mais après tout, n’est-ce pas aussi une forme de réalité ?
Il est donc dit que l’empereur Ly Thai Tong, deuxième représentant de la dynastie Ly, se désespérait d’avoir un fils. Il se rendait régulièrement dans des pagodes prier Bouddha pour avoir enfin une descendance. Une nuit, il fit le rêve de la Déesse de la Miséricorde, assise sur un lotus, lui présentant un nourrisson. Peu de temps après, la reine mit au monde un garçon. C’est pourquoi, en 1049, l’empereur et heureux papa ordonna la construction d’une pagode en forme de fleur de lotus, en gratitude envers la Déesse Quan Am. Devenue attraction touristique, la pagode est cependant toujours fréquentée par les couples désireux d’avoir un enfant…
Situe entre Ho Tay – le grand lac de l’Ouest – et Truc Bach, au sud-est du grand lac, le temple de Quan Thanh, « Boutique des dieux » est l’un des quatre temples construits à chaque point cardinal de Thang Long pour protéger la capitale des envahisseurs et des esprits malfaisants. Il est dédié au culte du dieu taoïste Huyen Thien Tran Vu - Empereur du Nord – et régnant sur le monde aquatique. Les principes du Phong Thủy (Le Feng Shui, en vietnamien), lui ont donné comme acolytes les temples de Bạch Ma à l’est, de Voi Phục à l’ouest et de Kim Liên au Sud. La tradition fait remonter sa construction à 1010, sous le règne de Ly Thai To.
Marqué par un majestueux portique en pierre à trois entrées, le temple est réputé pour sa spectaculaire statue du dieu Tran Vu et la cloche du temple, les deux en bronze noir. Tran Vu est représenté comme un colosse de 4 mètres de haut et au poids de 4 tonnes, assis, le visage carré, pieds nus et revêtu de la tenue traditionnelle taoïste. Il tient dans sa main droite une épée décorée d’un serpent enroulé. Elle est pointée sur le dos d’une tortue. Sa main gauche effectue une mudrā taoïste, en guise d’exorcisme (bắt ấn). Appartenant au Nord et à l’eau, la statue se doit d’être de couleur noire, selon la théorie des 5 éléments (Ngũ hành). C’est une des plus grandes statues du Vietnam, un chef d’œuvre de fonderie réalisé il y a près de 4 siècle, dont la finesse des détails et la perfection de réalisation temoignent du savoir-faire des métallurgistes de l’époque – à tout le moins, de ceux du village de Ngu Xa.
Considéré comme un des derniers temples taoïstes de la capitale, Quan Thanh et son charmant petit jardin tranquille à l’abri des bruits de la circulation, est une invitation à venir méditer dans la sérénité d’un lieu hors du temps.
Datant du 6ème siècle, la pagode de Tran Quoc est la plus ancienne pagode de Hanoi. Située sur un ilot à l’est de Ho Tay – le Grand Lac de l’Ouest – elle est un haut lieu spirituel de la capitale avant d’être une remarquable destination touristique à la beauté intemporelle.
Elle était autrefois connue sous le nom de Khai Quoc (ou Fondation de la Nation) car elle fut bâtie en 541 par le roi Ly Nam Đe, père fondateur de l’éphémère premier Etat vietnamien « Van Xuan ». Après avoir pris au 15ème le patronyme de Paix de la Nation, elle finira par prendre celui de Tran Quoc, Défense de la Nation, au 17ème. Originellement érigée sur les bords du fleuve rouge, l’instabilité du terrain poussa à la reconstruire un peu plus loin, sur l’emplacement actuel, l’îlot Kim Ngu (Poisson d’Or). Elle fut jadis le centre de formation des bonzes de la secte Vo Ngon Thong dont certains devinrent plus tard les conseillers de la Cour royale.
Basée sur les principes typiques du Bouddhisme, l’architecture unique de la pagode abrite dans sa composition harmonieuse de nombreuses et précieuses statues bouddhistes, en particulier la statue dorée en bois de Sakyamuni, ainsi que 14 stèles en pierre. Dans son jardin est planté un arbre de Bodhi, offert au Président Ho Chi Minh par le président indien Prasat à l’occasion de sa visite au Vietnam en 1959.
En 1962, le site a été inscrit sur la liste des vestiges historiques nationaux, montrant ainsi son caractère à la fois unique et universel.
Située rue Quan Su, dans le district de Hoan Kiem à Hanoi, cette pagode a été érigée au 15ème siècle. Ce n’était à l’époque pas tant une pagode que quelques pavillons servant de lieu de culte dans l’ancien quartier de Co Vu, pompeusement considéré comme le village de An Tap. Or, pendant le règne du roi Le The Tong, le Royaume de Champa et le Laos avaient coutume d’envoyer des ambassadeurs et des cadeaux pour rendre hommage au Dai Viet (le Vietnam s’appelait ainsi a cette époque). Vu qu’ils étaient tous bouddhistes, l’empereur a ordonné leur faire construire un bâtiment appelé Quan Su (ambassade) flanqué d’une pagode. Il ne reste aujourd’hui que cette dernière et son appellation.
Après avoir traversé une cour pavée et franchi une volée d’escalier, on parvient à l’autel de Bouddha, solennel et richement décoré. Le site abrite aussi l’autel au moine zen Maitre Minh Khong. Sur les côtés et derrière la cour se trouvent des rangées de bâtiments utilisés comme bibliothèques, amphithéâtres, chambres d'hôtes et salles de réception.
La pagode Quan Su a été témoin de nombreuses activités importantes du bouddhisme vietnamien, en particulier l'unification de l'organisation bouddhiste locale et l'intégration du bouddhisme vietnamien au bouddhisme mondial.
Comme mentionné plus haut, Bach Ma fait partie des temples/Génies /Gardiens cardinaux de Thang Long. Erigé au 11ème siècle, il se situe dans le vieux quartier de Hanoi, rue Hang Buom et est dédié à Long Do, le gardien de l’Est.
Le roi Ly Thai To est le père fondateur légendaire de la grande dynastie vietnamienne Ly et est connu pour avoir bouté hors du Dai Co Viet l’envahisseur chinois. C’est aussi lui qui ordonna le transfert de la capitale de Hoa Lu vers Thang Long et qui fera ériger la citadelle. Celle-ci a d’ailleurs une légende pour naissance : il est dit que le roi eu en songe un cheval blanc. Celui-ci, en se déplaçant, imprimait dans le sol avec ses sabots les contours d’une zone non marécageuse – donc constructible – qui pourrait tout à fait convenir pour la construction, disons, d’une citadelle. Ni une ni deux, le roi fait lancer la construction de ladite citadelle, qui – comme on peut toujours le constater aujourd’hui – ne s’est jamais effondrée, contrairement aux tentatives précédentes. En remerciements, Ly Thai To fit construire le temple de Bach Ma, qui veut dire – vous l’aurez deviné : cheval blanc.
Discret dans la rue animée, le temple se remarque à peine. Mais une fois franchi le seuil, un intérieur soigneusement décoré accueille le fidèle (et le visiteur). Un palanquin laqué de rouge et le fameux cheval blanc monopolisent l’attention. Statues, stèles, sentences parallèles baignent dans les volutes d’encens, dégageant une atmosphère de sérénité au milieu du brouhaha de la ville.
A 20 km au sud-ouest de Hanoi, la Pagode Thay ou Pagode du Maitre est nichée au pied du Mont Sai Son. On l’appelle aussi pagode Thien Phuc (la bénédiction du ciel). Les archives rapportent qu’elle d’abord a été un pagodon sous la dynastie des Dinh puis elle est devenue pagode sous les Ly.
Son histoire est intimement liée à celle du moine Tu Dao Hanh, dont la vie et les œuvres sont enjolivées de légendes. Il appartenait à la douzième génération de l’école Vinitaruci et ses pouvoirs magiques le raccrochent au bouddhisme tantrique. Il est aussi célèbre pour avoir participé à la création du fameux théâtre de poupés sur l’eau.
Chua Thay se reparti en 3 niveaux : le niveau inférieur est consacré aux offrandes et aux cérémonies, l’intermédiaire au culte du Bouddha Shakyamuni et le dernier est consacrée à la mémoire du Vénérable Tu Dao Hanh et à ses diverses réincarnations. L’ensemble vient miroiter dans l’étang du Dragon, qui sert de scène pour le spectacle de marionnettes.
La pagode est réputée pour ses sculptures et la sérénité de ses lieux.
Il faut se diriger à 45 kilomètres vers l’ouest en partant de la Capitale pour atteindre Chua Tay Phuong, la pagode… de l’Ouest, qui par ailleurs se situe à 10 km de la pagode Tay Phuong. Datant du 13ème siècle, c’est l’une des plus anciennes du Vietnam et nombreux sont ceux qui font de longs trajets pour venir admirer sa remarquable collection de statues en bois.
Haut-lieu de culte et de pèlerinage c’est aussi une destination appréciée des visiteurs qui viennent ici admirer l’harmonie de l’architecture et les trésors de reliques et autres antiquités religieuses. Après avoir franchi les 239 marches escarpées, on découvre un très bel ensemble s’étageant sur 3 niveaux : le temple inferieur, du milieu et supérieur. Les toits recourbés sont délicatement ouvragés de sculptures représentant des motifs traditionnels de fleurs, feuilles, dragons, lions et phénix. Les murs sont en briques provenant du célèbre village de céramique de Bat Trang protègent jalousement la magnifique statuaire en bois de jacquier, chefs-d’œuvre du 18ème siècle. Parmi les plus remarquables, le Bouddha ascète, les Huit juges des Enfers et les Seize Patriarches, aux mines très expressives. La pagode a été classée dans son ensemble au patrimoine national en 2014.
Située au bord de la rivière Yen dans un décor de carte postale, Chua Huong est un haut-lieu de pèlerinage bouddhiste qui attire des centaines de milliers de fidèles chaque année, dès la mi-février du calendrier lunaire.
Il s’agit en fait d’un complexe de temples et pagodes disséminés un peu partout sur les flancs de la montagne Huong Tich, ou le long de la rivière Yen. On y accède uniquement par bateau, puis à pied (Ou en téléphérique). De nombreux sites sacrés rythment la visite : à commencer par le temple Trinh – celui auquel on se présente d’abord – puis la Pagode Thien Tru et surtout la grotte Huong Tich, considérée comme l’épicentre de la pagode des parfums. Celle-ci se tient dans la grotte Huong Tich et vénère le Bodhisattva Avalokitesvara.
La fête de la pagode des parfums dure du 6ème jour du 1er mois jusqu’à la fin du 3ème mois du calendrier lunaire, mais la plupart des bouddhistes commencent leur pèlerinage dès la première semaine du Nouvel an Vietnamien.
Située dans un complexe de plusieurs établissements, Bai Dinh est la plus grande pagode du Vietnam et d’Asie du Sud-Est. En fait il y a deux pagodes : l’ancienne et la nouvelle, les deux étant reliées par une piste d’un kilomètre. Juchée sur le mont Dinh, qui culmine à 187m, il faut gravir 300 marches pour atteindre l’ancienne pagode, construite au 12ème siècle sous les Ly. Elle est flanquée de 2 grottes. Celle de droite honore le Bouddha Sakyamuni, celle de gauche Mau, la Déesse Mère. On retrouve à l’intérieur le triptyque classique des Bouddhas du passé, du présent et de l’avenir alors que s’ouvre en arrière-plan le panorama sur la vallée. La nouvelle pagode – surnommée la pagode des records – date de 2003 et aligne les superlatifs : la plus grande cloche en cuivre, la plus haute et plus lourde statue de Sakyamuni, les trois plus gros Bouddha (du passé, du présent et de l’avenir) en cuivre, le plus long couloir d’arhats…
La fête de la Pagode de Bai Dinh se tient chaque année, du 6e jour du 1er mois lunaire jusqu’à la fin du 3e mois lunaire.
Située dans le cadre bucolique et reposant du site de Tam Coc, connu aussi sous le nom de baie d’Along terrestre, la Pagode Bich Dong est un beau prétexte à une balade en pleine nature.
Bâtie au 15ème siècle, La Pagode de Jade est cachée dans une nature somptueuse ; on y accède par un vieux pont de pierre qui mène ensuite à un ensemble de 3 édifices correspondant classiquement à la pagode du bas, du milieu et du haut. Dédiée à Bouddha, à la déesse Kwan Yin, aux génies de la terre et de la montagne, la pagode dégage une grande sérénité ainsi qu’une belle harmonie entre montagne et cavernes.
Les archives rapportent qu’elle date de l’époque du roi Tran Thanh Tong, qui a régné de 1258 à 1278. D’autres situent sa fondation au 17ème. Connue à l’origine sous le nom de Nhan Thap, elle a rapidement pris le nom de But Thap, en référence à une tour proche, ayant une forme de pinceau (traduction de son nom).
Malgré de multiples rénovations, elle a gardé tout son charme, avec son ensemble harmonieux de bâtiments, ses jolies sculptures, ses statues et surtout sa formidable déesse Quan Âm au mille yeux et mille bras, datée de 1656.
Joyau incontestable de l’architecture religieuse traditionnelle du Vietnam, Chua Keo est un trésor historique exceptionnel, préservé depuis plus de 400 ans.
Sous le règne des Ly vivait un moine du nom de Duong Khong Lo. Or il advient qu’il réussit à soigner le roi Ly Nhan Tong, atteint d’une maladie réputée mortelle. En signe de gratitude, il a offert au bonze le titre de Maitre de la Nation (Quoc Su) et lui a légué sa fortune. Khong Lo l’employa à construire la pagode Keo.
Elle a la particularité de se composer de plusieurs bâtiments utilisant de manière unique le «bois de fer» (gô lim). Elle possède plus de 100 travées de taille diverse et un superbe clocher à 3 étages dont chacun possède un balcon travaillé avec finesse, son propre toit aux tuiles « mủi hài » et une cloche en bronze. L’organisation du culte fait aussi partie des spécificités de Chua Keo, avec ce qu’on appelle : Phật hậu Thần Thánh , soit le Bouddha dans la cour avant et les Génies dans la cour arrière. Autrement dit, on retrouve Bouddha dans la salle antérieure de la pagode tandis qu’on pratique le culte des génies, en particulier celui de Khong Lo dans la salle postérieure. D’ailleurs ce dernier n’était pas seulement religieux et Maitre de la Nation, mais aussi inventeur de la fonderie vietnamienne.
Signalons enfin que la pagode s’enorgueillit d’une collection impressionnante d’objets religieux et historiques, notamment de la porcelaine de Bat Trang datant du 16ème siècle.
Chaque année, la pagode organise deux festivals : une fois au printemps (le 4e jour du 1er mois lunaire), et une deuxième fois à l’automne (entre le 13e et le 15e jour du 9e mois lunaire), l’occasion d’assister aux spectacles et jeux populaires typiques de ce genre de manifestation.
TEMPLES & PAGODES AU CENTRE-VIETNAM
Située dans la paisible campagne de Hue, à quelques 5 km du centre-ville, la Pagode de Tu Hieu se présente tout en élégance et finesse poétique. Elle a été érigée en 1843 par le moine Nhat Ðịnh en mémoire de sa mère, signifiant ainsi le dévouement de l’enfant envers ses parents, comme le veut la tradition vietnamienne. C’est pourquoi cette pagode prend le nom de Pagode de la Piété Filiale.
Ce n’est pas son premier nom. Au départ, c’était An Duong. Peu après la mort du moine, le roi – se souvenant de la piété de celui-ci envers sa mère – la rebaptisa Tu Hieu. Puis elle fut agrandie par le bonze Cuong Ky sur la demande des eunuques de la Cite Impériale. Ne pouvant techniquement pas avoir d’enfants, ils s’assuraient ainsi que des moines rendent un culte aux ancêtres.
Son architecture présente une subtile harmonie avec la nature environnante, favorisant calme et méditation.
Indissociable de l’image de Hue, Chua Thien Mu est une des plus belles et des plus anciennes pagodes du Pays. Fondée au 17ème sur la colline de Ha Khe, elle surplombe la romantique rivière des parfums.
On raconte que dans les temps anciens, des paysans virent apparaître sur la colline une vieille femme qui déclara qu’un seigneur construirait ici une pagode qui deviendrait par la suite un haut lieu du bouddhisme. Or, en l’an 1601, Nguyen Hoang, premier seigneur Nguyen de son état, vint à visiter la région. Tombant amoureux du paysage, il décida de faire ériger une pagode sur les hauteurs de Ha Khe. Et depuis, le lieu attire des centaines de milliers de pèlerins.
Une haute tour octogonale de 7 étages évoquant les 7 réincarnations de Bouddha signale sa présence. Posé sur la colline ayant l’aspect d’un dragon, l’ensemble des bâtisses composant Thien Mu est ceint d’un mur de pierre évoquant la forme d’une tortue.
Classée à l’UNESCO, la pagode de la Dame Céleste est non seulement un haut lieu spirituel, mais aussi un ouvrage d’une harmonie parfaite dans la campagne sereine de l’ancienne cite impériale.
Ancien comptoir maritime cosmopolite, Hoi An a reçu des influences chinoises, japonaises, européennes… C’est ainsi que la Pagode de Phuc Kien a été construite par un moine chinois au 15ème siècle, ce qui en fait la plus ancienne de cette charmante ville classée à l’UNESCO. Elle abrite une statue du Bouddha A Di Da et quelques objets rituels.
Dédiée à Thien Hau – protectrice des marins et des pêcheurs – on y accède par un portique flanqué de deux dragons. Après avoir traversé une terrasse aux bonsaïs, on atteint trois beaux autels, dont un consacré aux trois seigneurs de la Fertilité et aux 12 sages-femmes célestes – une pour chaque mois de l’année. Celles-ci ont pour mission de veiller au bon développement de chaque enfant et de lui enseigner la façon de bien se comporter. Les salles sont minutieusement et méticuleusement décorées avec des cadres en bois sculptés, enduits de laque dorée et les toits montrent des ornements d'animaux en porcelaine vernissée colorée.
A la fois maison communale/lieu de réunion et lieu de culte, Phuc Kien est une des caractéristiques du remarquable patrimoine de Hoi An.
TEMPLES & PAGODES AU SUD-VIETNAM
Etrange religion que le caodaïsme ! Fondée par un fonctionnaire du nom de Chien van Ngo, cette nouvelle religion a été reconnue comme telle en 1925. Elle professe qu’au fond toutes les religions se ressemblent et s’est donné pour mission d’œuvrer à la tolérance et la paix dans le monde. Elle rassemble effectivement des éléments du Bouddhisme, du Taoisme, du Confucianisme, mélangés à du Christianisme et même des traces d’Islam. Jésus-Christ aussi bien que les divinités chinoises côtoient Confucius, Jeanne d’Arc et Shakespeare… L’église revendique 5 millions d’adeptes, tous regroupés dans le Sud-Vietnam.
Le temple est de conception similaire à une cathédrale chrétienne avec des bas-côtés et un autel, ainsi qu'une longue nef centrale, tous positionnés comme ils le seraient dans une église chrétienne. La décoration est plus que kitsch, surchargée et colorée, l’ensemble étant dominé par l’œil divin dans un triangle avec le symbole double du yin et du yang dans la pupille.
Située dans le 1er arrondissement de Ho Chi Minh-ville (Ex-Saigon), Ngoc Hoang a été construite en 1909 par un Chinois du nom de Liu Ming. Il se dit que celui-ci, fuyant la Chine pour avoir tué son frère, cherchait à se racheter. Il aurait alors fait construire cette pagode à l’emplacement d’un arbre foudroyé.
Elle est très fréquentée par les fidèles qui viennent y prier pour la paix et pour avoir des enfants, bruler de l’encens et verser de l’huile dans les chandeliers de l’autel principal. Le site conserve de très belles statues de bois, certaines sont en céramique ou en papier mâché. On trouvera aussi des tableaux religieux (en particulier de magnifiques panneaux représentant l’enfer), des tablettes de culte… Dans la cour, sous l’énorme banian, se trouve un bassin aux tortues entouré de bancs.
Construite au 18ème par des commerçants de Canton (En Chine), la pagode de Thien Hau est dédiée à la déesse de la mer, protectrice des marins et des pêcheurs.
Son architecture est typiquement chinoise avec son entrée principale donnant sur quatre vieilles bâtisses reliées entre elles. La décoration est magnifique, du toit aux céramiques, des objets de culte aux statues. Très fréquentée, c’est une destination incontournable lors d’une visite de l’ancienne capitale du Vietnam.
Située au pied du Mont Sam, à Chau Doc, sur la frontière avec le Cambodge, la pagode de Tay An se distingue par son style original. Fondée au 19ème, elle offre un étonnant mélange coloré s’inspirant du style des temples indiens, bien que son entrée principale ne fasse aucun doute sur son origine 100% vietnamienne.
Le sanctuaire principal est dédié au culte de Çakyamuni. La pagode est réputée pour conserver environ 200 statues en bois de toutes tailles. On y trouve de nombreux Bouddhas, l'Empereur de Jade, des représentations des génies locaux…
Les pèlerins affluent tous les 15e jour du 1er mois, du 7e mois et du 10e mois lunaires.
De son vrai nom Seraytecho Mahatup en langue khmère, la Pagode des chauves-souris est un joyau de l’architecture bouddhique khmère. Agée de plus de 400 ans, elle doit son surnom aux milliers de ces mammifères volants qui ont élu domicile dans les arbres fruitiers aux abords immédiats de la pagode. On notera que ces charmantes bestioles poussent le respect du sacré jusqu’à ne pas manger les fruits des jardins de la pagode, mais s’envolent chaque soir quérir leur nourriture ailleurs…
Typique des constructions religieuses khmères, la pagode se caractérise par une toiture dorée sur deux niveaux, des bas-reliefs en forme de lotus et les fameux nagas – serpents sacrés –aux quatre extrémités du toit. Les fresques murales retracent la vie de Shakyamuni. Le trésor inestimable de Chua Doi réside dans les livres canoniques du Bouddha conservés dans des feuilles de palmier à sucre.
Une belle pagode à découvrir près de Hanoi
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